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OPHIDIENS AGLyPHODON'TES
ovales, de nuance seniblablo, ornent le cou, et deux atilros bandes l.'avcrsejit
obliquement la gorge. Le reste du cou et les parties latérales du tronc
sont d'un rose-pourpre. ImnuVliatement aprùs les taches ovalaires qui
viennent dYtre indiquées, il apparaît sur le dos une fine rayure d'un bleu
foncé en zig-zag, marquée chacun de ses angles d'un point blanc. Elle
s'arrête à une certaine distance de l'origine de la queue, dont les couleurs,
ainsi que celles de la portion du tronc, privée de cet élégant dessin
et de leurs teintes verte et rose, présentent plus d'uniformité. La rayure
en zig-zag s'affaiblit graduellement et le vert-jaunAtre du dos s'obscurcit •
un blet brun-noiràtre, où s'appuie, de chaque côté, à la partie antérieure
du tronc, le sommet des angles formés par la rayure dont il vient d'être
question, se prolonge jusqu'à l'extrémité de la queuo. Sur le flanc, entre ce
blet et 1 extrémité relevée des gastrostèges et des urostcges, il y a un double
rang d écaillés blanches, lesquelles, à ce qu'il résulterait de la belle ligure
coloriée donnée par Kussel, seraient remplacées par des points blancs
arrondis, correspondant aux angles saillants de la ligne ondulée étroite
qui occupe la partie moyenne du dos. Toute la face inférieure a un aspect
nacré. Mais ni la pasture, ni les expressions du langage, dit Rüssel ne
peuvent donner une idée exacte de l'élégante coloration de ce serpent
quand .1 est provoqué et qu'il se gonfle de colère, les nuances se modifiant
sans cesse en jetant le plus vif éclat.
DIMEXSIONS. La longueur de la téte n'est pas tout-à-fait le double de sa
largeur a la région temporale, laquelle est presque le triple de celle du
museau au devant des narines. Le diamètre transversal de l'espace sus
inter-orbitaire est à peine le double du diamètre antéro-postérieur de l'oeil
La largeur du tronc, à égale distance de la téte et de l'origine de la queue"
est à sa longueur, dans le rapport, en moyenne, de i à 55, et la queue est! -
également en moyenne, le cinquième environ des dimensions longitudinales
du corps.
Dimensions du plus grand de nos individus : Tête, long. 0",022.
Trôna, 0>n,62. Qume, o™,«. Longueur totale, 0™,832.
PATRIE. Le type de cette espèce est originaire du Bengale. C'est à Vizagapatam
qu'avait été trouvé l'individu décrit dans l'histoire des serpents de
l'Inde, deRussel. Mais, ainsi que nous l'indiquons plus loin, il y a des représentants
de l'espèce à Java et au Malabar, assez ditTérents cependant
par leur système de coloration, pour que nous ayons cru devoir les faire
connaître séparément comme variétés de climat.
MOEURS. NOUS trouvons dans Kussel quelques remarques sur l'animal
w a n t et dont il nous semble intéressant de donner ici une traduction
abrégée. I n de ces serpents, apporté au naturaliste anglais une ou deux
heures après qu'il avait été pris. !ui païut sÎDguûèremçnt alerte daps .es
PI.A.CIOnONTIËÎÎS. G. PLAOIODONTE. i. 173
mouvements; il se jetait sur tous les objets qui lui étaient présentés, l'our
«e préparer h l'attaque, il contournait en spirale serrée son cou et la partie
antérieure du tronc; puis, rentrant, en quelque sorte, sa téle, il avait parfois,
vu à une certaine distance, l'aspect d'un serpent à coiffe. Au moment
où il s'élancait, le corps étant soulevé par les contractions musculaires de la
queue, le tronc était rapidement déroulé et la töte était lancée obliquement
en avant avec une 40110 promptitude, que l'animal, quoique ne quittant
pas le sol, semblait fondre sur sa proie comme un oiseau. Aussi, pouvaitil,
de cette façon, saisir inopinément un objet qui paraissait cependant hors
de sa portée.
Un poulet, destiné à une expérience, s'étant échappé dans la pièce où le
serpent vivait en liberté, on poursuivit l'oiseau ; mais aussitôt que le Pl.
Hélène l'crtt aperçu, il se jeta sur lui avec fureur, et, l'atteignant chaque
fois qu'il passait auprès du lui, il l'eût bientôt saisi et s'en rendit promptement
maître en l'enveloppant de ses replis ; puis, en deux minutes, il l'étouffa
par les contractions de sa queue. Il faut notei- enün que ce serpent,
quelque ardeur qu'il mît d'ordinaire à attaquer, ne put jamais être
excité, quand on le tenait à la main, à se jeter sui; les poulets qu'on lui
présentait comme appAt.
= 1.'° VARIÉTÉ DE CLIMAT (de Jaua). Nos collections possèdent un Jeune
serpent qui, par tousses caractères, se rapproche tellement des individus
provenant du Bengale, que, sans cette différence de patrie, nous aurions
presque pu ne pas le séparer du groupe principal qui représente la couleuvre
Hélène de Daudin si bien caractérisée pour la première fois par Russel.
A part, en effet, une teinte générale d'un brun légèrement rougeâtre,
avec un pointillé de taches blanches, résultant peut-être d'une décoloration
par l'alcool, et occupant la nuque et la partie antérieure du dos, nous
ne trouvons aucune particularité suffisante pour créer une espèce nouvelle.
= 2.° VARIÉTÉ DE CLIMAT (du Malabar). Nous croyons également
convenable de rapprocher de ce groupe un autre Ophidien qui, malgré des
différences de coloration tranchées , nous semble cependant ne devoir
constituer, comme le précédent, qu'une variété de climat : nous voulons
parler d'un Serpent rapporté du Malabar par M. Dussumier , qui en a
recueilli deux individus, l'un jeune et.Tautre probablement adulte. Ce qui,
au premier abord, paraît établir une distinction assez marquée , c'est la
teinte brune générale du plus volumineux de ces deux animaux, car il n'y
a plus là aucun des caractères de cette coloration si remarquable decrite
par Kussel, et mentionnée par nous, d'après son texte et d'après la figure
coloriée qui l'accompagne. Peut-être, au reste, et cette remarque ne doit
point être omise , ne connaissons-nous pas l'espèce du Bengale à l'état
adulte ; le seul spécimen vu par le naturaliste anglais, et d'après lequel