G78 OPHIDIENS AGLYPHODOJNTES.
rope méridionale et du nord de l'Afrique. Cette erreur du grand naturaliste
provient peut être, comme le fait remarquer M. le prince Ch. Bonaparte,
d'une fausse indication fournie par un marchand, qui espérait sans
doute donner ainsi plus de valeur à ce Serpent.
OBSERVATIONS. Nous ne savons pas quelle espèce Linnaeus a voulu désigner
par les noms de Coluber domeslicus ; aussi n'avons-nous pas pu ,
contrairement à M. Schlegel , la rapporter au Fer-à-cheval.
Il nous reste également quelque incertitude sur le Coluber diadenia de
Bonelii, cité parGené.
2. PÉRIOPS RAIES PARALLÈLES. Periops parallelus.
Wagler.
(Couleuvre à raies parallèles, Et. Geoffroy St.-IIilaire).
CARACTÈRES. Plaque anale simple ou non divisée; neuf, et le
plus souvent, onze plaques sus-céphaliques (1) ; trois frênaies ; dix
ou douze paires de sus-labiales; écailles du milieu du dos à carènes
peu saillantes, mais d'autant plus distinctes, qu'on les examine
plus loin de la tête. Toutes les autres écailles lisses, et c'est
à tort que Wagler a mentionné les écailles lisses comme l'un des
caractères du genre Périops, les carènes dans cette espèce étant
très-évidentes.
SYNONYMIE. 1809. Couleuvre à raies parallèles. Geoïïroy.BeRcription
de l'Egypte. Pl. 8 des Reptiles, fig. 1 et 1',
1827. Reptiles d'Egypte, in-8.% pag. 89. La Couleuvre à raies
parallèles.
(I) Sur cinq exemplaires, dont trois ont vécu à la Ménagerie, ce nombre
est de onze, par l'addition d'une paire supplémentaire de fronto-nasales
qui manque sur le type de M. Geoffroy et sur un jeune individu rapporté
par M. Botta, à l'époque de son voyage sur les bords de la Mer rouge,
avec un autre sujet plus grand, chez lequel cette paire de plaques se voit
très-nettement. Chez un des échantillons à onze plaques, il y en a une douzième
très-petite entre le bord antérieur de la frontale et les fronto-nasales.
Chez un autre enfin, recueilli à Sfax, ce sont des frontales antérieures
qui sont en supplément, et en outre, il y a, au devant de la frontale moyenne,
de très-petites plaques, au nombre de trois.
Ces différentes anomalies, qui sont fort rares chez les Serpents, se retrouvent
aussi pour les plaques sus-labiales et constituent un caractère
particulier de cette espèce.
BlACil.USTKUlENS, C. PÉltI0i>8, 2. 67 9
1837. Schlegel. Pliys. Serpents. Tom. II, pag. 163. Coluler
ClifTordii, pl. 6, fig. 13-14.
DESCRIPTION.
La tête est longue; le museau très-manifestement incliné en bas, est
mousse, large, d'une largeur égale depuis son extrémité antérieure jusqu'.
nux yeux ; la bouche est très-largement fendue.
Cette espèce, comme le dit M. Schlegel, peut être distinguée de toutes
les Couleuvres par la disposition des plaques de la téte. Il est, en effet, bizarre
de les trouver, le plus souvent, au nombre de onze (I).
Quand l'écaillure sus-céphalique présente cette disposition , qui est
presque normale, tant elle est fréquente, elle est composée des neuf plaques
ordinaires, et en outre, d'une paire de fronto-nasales supplémentaires , la
paire habituelle étant d'ailleurs plus petite qu'à l'ordinaire. Ou bien, ce
sont les frontales antérieures, qui sont doubles, comme on le voit sur un
jeune sujet de la collection.
La frontale moyenne est séparée anormalement, à son bord antérieur ,
chez un sujet, par une petite plaque supplémentaire, des frontales antérieures.
Chez un autre, qui est celui à quatre frontales antérieures, ces plaques
supplémentaires sont au nombre de trois.
Les sujets adultes ont douze paires de plaques sus-labiales et, contrairement
à ce qui se voit d'ordinaire chez les Ophidiens, il n'y en a que dii
chez les jeunes individus.
Les squarnmes temporales sont très-nornbrcuses et semblables aui
écailles du cou.
Des trois frênaies, deux sont placées l'une au devant de l'autre , et la
troisième, superposée à ces dernières, est un peu reployée sur la région
sus-céphalique.
Les écailles du tronc sont très-obliques et disposées sur 29 à 51 rangées
longitudinales ; celles de la partie médiane dudos sont plus pointues et plus
allongées que les latérales, dont elles diffèrent, en outre, par la carène,
qui les surmonte , et qui est d'autant plus apparente, qu'on examine les
écailles plus loin de la téte. Il faut ajouter qu'on les voit mieux sur les
jeunes sujets que chez les adultes. Le corps est allongé, la queue est forte
et très-peu effilée, plate en dessous.
Les gastrostèges ne remontent pas sur les flancs; elles sont au nombr.e
de 223-2ir; l'anale est unique, non divisée. Il y a 70-74. urostèges.
(1) Il y en a onze également, mai s cetfc disiiosition est toul-h-fait normale
dans les Pituophis (Isodont-ieiis, tom. VII, p. 252).
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