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celte espèce qui acquiert de grandes dimensions en grosseur et
en longueur égales à celles de quelques Boas.
M. Schlegel a indiqué dans la pl. v ide son atlas, % . S et 6, les
modifications que présente la tête comparée à celle de l'espèce précédente
qu'il a également figurée sur la même planche et sous les
n-'^ 1 et 2. Il résulte de cette comparaison,vérifiée sur les individus
memes, que le Spilotes à bouche-variée ala tête plus courte et le
museau plus obtus. Ces deux espèces ont cependant été confonanessoaslo
nom de Colulerpullatus.
Nous croyons, avec M. Schlegel, que l'animal représenté par
Lmne sous ce nom (Mus. Ad. Frid. Tab. 20, 3} réprésente un
jeune Spilotes variable.
LeSp. louche variée, dont les couleurs se trouvent maintenant
fort altérées sur deux des individus delà collection, parleur séjour
dans l'alcool, diffère essentiellement du Spilotes variable par la
iorme, la grandeur et la distribution des rangées d'écaillés et par
la forme plus ramassée de's plaques de la tête et, en particulier
de celles de l'occiput. '
• T o u s les deux sont originaires du Brésil ; il y a un spécimen,
recueilli à la Mana (Cayenne), par Leschenault et Ûoumerc. Un
très-grand individu, que possède notre Musée, a été acquis en
octobre 1846, mais sans autre indication. Il est en parfait état de
conservation.
M. Schlegel décrit ce serpent sous le n» 16 duTom. II, p. 1S3,
de son Essai. Voici ce qu'il en dit : « Belle espèce de grande taille,'
» rare à Surinam ; vient aussi du Brésil ; reconnaissable à sa tête
« très-grosse, ramassée, élargie, revêtue de lames assez larges ; à
» ses écailles lancéolées, carénées et disposées sur 21 rangs ; à sa
« queue effilée et aux teintes qui sont d'un jaune tirant sur le
» brun ou le vert. La tête est d'un brun rouge, et les parties
» postérieures sont souvent foncées, tandis que l'abdomen est
» jaunâtre. La femelle a le dessous de la tête rougeâtre ; l'oeil esl
» volumineux et bordé de trois lames. )3
M. Schlegel ajoute que ce Serpent habite les lieux marécageux
dans les grands bois, et que, parses moeurs, il se rapproche
des Tropidonotes. Il nage avec facilité et grimpe sur les arbres ;
jnais il est moins agile sur la terre; ses mâchoires longues et
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très-dilatables permettent à ce reptible d'avaler de très-gros crapauds,
et même les oeufs des oiseaux, d'après les observations de
M. le prince de Neuwied, Wagler dit, dans l'ouvrage de Spix sur
le Brésil, que ce serpent a été également recueilli près la rivière
Japura.
3. SPILOTES CORAIS. Spilotes coráis. Nobis.
( Coluber coráis , Cuvier. )
Caract^kes. Corps d'une même teinte rouge-brun plus ou
moins vif, mais blanchissant dans l'alcool ; les écailles trèsgrandes,
lisses, à peine entuilées, distribuées par rangées obliques
; les gastrosièges très-larges, unicolores; tête volumineuse
et courte comme dans la première espèce.
Le nom spécifique de cette espèce a été placé par G. Cuvier
sur les exemplaires de notre Musée , ainsi que l'a indiqué Boié,
et il a été adopté par M. Schlegel qui, en la rangeant sous le
nom de Couleuvre, T. I, p. 143, et T. II, p, 139, a aussi donné la
figure ou la physionomie de la tête. Pl. v, n°s g et 10.
CeSerpent atteint, à ce qu'il paraît, de très-grandes dimensions,
car M. Schlegel parle d'individus de la grosseur du bras et de
huit pieds de long. Il remarque aussi, et nous en avons été convaincus,
qu'en apparence ce Spilotes a beaucoup de rapports avec
les Serpents à coiffe, ou Najas, par la distribution et l'isolement
presque complet des rangées d'écaillés, qui permet au tronc de
s'élargir considérablement et de se prêter ainsi à la déglutition
d'animaux d'un gros volume.
D'ailleurs, nous retrouvons ici tous les caractères assignés au
genre. Les mâchoires fortes, hautes et solides, protégées par des
plaques cornées larges et longues ; une bouche très-fendue, les
dents fortes, nombreuses et toutes à peu près de la même longueur
sur l'une et l'autre mâchoire ; elles sont d'ailleurs plus
courtes et plus robustes qne celles des deux premières espèces.
M. Schlegel, qui a eu occasion de voir de jeunes individus,
leur a reconnu une sorte de livrée, le corps étant, à cet âge, orné
de bandes transversales obliques, étroites et serrées ou rapprochées
les unes des aufres, qu'il compare à celles que presente sa
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