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266 OPHIDIEÌÌS AGLYPnOBOIVTES.
D E S C R I P T I O N .
FOBMES. Le corps est long, un peu fusiforme ; la téle légèrement ovalaìre,
est plus allongée chez les jeunes sujets que chez les adultes.
ECAIHURE. Le museau n'est pas proéminent. La plaque rostrale, dont le
sommet n'est nullement rabattu sur le museau, a une largeur presque double
de sa hauleur. La ligne de jonction des plaques pré-frontales et des
inter-nasales forme un angle obtus ouvert en arrière. On remarque au devant
de l'oeil, comme dans lesaulies Elaphes, un sillon longitudinal surtout
formé par la concavité de la plaque pré-oculaire.
Les écailles du tronc sont ovalo-losangiques, d'autant plus ovalaires,
qu'elles sont plus antérieures et acquièrent de plus en plus la forme losangique,
qu'elles occupent une région plus voisine de l'extrémité terminale
du tronc. Celles du dos sont manifestement carénées jusqu'à l'origine de
la queue. Comme dans tous les Elaphes, les latérales qui sont plus grandes
sont lisses.
Ecailles : 25-27 rangées longitudinales au tronc, 8 à la queue.
Scutelles : 2-5 gulaires, 231-237 gastrostèges, 1 anale divisée, 82-89 nrostèges
divisées.
CoLonATiotf. Les indications données par M. Holbrook sont parfaitement
exactes, comme nousleprouve l'examen d'un individu encore jeune,
donné en iUl par ce naturaliste dans un état parfait de conservation et
d'un autre déjà adulte qui vit depuis 11 années dans notre ménagerie. La
figure contenue dans le 3" vol. de VErpét. de l'Âmér. du Nord, pl. 20, et
qui est la représentation d'un Elaphe à quatre bandes encore jeune est trèsexacte.
Toute la surface supérieure est verdâtre , couleur d'argile , avec
quatre lignes d'un brun foncé, dont les deux supérieures seulement s'étendent
depuis le col jusqu'à l'extrémité de la queue. La région inférieure
est d'un blanc jaunâtre, maculé de petits points noirs , plus apparents vers
l'origine de la queue et sons cet organe que partout ailleurs. Voici maintenant
la description de l'individu que possède notre ménagerie, et qui paraît
avoir acquis tout son développement : La teinte générale est un brun jaunâtre,
qui devient verdâtre au niveau de la jonction des flancs avec l'abdomen,
mais principalement sur les parties latérales du cou et sur la téte.
Cette nuance est plus claire encore sur les plaques sus-labiales et à
l'extrémité du museau. Quatre lignes d'un brun foncé commençant à une
très-petite distance de l'occiput régnent sur toute la longueur du tronc"
deux sont latérales et deux sont dorsales : il n'y a que celles-ci qui se continuent
sur la queue. Le dessous du corps qui est blanc jaunâtre, tirant un
peu sur le vert à la partie antérieure devient, dans sa seconde moitié, jaune
rougeâtre marbré de gris noirâtre ; dans cette étendue, on remarque une
I90D0NTIENS. S.-G. ÉLAPHE. 6. 26 7
tache noire à l'une et à l'autre extrémité de chaque scutelle abdominale ;
ces taches constituent par leur succession une bande noire qui se continue
à la face inférieure de la queue. L'oeil est brun jaunâtre , la pupille est
ronde, noire et bordée d'un cercle jaune , d'nn aspect métallique ,
comme un petit anneau d'or. Il n'y a pas de lignes noires sur la tête. A
la face inférieure de la squamme qui emboîte l'extrémité d e l à queue, il y
a un sillon très-marqué ; à la face supérieure de cette squamme, on en remarque
un autre beaucoup moins prononcé. Cette description Iconvient
bien à un autre grand individu dont les teintes sont malheureusement assez
altérées par l'alcool.
DIMENSIONS. La tête a en longueur une fois et deux tiers la largeur qu'elle
présente vers le milieu des tempes, largeur qui est triple de celle du museau
en avant des narines.
Les dimensions transversales de l'espace sus-inter-orbitaire sont presque
le triple du diamètre longitudinal des yeux. Le tronc est près d'un tiers
plus haut qu'il n'est large à sa partie moyenne, et sa longueur est à cette
largeur dans le rapport de 60 à 1 environ. La queue occupe plus du cinquième
ou même le sixième seulement de la longueur totale qui est , chez
le plus grand de nos individus, de 81, soit :
Téte, long. 0™ 05. Tronc, long. 1™ ii. Queue, long. 0-" 52.
M. Holbrook donne lesdimensions d'un Élaphe plus petit que celui
dont nous venons de parler, mais il dit que cette Couleuvre peut atteindre
six à sept pieds (anglais), ce qui diffère peu de notre exemplaire.
PATRIE, M. Holbrook dit^u'on la rencontre depuis le nord de la Caroline
jusqu'à la Floride, et à l'ouest jusqu'au Mississipi, mais qu'elle est entièrement
inconnue dans les contrées septentrionales et moyennes des
Etats-Unis.
MOEURS. Bartram (W) ( Voy. dans les part. Sud de l'Âmér. sept,.,
trad, par Benoist, p. 17) dépeint l'E. à quatre bandes comme un Serpent
familier qui fréquente le voisinage des maisons et des jardins. « Il pourrait
même être utile à l'homme, dit-il, si l'on savait le dressera un certain
point, car c'est un grand mangeur de rats ; mais il est sujet à troubler les
poules dans leur incubation et à manger les poulets ; il n'a aucun venin, et
s'apprivoise très-aisément. » Les observations de M. Holbrook sont analogues
aux précédentes.
OBSERVATIONS. Cetanimal, dit ce naturaliste, quoique décrit par Bartram
dès 1791, n'avait été jusqu'alors indiqué par aucun écrivain systématique.
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