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suralion donnée par Lacépède qui dit que l'animal sur lequel il a fait sa
description était long en tout de 3 pieds 9 pouces, et que la queue avait 8
pouces 6 lignes. Mais chez nos deux individus, nous ne savons si c'est par
exception, la queue entre pour un quart dans la longueur totale. Il faut
noter cependant que M. Schlegel rapporte que l'individu dont il a fait figurer
la téte avait 0""020, dont 0'"30 pour la queue, ce qui établit une proportion
conforme à notre observation.
Dimensions du plus grand des deux individus du Musée de Paris :
Longueur totale, vm.Tête, long. On.OiS. Tronc. 1 "'000. Queue, 0™3ï6,
Mais cet Elaphe, le plus grand de tous les Serpents d'Europe, peut atteindre
une taille beaucoup plus considérable, car L. Metaxa parle de 6
à 7 pieds, la queue n'ayant qu'un pied, et Millet, dans la Faune dudépartement
de Jlaine-et-Loire, mentionne un exemplaire mesurant en totalité
6 pieds, dont il faut déduire 14 pouces pour la queue. Cet organe serait-il
donc proportionnellement plus court, quand le corps est plus long ? La
comparaison de l'épaisseur du corps à sa partie moyenne avec sa longueur
ne donne plus les mêmes résultats que sur des exemplaires où celte longueur
est moitié moindre , puisque d'après les chiffres du Professeur L.
Metaxa, la proportion ne serait plus, comme nous l'avons noté, de 1 à 53 ,
mais de 1 à 23 à peu près. Il dit, en effet, que sur une Couleuvre longue
de 7 pieds, l'épaisseur est de ¿5 lignes.
Le fait suivant rapporté par Pline ( De animalihus. lib, 8, cap. 14, 1.1,
p. 363 , éd. Ajasson de Grandsagtie, cum notis, G. CDVIER) est-il vrai Î
« Les Serpents appelés Boas en Italie , atteignent de telles dimensions,
dit4l, que sous l'empereur Claude, on trouva un enfant tout entier dans
les entrailles de l'un de ces animaux tué dans le Vatican. » Et si ce n'est
point une fable, est-ce de l'Elaphe à quatre raies qu'il est fait mention sous
la dénomination de Boa, comme Metaxa le suppose ? « Les plus grands
Serpents d'Italie, la Coul. d'Esculape et la Coul. à quatre raies, dit Cuvier
dans ses Annotations à Pline, ne dépassent pas deux mètres. Il faut donc
supposer que le Serpent tué dans le Vatican était véritablement un Boa ou
un Python. Mais, ajoute-t-il, comment u» semblable Ophidicn se trouvait
il là ? »
PATniE. On trouve l'Elaphe à quatre raies dans différentes parties de
l'Europe méridionale, où, d'après Risso, il se tient sur les collines, comme
l'ont aussi observé Metaxa, le prince Ch. Bonaparte et M. Caniraine.
C'est dans l'Italie moyenneet inférieure surtout qu'il est le plus répandu.
Nous en possédons un envoyé de Bologne par M. Ranzani, et L. Metaxa
ledit commun aux environs de Rome.
Nous ayons eu occasion de voir à Paris une cinquantaine de ces grains
Serpents vivants qi^i y avaient été apportes par suite d'une fausse spécuia-
ISOBONTIEÎN'S. S.-G. ÉLAPQE. i), 201
tlon. Nous ne savons ce qu'en ont fait les dames auxquelles ces couleuvres
à quatre raies avaient occasionné beaucoup de frais pour leur trahiport. A
cette époque, nous n'avions pas de ménagerie destinée à conserver et à
observer des Reptiles vivants.
On rencontre aussi ce Serpent auprès d'Athènes , car c'est de cette
partie de la Grèce que provient notre second exemplaire donné par M.
Domnando. L'Espagne en fournit également, au rapport de Gmelin , qui
en avait reçu de l'Aragon et de la Catalogne. Le Musée des Pays-Bas a deS
échantillons de Dalmatie dûs à M. Cantraine. Frivaldsky dit qu'elle habite
plusieurs points de la Hongrie, dans la région que l'on nomme le Bannat.
et surtout autour du grand bourg de Méhadia, En France enfin , ce Serpent
se trouve particulièrement dans les parties méridionales. Ainsi, la
description de Lacépède a été faite d'après un E. à quatre raies de Provence,
et même dans le département de Maine-et-Loire, cette espèce a été
vue, puisque M. Millet, dans la Faune de ce département, décrit un individu
pris par M. Tréton du Mousseau dans le parc de Verde près Saumur;
mais le naturaliste que nous citons la regarde comme y étant très-rare.
MOEUHS. L. Metaxa dit que c'est le plus familier des Serpents d'Europe,
qu'il est sociable et intelligent ; c'est ce quo M. Cantiraine a également indiqué
dans les notes remises par lui à M. Schlegel.
S. ÉLAPHE RAYÉ. Elaphis virgatus. Nobfs,
Coluber vîrgatus, Schlegel.
CARACTÈRES. Des raies blanches ou jaunâtres âê cha(|uè èôté
du ventre ; deux plaques anales et deux póst-oculaires.
Sommet de la rostrale nullement rabattu sur le museau; deux
pré-oculaires; deux post-oculaires; quatrième et cinquième suslabiales
touchant à l'oeil. Scutelle anale divisée. Point de lignes
noires sur la tête, ni de bandes longitudinales surla nuque,
mais un ruban foncé allant de l'oeil à l'angle de la bouche. Pas de
raies noires sur le dessus du corps, mais une blanche ou jaunâtre
parcourant la ligne anguleuse de l'un et de l'autre côté de l'abdomen.
SYNONYMIE. 1837. Coluber virgahts. Stihlegel. Ess. physioii.
Serp. Tom. Î. pag. 146 ; tom. II. pag. 143.
4838. Coluber virgalui. Schlegel. Fauna Japònica. Kept. p. 85;
pl. snr laquelle, par erreur, Veêpèce porte le nom de quadri-.