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716 OPHIDIENS AGLYPaODONTES.
PATRIE. C'est dans l 'Amérique du Sud que cette espèce habite. Elle se
rencontre surtout au Brésil et, en particulier^ dans la province de Bahia,
ainsi que dans les provinces voisines, au rapport de Spix, în Serp. Bras
(•NVagler).Le Prince Maximilien en a trouvé depuis le Rio de Janeiro
jusqu'à l'Espirito-Santo et il a remarqué qu'elle devient plus rare quand
on se porte davantage au Nord. Nos échantillons Brésiliens ont été reçus
de MM. Freycinet, Aug. St-Hilaire, Langsdorff, Gallot, Lcschenault et
Donmerc, Guillemin, Yautier, Gaudichaud, Clossen, de CSstelnau et Deville
; ceux de Santa-Cruz et de Monte-Vidéo sont dûs à M. A. d'Orbigny.
M. Gay en a rapport é du Chili, M. Fréminville de la Guyane et M. Leprieur
spécialement de Cayenne.
MOECRS. K Ce Serpent se plaît, dit le Prince de Neuwied, dans les
prairies humides, marécageuses, à proximité de l'eau, dans l'herbe des
marais, ce qui lui a valu le nom de Cobra d'agoa ou Serpent d'eau, mais
il se tient aussi dans les terrains sablonneux, n
4. LIOPHIDE DOUBLES-ANNEAUX. Liophis U-cinctus.
Nobis.
fColuber H-cinctus, Hermann.^
C a r a c t è r e s . Trente à trente-cinq anneaux noirs ou bruns, rapprochés
deux à deux et disposés par paires, mais isolés et formant
autour de la queue des cercles complets, tandis qu'ils sont incomplets
sur le tronc ; gastrostèges tachetées de noir.
SYNOKTMIE. 1804. Goluler bi-cinciMS, Hermann, Observationes
zoologicse, édit. de Hammer, p. 276.
1837. Xenodon li'cinctus, Schlegel, Essai pliys. des Serp. t. I.
p. 140 et t. II, p. 93, n.°8.
DESCRIPTION.
FORMES. Cette espèce, qui peut parvenir à une plus grande taille que les
précédentes, a le port lourd, l'abdomen assez plat et, par suite, la ligne de
jonction avec les flancs manifestement anguleuse. Le tronc est un pen
comprimé et la queue courte.
La tète est déprimée et légèrement renflée au niveau des tempes et cependant
peu distincte du tronc.
ECAILLDRE. Les plaques céphaliques sont petites, surtout la frontale, qui
DIACRANTÉRIENS. G. LIOPHIDE. 4. 717
est plus courte que les pariétales, ramassée, aussi large que longue et dont
le bord postérieur se termine par un angle à peine saillant et excessivement
obtus; plaque rostrale faiblement rabattue sur le museau ; yeux petits,
séparés en bas des plaques sus-labiales, par deux plaques supplémentaires,
et bordés en avant par deux pré-oculaires et non par une seule,
comme dans les autres espèces du même genre ; inter-sous-maxillaires
postérieures habituellement plus courtes que les antérieures.Tronc un peu
comprimé, anguleux à sa jonction avec l'abdomen qui est plat. Queue
peu effilée, dépassant à peine le quart de la longueur totale. Anneaux
noirs ou d'un brun de café, disposés par paires sur toute l'étendue du
corps, mais remplacés, au ventre, par des maculatures.
Ecailles : 19 rangées longitudinales au tronc, 6 à la queue; 168-170 gastrostèges,
1 anale entière, 69-89 urostèges divisées. Les chiffres suivants
sont donnés par n e rma n n : lìO-nSS.
DENTS Maxillaires i l l l f ; palatines 8-9; ptérygoïdiennes 16-17, se prolongeant,
sur les os qui les supportent, jusqu'au niveau de l'articulation
du crâne avec la première vertèbre et ne s'éteadant pas tout-à-fait
jusqu'à ce point sur un autre échantillon.
COLORATION«. L'action de l'alcool sur les teintes de cette espèce paraît
assez manifeste, car les expressions dont M. Schlegel se sert pour les décrire
conviennent bien, il est vrai à un individu provenant du Musée de
Leyde et,à un autre, dont l'origine et le donateur sont inconnus, mais ne
sont plus aussi exactes relativement à u n bel échantillon dont les nuances
sont à peine altérées. Ces différences, au reste, sont peu importantes au
fond, à cause de l'analogie extrême que présentent, dans leur ensemble,
nos trois exemplaires. Getta analogie consiste dans la présence, sur toute
la longueur du corps, depuis la partie postérieure de la töte, jusqu' à l'extrémité
de la queue, de trent e à trente-cinq doubles anneaux fort rapprochés
l 'un de l'autre, et par cela même disposés par paires et géminés.
Entre chacune de ces paires on voit un intervalle assez considérable. Les
anneaux ont une largeur un peu irrégulière, en ce qu'ils couvrent soit
deux, soit trois rangées transversales d'écaillés. Ils sont noirs chez notre
Liophide le mieux conservé, ce qui est d'accord avec la description de Hermann;
mais sur les deux autres ils sont, pour nous servir des mêmes termes
que M. Schlegel, d'un brun de café.
Ils se rapprochent, en se confondant le plus souvent au niveau de l'angle
de l'abdomen, et se continuent plus ou moins manifestement sur cette
région, dont presque toutes les scutelles portent chacune une lache de dimensions
variables, de la même teinte que les anneaux. La queue, au cou