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270 OPHIDIENS AOLYPHODONTES.
ont une forme elliptique allongée, caractéristique, et différente de la configuration
des taches analogues de l'autre espèce, où elles sont arrondies.
C'est cette particularité qui nous a fourni la dénomination spécifique de
cet Ophidien.
L'abdomen est d'un brun jaunâtre assez vif à la partie antérieure ; cette
teinte devient de plus en plus foncée vers les régions postérieures, et surtout
sous la queue, par suite de l'accumulation de maculatares noires, qui
ne commencent à paraître qu'à 0™ 12 ou O"» 15 en arrière de la région gulaire;
assez distaules d'abord les unes des autres, et irrégulièrement alternes,
elles finissent par se confondre, tandis que sur l'abdomen de l'Élaphe
à tête rouge, ce sont des taches assez régulières. Immédiatement audessus
de l'angle formé par la ligne de jonction du flanc et de l'abdomen ,
on voit de chaque côté, comme sur l'espèce qui nous sert de terme de
comparaison, une série de taches noires régulières. La téte est uniformément
brune.
DiMiiNsjoNs. La largeur du museau au devant des narines est égale aux
deux cinquièmes de celle qu'elle présente au niveau des tempes; cette dernière
est un peu plus delà moitié delà longueur de la tête. L'espace susinter
orbitaire a des dimensions doubles de celles du diamètre longitudinal
des yeux. Le tronc est cinquante-huit fois aussi long et une fois et un tiers
environ aussi haut qu'il est large à sa partie moyenne. La longueur de la
queue est comprise quatre fois et un tiers dans celle du tronc.
Telles sont les dimensions comparatives fournies par l'individu du Musée
de Paris. Sa longueur totale est de 1"" 176, dont il faut déduire pour
celle delà queue 0"" 21, et pour celle de la tête 0°' 056, de sorte que le tronc
est long de 0» 93.
PATRIE. Ce spécimen unique de l'espèce inédite que nous venons dedécrire,
est comme VÉlaphe à tête rouge et comme VÉlaphe de Holbrook,
originaire de l'Amérique du Nord : il provient de la Nouvelle-Orléans.
9. ÉLAPHE A TÊTE R0\]GEATRE. Elaphis ruiriceps.
Nobis.
CARACTÈRES. Les mêmes que ceux de l'espèce qui précède, mais
le dessus de la tête rouge et non noir.
Sommet de la rostrale nullement rabattu sur le museau ,- une
pré-oculaire, deux post-ocuiaires ; quatrième et cinquième suslabialestouchant
àl'oeil. Scutelle anale divisée. Point de lignes
noires sur le bouclier céplialique, ni de Lande sur les tempes, qui
sont uniformément rougeâtres, ainsi que le dessus de la tête.
ISOBONTIENS. 6.-0. ÉLAPHE. 9.
DESCRIPTION.
271
Nous ne possédons qu'un seul représentant de cette espèce, et comme il
est monté, nous ne pouvons pas attacher une grande importance à l'ensemble
de sa conformation générale et à celle de sa tòte en particulier ,
dont les parties molles, en se desséchant, ont nécessairement altéré un peu
la forme.
ECAILLURE. La plaque rostrale n'est nullement rabattue sur le museau.
La ligne de jonction des plaques pré-frontales et des inter-nasales repré-,
sente un angle obtus ouvert en arrière. Comme dans les Élaphes jusqu'ici
décrits, il y a au devant de l'oeil, un petit sillon, par la concavité de la plaque
prè-oculaire. Comme chez les Élaphes à quatre bandes, et d'Eolbrook,
il y a, sur les écailles de la partie médiane du dos, des carènes qui se voient
bien sur toute la longueur du tronc. La scutelle anale est-elle divisée ? Il
y a tout lieu de le croire , à cause des nombreures analogies qui rapprochent
cette espèce, des deux que nous venons de nommer où cette
division existe, mais le mauvais état de conservation des plaques dans celte
région s'oppose à un examen direct. Il en est de même pour la squamme
terminale de la queue ; elle manque : ni l'edstence, ni la position de son
sillon ne peuvent être indiqués.
Nous ne donnons pas le nombre des DENTS, ne possédant point de tête
osseuse séparée de cet Élaphe. •
Ecailles : 25 rangées longitudinales au tronc, 12 à la queue.
Scutelles : i gulaire, 200 gastrostèges, 66 urpstèges divisées.
COLORATION. Il existe dans la disposition des couleurs dont les téguments
de cet Ophidien sont revêtus, des particularités bien propres à le distinguer
des espèces dont il est le plus voisin. Sur un fond brun jaunâtre uniforme,
plus foncé cependant en dessus qu'en dessous, il existe trois séries
longitudinales de grandes taches noires ; l'une de ces séries occupe le milieu
du dos; les deux autres sont latérales et les maculatures qui constituent
ces dernières, un peu plus petites que celles de la région médiane ,
leur sont alternes, mais elles occupent une position symétrique sur l'un et
l'autre flanc.
Toute la face inférieure de l'abdomen et de la queue est ornée de taches
noires assez grandes, plus ou moins irrégulièrement quadiangulaires ,
presque partout alternes et formant trois rangées, dont les deux latérales
occupent l'angle formé par la jonction du flanc et de l'abdomen.
Un fait très-notable enfin est la couleur rougeâlre prononcée des parlies
supérieure et latérales de la tête, qui ne porte aucune bande ou raie noire.
L'altéralion légère, il est vrai, qu'entraîne dans les formes le monlage ,
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