OPHIDIENS AGLTPnODONTES.
Lres, ils glissent de l'une sur l'autre avec élégance et rapidité
Leurs habitudes, la gracieuse légèreté de leurs formes, l'éclal
des reflets métalliques des téguments de quelques uns d'entre
eux et les teintes brillantes et changeantes de quelques autres
les placent parmi les espèces les plus intéressantes de l'ordre
des Ophidiens. Leur nourriture se compose de grands insectes
de jeunes oiseaux eic., que les dimensions remarquables dé
leur tête, la largeur de leur bouche et la grande dilatabilité du
cou et du tronc leur permettent d'avaler, malgré la petitesse
apparente du diamètre de ces parties dans l'état de repos »
« Par leurs caractères généraux, les deux genres composant
ce groupe sont très-étroitement unis. Le corps est extrêmement
long en proportion de sa largeur ; la queue atteint à
plus de la moitié de la longueur du tronc, et dans quelques
especes elle lui est égale; la tête est large et longue. LapLcipale
difference entre les deux genres consiste dans la forme
du museau. Dans les Dryinus, la mâchoire supérieure dépasse
1 inférieure, et elle est considérablement amincie vers l'extrémite
libre qui, dans quelques espèces, est distinctement pointue,
relevée et mobile. Dans les Leptophides, le museau est
obtus et la mâchoire supérieure dépasse à peine l'inférieure „
A ces differences, nous ajoutons cette autre très-importante
que les espèces rangées dans notre méthode, sous le nom dé
Dryims, appartiennent au sous-ordre des Ophidiens opisthoglyphes,
tandisquelesLe^io^Airf,,fontpartiedeceluidesA-]vphodontes
et sont classés dans la famille des Syncranténens
C est également cette disposition du système dentaire qui
^Tm -- nommons Leptopll
avec M. Th. Bell, des autres espèces arboricoles Aglyphodontes,
comprises dans le genre DendropMde ; ces deLières
en raison de l'égalité de longueur et de volume de leurs denté
sus-maxillaires, ayant dû prendre place dans la famille des
isodontiens, ou elles constituent, comme nous l'avons vu le
premier groupe. '
SYNCRANTERIENS. G. LEPTOPOIDE. Ö51
A son gmTeLeptophide,M.Th. Bell rapporte quatre espèces:
1.» Le Lept. purpurascens fOxybelis oeneusj?
2." Le Lept. Ahoetulla que nous conservons sous le nom de
Lept. liocemis.
5.° Le Lept. oestivus qui devient VHerpetodryas oestivus.
(Isodontien.)
4." Le Lept. Mancas qui, comme le pense Wagler, ne paraît
être autre chose que le Maniar de Rüssel^
lequel est lui-même rapporté, avec raison, par
M. Schlegel, au DendropMs pictus.
De ces quatre espèces, une seule fait donc partie du genre
Leptophide tel que nous le délimitons : c'est le Cohber Ahoetulla
de Linné ou/iocercîis du Prince de Neuwied, et elle devient
le type autour duquel nous groupons plusieurs autres espèces.
Wagler, qui a adopté ce genre, n'y range que le Coluber
Ahoetulla auquel il rapporte comme synonymes: Col. Richardii,
Bory de St.-Yincent, et Col. liocercus, Neuwied.
M. Schlegel n'admet pas le genre Leptophide. Du Leptophis
ahoetulla ou liocercus que Wagler, à l'exemple de Bell, a rangé
dans ce genre, il fait un Dendrophide qu'il place en tête de
ce dernier genre.
Il en est de même de notre Leptophide émeraude qui, pour
lui, est un Dendrophide.
Quant à notre Leptophide perlé, M. Schlegel le considère"
comme un Herpétodryas.
Il en est de même pour notre Leptophide olivâtre qu'il place
dans ce dernier genre un peu vague, en lui donnant, comme
désignation spécifique, le mmd'Herpetodryas dipsas, destiné
à rappeler certaines analogies avec, les Dipsadiens.
Les observations qui précèdent expliquent pourquoi nous
plaçons ici l'espèce que|M. Reinhardt a nommée Dendrophis
Chenonii et qu'il a le premier fait connaître.
Enfin, trois autres espèces qui appartiennnent à ce groupe
sont nouvelles.
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