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6 8 8 OPHIDIENS AflLYPEODONTES.
Gastrosièges: 198 à202; une analo double; urostèges : 110 à 112 di-
Yisées.
COLORATION. Les mouchetures jaunes, dont toutes les régions supérieures
sont couvertes et qui donnent à l'animal un aspect fort élégant, forment
sur la tête de petits dessins réguliers et très-constants. Celles de la partie
antérieure du tronc sont réunies et rassemblées en petites bandes transversales,
irrégulières, tandis qu'au-delà du premier tiers environ, cette
apparence cesse et elles représentent plutôt alors des lignes longitudinales
interrompues, qui deviennent d'autant plus manifestes , qu'on les examine
plus près de la queue où, chaque linéole jaune occupant toute la
longueur de l'écaillé, il résulte de leur contiguïté des lignes sans interruption.
Les régions inférieures sont jaunes, avec une tache et un trait noir et
quelquefois rougeâtre aux extrémités de chaque plaque.
— VABIBIÉ NOIRB. Varietas carbonaria. Bonaparte. Elle a été prise
quelquefois pour une espèce distincte. Ainsi, le Coluber carbonarius de
M. de Schreibers n'est pas autre chose que l'espèce dont il s'agit. M. Emile
Blanchard en avait rapporté de Sicile un individu vivant chez lequel on
voyait encore, sous la teinte brune foncée des téguments , quelques mouchetures
jaunes, et particulièrement à la tête; mais un autre beau sujet,
recueilli en Egypte, et qui est encore vivant, est du plus beau noir d'ébène.
Les jeunes sont toujours reconnaissables aux dessins jaunes dont leur
tête est ornée et qui ressemblent tout-à-fait à ceux qui se remarquent chez
les adultes, mais ils n'ont point de taches jaunes, et les moins âgés portent
de petites bandes transversales peu apparentes d'une teinte brunâtre. Ces
particularités sont fort bien indiquées sur les planches de la Faune du
prince Ch. Bonaparte.
DIMENSIONS. Celte Couleuvre peut atteindre une assez grande taille. Il
y en a qui ont 1™,50 ou 1™,60. Le plus grand nombre reste un peu audessous.
Voici les mesures des nombreux échantillons de taille ordinaire
que le Muséum possède :
Tête et Tronc, 0",90. Queue, Qi'.aS. Longueur totale, 1™,25.
PATRIE. Ce Serpent ne se trouve pas aux environs de Paris, mais il est
assez commun en Bretagne, en Bourgogne et dans tout le midi de la
France, puis en Italie, d'où MM. Constant Prévost et Blanchard, ainsi que
Bibron en ont rapporté des spécimens. Nous en avons aussi de Sardaigne
et de Morée. Il est, dit le prince Bonaparte, le plus commun de ceux qui
vivent dans les environs de Rome, et il pénètre même jusque dans l'ençeinte
de la vill«. M. l'abbé Ranzani nou? en a envoyé de çetle dernière
DIACRANTÉRIENS. G. ZAMÉPilS. 2. 68 9
localité. Enfin, Olivier en a recueilli pendant son voyage dans le
Levant.
OBSERVATIONS, Sa teinte verte et jaune et la vivacité de ses mouvements
le font souvent remarquer ; mais aussi, comme la plupart des Serpents, il
devient la victime de la crainte qu'il fait naître par toute sorte de préjugés.
On sait bien qu'il n'est pas venimeux, mais on croit qu'aimant le
lait, il profite du moment où les vaches sont endormies dans les pâturages
et dans les étables, pour s'attacher à leurs mamelles, et sucer le lait,
ce qui en fait tarir bientôt la source ou la sécrétion. Il en résulte que la
plupart des passants les poursuivent et les font périr. Le vrai est que ces
Ophidiens recherchent les petits animaux vertébrés. On assure que, dans
certaines circonstances, on les aurait entendus produire une sorte de sifflement
à l'aide duquel ils pouvaient attirer les oiseaux. Nous n'en avons vu
des individus vivants que dans nos Ménageries, et jamais nous n'avons pu
apprendre qu'ils aient produit d'autres sons que ceux qui proviennent
d'une sorte de souffle, dont la résonance est due à la vitesse avec laquelle
il s'échappe de la trachée-artère, produisant alors un bruit analogue à celui
que ferait de l'air sortant avec force d'un tuyau de plume ou d'un chalumeau
de paille.
Ce sont des Serpents voraces, mais qui refusent souvent la nourriture
en captivité, où ils conservent un naturel farouche.
ili
2. ZAMÊNIS A RUBANS. Zamenis trdbalis. Nobis.
( Coluier tralalis. Pallas.)
CARACTÈRES. Corps d'un brun verdâtre, marqué de séries longitudinales
plus pâles ; jaunâtre en dessous.
SYNONYMIE. Il faut citer en premier lieu Pallas , puis M. de
Nordmann dans le tome III du Voyage dans la Russie méridionale
de M. Demidoff. Sa description contient la plupart des détails
qui nous ont été transmis par Pallas, et ceux que lui a fait
connaître à lui-même l'étude attentive de cette Couleuvre.
1769. Coluler caspius. Iwan. Yoy. en Rus. t . I ,p. 317, pl. 21.
1788. Coluber caspius, Linnoeus. Syst. nat. éd. Gmelin. T. I ,
pars 3, p. 1112, n.» 298.
Pallas. Zoograpbia Russo-asiatica. Tom. I l l , p. 42,n.° 38.
REPTILES , TOJIE ^'11, ÌÌ .