6 3 0 OPHIDIENS AGLYPHODONTES.
Q u e l q u e s observations doivent être faites sur ce tableau
p o u r en faciliter l'usage.
A i n s i , le Bromique coiimir qui est placé en tête des espèces
à raies n'est pas constamment rayé, et c'est même ce motif
qui nous a engagés à décrire trois Variétés. Celle où les rég
i o n s supér ieures sont parcourues par quatre lignes étant cep
e n d a n t la plus c ommu n e et la plus généralement répandue
d a n s les Antilles et dans l 'Amérique du Sud, il n o u s a semblé
q u ' i l étai t convenabl e de la prendre pour type.
Le Dromiqiie des Antilles (n.° 4), g roupé parmi les espèces
à trois raies, est rangé dans cet t e catégorie, surtout d'après la
d e s c r i p t i o n de M. Schlegel, qui en a sans dout e vu plus d'éc
h a n t i l l o n s que nous. Les nôtres, qui sont en petit nombre ,
sont généralement unicolores. L'un d'entre e u s , cependant ,
comme on peut le voir dans l'article que nous consacrons à
c e l t e espèce, se rapproche par son système de coloration des
s p é c i m e n s du Musée de Leyde.
Il faut enfi n noter que le bromique unicolore (n.» 3) , bien
q u ' i l n e por t e pas de raies longi tudinales, ni de t a che s proprem
e n t dites, et que par cela même, il se distingue bien de ses
c o n g é n è r e s , a cependant quelquefois la teint e b rune uniforme
d e ses régions supérieures, relevée par de petites linéoles
n o i r e s .
1. BROMIQUE COUREUR. Dromicus cursor. Nobis.
{La Couresse. Rochefort )
CARACTÈRES. Corps d'un brun rougeâtre en dessus, parcouru,
le plus souvent, par quatre raies longitudinales jaunes , étroites ;
deux dorsales et deux latérales , quclqueiois bordées de blanc ;
gastrostèges jaunes.
SYNONYMIE. 1638. Couresse ou Coureresse, Rocfiefort. Hist,
n a t , Ant . , pag. 127.
DIACRMXTÉUIENS. G. DUOMIQUE. 1. 65 1
1789. La Couresse. Lacépède. Hist, quadr. ovip. et Serp. Tom.
I I , pag. 281, pl. 14,fig.2.
1790. La Couresse. Bonnaterre. Encycl. méth. Ophiol.,pag,
27, pl. 42, fig, 3.
1798. Coluher fugitivus. Donndorf (J. A.) Zoologi s che beytrage.
T om. n i , pag. 206, 11.» 29.
1801. Die Laufnatter. Beschtein. Lacepede's naturg. Amphib.
vol. 4, pag. 55, tab.6, fig. 2.
1802. Coluber cursor. Shaw. Gener. zool. vol. 3, part. 2, pag.
SIC.
1802. An X. Coluher cursor. Latveille. Hist. Kept. Tom. IV,
pag. 125.
1803. An XI . Coluber cursor. Daudin. Hist. Rept. Tom. VI,
p a g . 41, et T om. V I I I , pag. 404, n." 68.
1818. Coluier cursor. Moreau de Jonnès; Journ. de Pbys.
Septembre, pag. 133, cab. 88.
1820. Idem. Merrem. Tentamen. Syst. Amphib., pag. 113,
n.° 78.
1837. Herpeiodryas cursor. Schlegel. Physion. des Serp. Tom.
I , pag. 153; Tom. II, pag. 199.
1843. Bromique coureur. Dromicus cursor. Cocteau etBibron.
Erpét. de Cuba. (Hist, polit, et nat. de cette île, par M. Ramon
d e l à Sagra, pag. 225.) D E S C R I P T I O N .
L e museau est o b l u s . Plaque rostrale semi-circulaire supérieurement, à
p e i n e oblique, non rabattue sur sa face supérieure, qui est assez manifestement
dirigée en b a s ; mâchoires de môme longueur, plaques frontale et
pariétale d'étendue semblable, à peine rétrécics e n arrière ; ces dernières
sont souvent éebancrées à leur bord externe auquel tiennent deux
grandes plaques temporales. Hui t paires de p laque s sus-labiales, dont la
q u a t r i è m e et la c inqui ème seules touchent à l'oeil. Plaque frênaie u n p e u
plus haute que longue ; sous-msxillaires postérieures, de m ême longueur
q u e les antérieures.
Les écailles du t r onc , tout-à-fait lisses, sont losangiques et leurs dimens
i e n s transversales tendent d'autant plus à s e r appr o che r de celles d u diarnctrc
anléro-poFtéricur qu'elles sont plus éloignées de la téte.
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