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i 776 OPHIDIENS AGLYPHODONTES.
DIMENSIONS. Longueur totale du plus grand de nos individus, 0»42
ainsi répartis : Tête et Tronc O^.SG ; Queue 0>",06.
PATRIE. Cet Iiaérodon a été trouvé dans l'Aniérique du Sud par M. A,
d'Orbigny, qui en a rapporté au Muséum trois échantillons recueillis à
Buenos-Ayres età Santa-Cruz.
OBSERVATIONS. NOUS avons dit, dans l'article précédent, c{ue le nom employé
ici pour désigner ce Serpent avait été proposé par Bibron, qui avait
été chargé de la description des Reptiles, restée inachevée dans le voyage
de M. d'Orbigny.
S, HÉTÉRODON DE MADAGASCAR. H. Madagascariensis.
Nobis.
(ATLAS, pl, 69, sous le nom de Leiohêtérodon de Sgansin.)
CARACTÈRES. Corps couvert d'écaillés rhomboïdales, lisses. Les
flancs marqués de taches transversales, qui atteignent les gastrostèges
en laissant en bas des espaces triangulaires blancs ; la rostrale
peu proéminente, à carène peu saillante ; pas de plaque supplémentaire
sur le vertex ; plaque anale unique.
DESCRIPTION.
FORMES. Par sa conformation générale, ainsi que par sa grande taille,
ce Serpent Diacrantérien s'éloigne un peu de ses congénères. Cependant,
en raison de la forme de la plaque rostrale, il ne peut pas être placé dans
un autre genre que celui des Hétérodons. Le tronc, pour sa grande taille,
est robuste; il se termine par une queue courte. La téte est un peu moins
ramassée que chez les espèces précédentes ; il en est de même pour les plaques
du vertex.
ECAULUBE. La rostrale,.quoique se présentant sous la forme de pyramide
triangulaire propre aux Hétérodons, se termine cependant en une pointe
nn peu obtuse et la carène qui la surmonte n'offre pas une saillie très-prononcée.
De plus, il n'y a pas la pièce médiane impaire, dont îl a été question
dans les espèces précédentes.
Les fronto-nasales ont des dimensions longitudinales plus étendues que
les frontales antérieures, qui se rabattent assez fortement sur la région du
frein, de sorte que la frênaie est moins haute qu'elle n'est longue.
La frontale moyenne est large, terminée en arrière par un angle très-
' DUCBANTÉUIENS G. HÉTÉRODON. 5. 777
obtus; elle est un peu plus courte que les sus-oculaires, qui ont elles-mêmes
une grande largeur. Il en est de même pour les temporales, qui proportionnellement
sont courtes et dont l'angle antérieur et externe descend
sur la région temporale où l'on voit un assez grand nombre d'écaillés de
petites dimensions, à l'exception de deux d'entre elles, qui longent le bord
externe de la pariétale et qui ont une forme différente, la première étant
un triangle à sommet antérieur et la seconde un quadrilatère.
Il y a huit plaques sus-labiales, dont les quatrième et cinquième touchent
à l'oeil.
Les écailles du tronc sont hsses et disposées sur 23 rangées longitudinales.
Gastrostèges : 209; anale simple; urostèges : 68 divisées, mais il y a cela
de remarquable, que les quatre ou cinq qui suivent l'anale sont simples
comme elle.
COLORATION. Les parties supérieures sont d'un brun rougeâtre fort rembruni
vers la fin du tronc et sur la queue par la prédominance du noir qui,
en avant, forme seulement une bordure aux écailles qui restent claires
dans leur centre. Il y a de plus, sur chaque flanc, une série de taches noires
réunies les unes aux autres de façon à simuler un long ruban sinueux,
qui présente, de distance en distance, et à des intervalles réguliers et assez
rapprochés, des prolongements perpendiculaires sur les flancs.
Il n'y a ni raies, ni bandes, ni taches sur la tête, qui est d'un brun rougeûtre
uniforme.
Les régions inférieures ne portent qu'un petit nombre de taches noires
de dimensions très-peu considérables.
Une Variété est complètement sans taches. Sa teinte générale est un
fond brun jaunâtre. Elle provient, comme le type, de Madagascar et elle a
été donnée par le même voyageur.
DIMENSIONS. L'individu à taches noires est grand, car il a une longueur
totale de la TêCe et le Tronc y entrant pour 1™,29 et la Queue pour
0™,28. L'échantillon unicolore qui se rapporte par tous ses caractères à
l'espèce dans laquelle nous le rangeons est plus petit. Sa taille cependant
montre que ce n'est pas un jeune individu.
PATRIE. Ces Hétérodons proviennent de Madagascar où ils ont été trouvés,
l'un, le grand, par M. Bernier et l'autre, par M. Boivin.
OBSERVATIONS. Le nom de Léiohétérodon inscrit sur la planche 69 de
notre Atlas ne peut pas être conservé, car il indique un caractère commun
aux trois dernières espèces du genre Hétérodon proprement dit et il n'y
a pas de motifs réels pour subdiviser ce genre, comme nous l'avions cru
d'abord.
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