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OPHIDIENS AGLYPnODONTES.
et il ne reste, dans ces points, que la teinte bleue des téguments.Là cepend
a n t o ù l'enveloppe épidermique n'est pas détruite, on peut constater
avec M. Schlegel, que le dessus est d'un beau vert d'herbe offrant une légère
teinte de brun ; que le vert bleuâtre, dont le dessous est orné, passe
au jaune sur les parties antérieures de l'animal et que ces deux teintes sont
séparées, de chaque côté, par une ligne ponctuée blanche, bordée de noir
en avant et qui ne s'étend guère au-delà du cloaque. Les lèvres ont une
teinte plus claire que le reste dé la tête.
DIMENSIONS. La largeur de la tête, au niveau des tempes, est a peine
égale à la moitié de sa longueur et elle est deux fois et demie aussi considérable
que l'intervalle des narines. L'espace inter-orbitaire est un peu
plus du double du diamètre antéro-postérieur de l'orbite. A la partie
moyenne du tronc, sa largeur, qui est à ses d ime n s i o n s longitudinales
comme 1 est à 68, représente les deux tiers de sa hauteur. La queue est
égale auî neuf dixièmes environ de la longueur du tronc depuis le bout
du museau jusqu'à l'anus.
Mensuration du plus grand de nos individus : Téte, long, o-'.oai ; tronc
0°>,COG ; queue. 0'",563. Longueur totale 19.
PATRIE. Cette espèce est originaire d'Haïti d'où elle a été rapportée au
Muséum par M. le docteur Alexandre Ricord.
OBSERVATIONS. M. Schlegel a décrit dans son Essai deux Serpents portant
le nom de Catesby, comme dénomination spécifique. L'un, le Dendrophis
de Catesby a été cité dans la synonymie placée en tête de cet article
parce que c'est la même espèce.
L'autre, le Dri/op/iis de Catesby décrit dans l'Essai, Tom. I I , p. 252
et figuré dans le recueil de planches publié ultérieurement par M . Schlegel
pl. 36, avec une explication, p. l U du texte, représente un Opisthoglyphe
que nous décrivons plus loin sous le nom de Oxybclis fulgidus, conservant
ainsi à cet Ophidien l'épithèle employée d'abord par Daudin pour
rappeler l'éclat de ses couleurs.
2. UROMACRE A NEZ POINTU. Uromacer oxyrhynchus.
Nobis.
(ATLAS, pl. 83, fig. 1.)
CARACTÈRES. Tête plus étroite que dans l'espèce précédente;
museau plus long et plus pointu ; corps d'une teinte violette
chatoyante en avant, sur le dos, et d'une nuance très pâle et grisâtre
en arrière ; bleuâtre en dessous.
DIACRA^'TÉRIE^^S. G. UROMACRE. 2.
D E S C R I P T I O ' .
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FORMES. Tronc effilé, très mince en avant, ce qui, malgré le pen de
largeur de la téte, le fait paraître plus étroit que l'occiput. Il est un peu
comprimé latéralement et tout l'ensemble de ses formes le rapproche de
l'espèce qui vient d'être décrite.
EcAiLinRïï. Les plaques inter-nasales forment, par leur réunion, un
triangle équilatéral, dont la base est dirigée en arrière et le sommet en
avant. Plaque rostrale longue, horizontalement située au-dessous des précédentes
sur lesquelles elle ne se rabat point ; nasales antérieures et postérieures
plus basses et moins allongées que dans l'Uromacre de Catesby.
Les écailles losangiques lancéolées et très-allongées dans le premier
tiers du tronc, arrivent graduellement à une forme de plus en plus quadrilatérale,
à mesure qu'elles occupent les régions plus postérieures. Elles
forment 19 rangées longitudinales au tronc, i à la queue ; il y a 192 gastrostèges,
1 anale divisée et 166 urostèges également divisées.
DENTS. Ne possédant qu'un seul individu de cette espèce, nous nous
sommes bornés à constater le caractère distinctif du greupe des Diacrantériens
auquel nous rapportons cette espèce et consistant dans la présence, à
l'extrémité terminale des maxillaires supérieurs, de deux dents plus longues
que les autres et séparées de celles qui les précèdent par un espace
vide.
PARTicntAiîiTÉs OSTÉOLOGIQDES. NOUS ne doutons pas, en raison de la
ressemblance de conformation, que la branche supérieure de l'intermaxillaire
n'offre la même dispositon que dans l'autre Uromacre et comme
le museau est plus prolongé en avant, la portion osseuse située au devant
de l'orbite doit être proportionnellement plus longue.
COLORATION. La destruction complète de l'épiderme sur l'échantillon
unique rçnfermé dans la collection du Musée de Pari s et le défaut de toute
description antérieure faite d'après un spécimen en bon état de conservation,
car c'est une espèce inédite, nous obligent à mentionner seulement
les belles teintes lilas et chatoyantes du derme sur la région antérieure du
dos et la nuance gris de lin de la région postérieure ; l'aspect bleuâtre du
ventre en avant et la coloration plus grise du reste des parties inférieures.
On voit très distinctement sur les flancs, au niveau de leur jonction avec
l'abdomen, une ligne ponctuée, blanche, occupant presque toute la largeur
des deux rangées inférieures d'écaillés et cessant un peu au delà du
cloaque. La tête paraît devoir être bleuâtre et il y a tout lieu de penser,
d'après l'éclat des parties profondes de l'enveloppe légumentaire, qu'elle
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