, i ll,
''I
4 6 0 OPHIDIENS AGLYPIIODONTES.
tuée horizontalement ou sur le plat, exigent un tout autre
mécanisme dans la manière dont la proie est pour ainsi dire
appréhendée, au moment où elle est saisie; car les crochets
portés sur le bord interne tendent à se rapprocher de l'un et
de l'autre côté et peuvent ainsi exercer l'oiSce d'une pince à
griffes.
Nous avons remarqué, outre des différences dans la conformation
générale du corps, une largeur diverse dans ces mêmes
os sus-maxillaires plats : tantôt ils sont, relativement,
fort étroits, comme dans les Lepfognathes (5) pris pour types
de cette famille, que nous désignons en changeant seulement
la terminaison du nom de genre; tantôt, au contraire, ces lames
osseuses sont très-dilatées dans toute leur étendue, comme
chez les PétalognatJies[l)', ou elles le sont beaucoup plus dans la
région postérieure, ainsi que nous les offrent les Dipsadomores
(2). Nous avons donc rapproché ces trois premiers genres,
dont les numéros sont destinés à indiquer l'ordre sériai.
Dans les trois autres genres, dont les os sus-maxillaires représentent
encore une sorte de lame, ces os sont posés dans
une situation verticale sur la tranche ou sur la face la moins
large.
Leurs moeurs sont différentes, et jusqu'à un certain point,
inscrites d'avance ou indiquées par la disposition des ptérygopalatins
et par le nombre des crochets qui garnissent les pièces
osseuses de la bouche. Ces crochets sont très-nombreux dans
les CocJiliophages (4) et les Hydrops (S) ; mais chez les premiers,
les os ptérygo-palatins forment une ligne droite, tandis
qu'elle est arquée chez les seconds. Enfin, chez les RacModons
(6) qui offrent, comme leur nom l'indique, de véritables
dents formées par les apophyses épineuses inférieures de la
colonne vertébrale, les crochets manquent en grande partie
sur les os des mâchoires. Ces Serpents paraissent appelés à
avaler des oeufs, dont la coquille calcaire n'est réellement brisée
que lorsqu'ils sont parvenus dans l'oesophage.
LEPTOGNAïniENS. 46 i
Tous les autres Leptognathiens ont les os de la mâchoire
supérieure grêles, mais à peu près d'égale épaisseur sur toute
leur étendue. I l n'en est pas de même des ptérygo-palatins, qui
font l'office d'une seconde mâchoire interne, car cette pièce
osseuse offre une largeur extraordinaire dans le genre que
' uous avons cru devoir désigner, en raison de cette particula-
• rité, sous le nom de Platyptéryx (7). Dans les autres genres,
ces os n'offrent rien de semblable; seulement ils sont de forme
' variable, ainsi que le bout antérieur de la tête qui constitue
• une sorte de museau pointu. Dans les Sténogmthes (8), par
exemple: ou bien, ces os s'éloignent l'un de l'autre en ligne
- droite, comme les deux branches d'un compas droit ou d'un
Y renversé, tandis qu'ils sont courbés en dehors dans les
Ischnognaihes (9).
Chez les espèces qui ont le museau mousse ou arrondi, on a
remarqué une disposition singulière dans les os sus-maxillaires
qui sont comme tordus sur eux-mêmes, et paraissent ainsi
formés de deux portions, dont les crochets n'ont pas la même
direction : ce sont pour n,ousdes Stremmafognathes (12). Les
deux derniers genres ont des os sus-maxillaires droits, mais
les crochets dont ils sont garnis varient pour leur direction,
car ils sont portés obliquement en dedans chez les Brachyorrhos
(10) et directement en arrière dans les Sfreptophores (11).
Le tableau synoptique suivant présente l'analyse de cette
. classification.
f, j u
k) i^i
ÎHi , f
•tl
rw Ji,
H
?fâ
m ^ H T