co OPHIDIENS AGLYPHODONTES.
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GENRE CALAMÂIRE. CALAMARIA (1). (Boié).
CARACTÈRES ESSENTIELS. Corps grêle, de même grosseur partout,
cylindrique, à écailles très-lisses. La tête de même diametre
que le tronc; des dents palatines ou ptértjgo-maxillaires •
queue très courte, grosse à la base et peu pointue, ou obtuse.
CARACTÈRES NATURELS. Point de plaque inter-nasale ; mais
les sept autres lames sus-céplialiques ordinaires. Une seule
nasale formant autour de l'orifice des narines un petit cadre
enchâssé entre la rostrale et la pré-frontale et la première
lame sus-labiale. Pas de plaque frênaie, sa place étant occupée
par une portion descendante de la pré-frontale. Une préoculaire,
quatre ou cinq plaques labiales supérieures, dont la
et la 3% ou la o" et la 4= touchent à l'oeil. Ecailles lisses,
losangiques ou carrées. Gastrostèges se redressant à peiné
contre les flancs. Les urostèges divisées. Côtés du ventre un
peu arrondis. Narines circulaires ou ovalaires s'ouvrant dans
la plaque nasale ; pupille ronde.
CARACTÈRES ANATOMIQOES. La tête osseuse deux fois au moins
plus longue que large; généralement plane en dessus, mais
offrant de l'un et l'autre côté, en arrière, une ligne saillante
oblique, partant de l'apophyse orbitaire postérieure et allant
joindre l'occiput à la hauteur des saillies mastoïdiennes,
La fosse orbitaire est complète et tout-à-fait ronde; elle
occupe près du sixième de la face latérale.
Les dents sont, relativement à l'exiguité de la tête, assez
solides, serrées et transparentes. Celles de la mâchoire inférieure
sont plus fortes, opaques et en moindre nombre. L'os
carré ou intra-articulaire est court , de sorte que l'écartement
(1) De Calamus un tuyau long et de même grosseur, comme le chaume '
d u blé ou le tuyau d'une plume à écr l ie, Calamus scriptorius.
CALAMARIENS. 6. CALAMAIRE. 61
des mâchoires est très-borné dans le sens transversal. Ce
genre Calamaire comprenait un très-grand nombre d'espèces
dans l'ouvrage de M. Schlegel, comme nous l'avons indiqué en
traitant de la famille en général, et quoique nous en ayons
distribué plusieurs dans les huit autres genres, il en reste ici
douze espèces. Toutes sont originaires de Java, de Sumatra,
de Bornéo ou des Célébes.
Tout ce qui concerne les détails de ce genre se trouve indiqué
dans les généralités de la famille à laquelle les espèces
ont servi de types, de sorte que nous n'avons pas d'autres
renseignements à donner que ceux qui sont consignés dans la
description particulière des espèces. Notre collaborateur Bibron
avait préparé les recherches qui concernent cette famille.
Il s'était procuré les moyens d'étudier les individus d'après
lesquels ses descriptions ont été rédigées. Malheureusement,
il avait mis trop d'importance à l'examen du nombre des plaques
qui garnissent les bords de l'une et de l'autre mâchoire
et cela lui avait paru suffisant pour distinguer les espèces
entre elles, par le tableau synoptique qu'il nous en a laissé et
que nous faisons imprimer. Comme plusieurs des individus
qu'il avait eus sous les yeux n'étaient plusà notre disposition,
nous n'avons pas eu la possibilité de confirmer nous-mêmes
la justesse de ses observations, pour nous diriger dans cette
classification systématique. Nous aurions préféré faire emploi
delà distribution des couleurs et des taches particulières que
nous auraient offerts les exemplaires ainsi comparés, mais
nous n'avons pas été plus heureux sous ce rapport, parce qu'il
nous manquait un assez grand nombre d'espèces. Ainsi, nous
n'avons pu voir celles qui sont indiquées sous les N"' 2 , 7, 8,
9,11, et par conséquent nous avons été forcés d'employer
cette classification à laquelle nous espérons que pourra
remédier la description particulière de chacune des espèces.
Voilà pourquoi nous n'avons pas isolé , à notre grand regret,
les caractères essentiels et comparés de ce genre nombreux.