' f
,1 •
I'H'I
- ;
Ë i
O P H I D I E N S AGLYPHODONTES.
Nous croyons, en effet, avec M. Schlegel que ces dénominations appartiennent
à des espèces purement nominales.
Voici, d'ailleurs, et d'après nos échantillons, la description des trois
Variétés qu'il est convenable d'établir dans cette espèce.
Variété A. Le long de chaque flanc, une série de grandes taches noires;
sui le dos, des taches également noires, à peu près rondes, plus ou moins
nombreuses et distinctes les unes des autres. Le Coluber ftinebris d'Oppel
présente ce système de coloration d'une manière très-nette. C'est aussi à
cette variété que se rapportent les individus chez lesquels cet ensemble
de taches est un peu moins apparent.
Variété B. Comme dans la précédente , il y a , le long de chaque flanc,
nne série de taches noires, mais plus grandes et presque quadrilatères et
plus espacées les unes des autres. Sur le dos, on voit de grandes taches
blanches, bordées de noir , formant en quelque sorte un triangle allongé
dont la base est externe et le sommet, qui est interne, atteint presque la
ligne médiane ; mais au delà du premier tiers du corps, ces taches deviennent
moins apparentes.
Les individus qui appartiennent à cette variété sont originaires des Philippines.
^ Variété C. Les régions supérieures et latérales du tronc, jusqu'à l'origine
de la queue, sont parcourues par cinq lignes noires, dont les latérales
offrent un peu plus de largeur que les trois du milieu. Entre chacune de
ces bandes noires, on voit une fine raie blanche en zig-zag, formée par
une série longitudinale de petites lignes blanches , qui bordent successivement
le côté externe d'une écaille, puis le côté interne de l'écaillé qui suit.
Danscette variété, comme dans celle que nous avons décrite sous la lettre A,
le bord adhérent de chacune des gastrotèges est noi r , tandis que dans la
variété B, le ventre est tout à fait unicolore.
Quant à la coloration générale on peut dire que la teinte de fond , chez
tous les individus, à quelque variété qu'ils appartiennent, est un brun verdâtre
plus ou moins foncé. Chez tous, on voit deux petites raies noires,
l'une partant du bord inférieur de l'oeil et allant rejoindre le bord libre de
la lèvre inférieure, au niveau de la sixième ou septième écaille sus-labia!e ;
l'autre, née de l'angle antérieur et externe de la pariétale, se dirigé
obliquement en arrière, vers la huitième ou la neuvième plaque sus-labiale.
Nous devons ajouter que les différences dans la disposition des couleurs
sont tellement nombreuses, que malgré la distinction nous venons
de chercher à établir entre trois types assez bien définis, il est difficile de
faire rentrer exactement chaque spécimen daus l'une ou l'autre de ces variétés,
en raison de petites particularités que présentent quelques individus
et qui auraient presque nécessité la formation de variétés nouvelles.
i L
SïiXCRANTÉtUENS. G. TEOWDONOTE. 15. 'f j 9 5
DiMEtîsioss. Ces Serpents sont les plus grands et les plus volumineux
des Tropidonotes. Le diamètre transversal du tronc peut atteindre jusqu'à
0'a,035 ou 0™,040 et la longueur totale excède quelquefois un mètre.
FATKIE. La collection nationale possède un assez grand nombre d'individus
de cette espèce. La plupart proviennent des Indes du Malabar, du
Bengale , de Pondichéry et des Philippines.
Nous en avons obtenu un par échange du Musée de Marseille dont l'origine
réelle nous est inconnue. Tous ces échantillons nous ont offert,
comme nous l'avons dit, de grandes différences dans les couleurs.
Parmi les individus rapportés de la Cochinchine par Diard , nous avons
pu en choisir un pour faire préparer une téte ossieuse, qui nous a offert
tous les caraclères du genre.
MOEÜBS. Russel donne des détails sur le genre de vie des individus qu'il
a recueillis dans les environs de Bombay et de Calcutta. Ces Serpents ,
comme tous ceux de ce genre, recherchent les lieux inondés ; l'un d'eux
contenait un poisson qu'il a rendu au moment où il fut saisi.
OBSERVATÍONS. M. Duvernoy a décrit et figuré les glandes salivaires et
les muscles des mâchoires de celte espèce de Serpent dans le Tome XXVI
des Annales des sciences naturelles, pl. 7 , fig. 1 et 2.
13. TROPIDONOTE VIBAKARI. Tropidonotus mlahari.
Boié.
CARACTÈRES. Corps grêle , à tête peu distincte du cou pour la
largeur ; queue longue , se terminant insensiblement en pointe ;
écailles ovales, allongées, très-peu carénées; dessus du troncd'un
hrun clair, quelquefois avec une raie dorsale plus foncée ; gastrostèges
fort pâles, sans taches, du tiers de la largeur du corps ;
chacune marquée en dehors, près des flancs, d'un point brun allongé.
SYKONYMIE. 1826. Tropidonotus mhahari. Boié. Isis, 1826 ,
pag. 207.
1826. Idem, von Siebold , pag. 207. Fauna Japónica, tab, S.
1837. Idem. Schlegel, des Physion. Serp. Tom. I, pag. 168,
n . o lO ; Tom. I I , pag. 316.
D E S C R I P T I O N .
La téte est peu épaisse, à peine distincte du tronc ; le museau est large
et obtus ; les yeux sont petits, La queue est grêle. C'est, d'ailleurs, un
Serpent de petite taille.
Les neuf plaques sus-céphaliqucs ordinaires. Les fronto-nasales et la