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761 OPHIDIENS ^ GLYPHODONTES.
Ce sont sans doute quelques restes de la livrée du jeune âçje, caractérisée
par de fines lignes noires transversales et ondulées bordées de vert clair en
arriére et en avant.
Les régions inférieures, chez les jeunes sujets, comme chez l'adulte, sont
d'un jaune verdâtre uniforme.
DIMENSIONS.
PATRIE. Les trois exemplaires que le Muséum possède, lui ont été procurés
par M. Adolphe Delessert, qui les avait rapportés des Indes-Orientales.
X.« GENRE. HÉTÉRODON. — HETERODON (l).
Latreille.
CARACTÈRES ESSENTIELS. Diacrantériens à museau relevé
ohtus, anguleux et caréné, en forme de coin ; tête plus ou moins
distincte du tronc, qui est anguleux.
Ce genre, dont la première espèce, désignée sous ce nom a
été recueillie dans l'Amérique du Nord par Palissot-Beauvois,
se trouve décrit d'abord comme distinct des Couleuvres par
Latreille ; mais Catesby avait déjà figuré deux de ces Serpents
à museau pointu et relevé, dont la forme constitue surtout
le caractère essentiellement distinctif. Il est conique ,
triangulaire et protégé, à son extrémité, par une grande plaque
rendue anguleuse au moyen de la carène médiane qui
s'étend verticalement sur sa face supérieure.
Les espèces, réunies sous cette dénomination, se rapportent
à deux sections différentes d'abord par l'apparence des écailles.
Elles sont carénées dans les unes, et celles-ci habitent les régions
septentrionales de l'Amérique. Elles sont lisses etpolies,
au contraire, chez les autres, qui toutes ont été recueillies dans
l'Amérique du Sud.
(1) DeErspoiai , dissemblable, différent, et de ohvmç^ dent. Ce nom
a été donné à un genre de mammifère cétacé, à celui d'un poisson plagieslome,
et à un genre de Mousses, voisin du Bryum,
DIACRANTÉRIENS. G. HÉTÉRODON. 76 ? )
Au reste, les deux premières espèces, celles qui ont les
écailles carénées, sont véritablement semblables pour la forme
et ne sont peut-être que des variétés sexuelles l'une de l'autre.
Le dessus du corps de l'une étant entièrement d'une couleur
brun foncée et même noire ; et l'autre, qui est beaucoup
plus comimine, à ce qu'il paraît, puisqu'elle à été décrite par
la plupart des auteurs, n'a que des taches noires distinctes sur
le dos ; mais la forme de leur museau est absolument la même.
Au reste, nous indiquons dans la description des espèces les
motifs qui peuvent faire admettre ou rejetej: une distinction
spécifique.
Parmi les trois autres espèces, qui ont la superficie des
écailles lisses, l'une des plus grandes est remarquable, parce
que la plaque anale, celle qui précède et recouvre le cloaque
transversal, est formée d'une seule pièce, tandis qu'il y en a
deux chez les autres.
Le tableau synoptique qui suit, donne d'ailleurs une idée
nette de cet arrangement systématique.
M. Schlegel a rapproché, dans ce genre, quelques espèces
que nous n'avons pas dû y inscrire. Ainsi, nous avons reconnu
que l'Hétérodon n.° 2 ou Rhinostoma a les dents postérieures
cannelées, et que c'est, par conséquent, un Opisthoglyphe
; il appartient à la famille des Scytaliens. Quant à l'espèce
désignée sous le nom de Coccineus , c'est un Syncrantérien
que nous avons placé, sous len." 7, dans le genre Simotès
(Tom. YII, p. 637.)