OPIIiniENÏ AíiLVPHODONTES,
SUwt'RS. On dit que ce Serpent , qui est trùs-vépaudu dans toute l'Amórique
du Nord, Rrinipc avec assez de facililé sur les branches des arbres,
et que souvent, il se tient en embuscade sous les écorces des platanes ,
derrière lesquelles il s'abrite. Nous apprenons de plus, par M. Dekay, la
particularité intéressante que, outre les gros insectes dont il se nourrit, il
recherche les grenouilles et les crapauds, ce qui prouve que, comme les
Tropidonotcs, il aime les lieux humides et le bord des eaux.
OBSERVATIONS. C'est probablement par suite de quelque erreur, quo
nous trouvons dans la diagnose de Schlegel (page 1G9) l'indication de
raies longitudinales noires sur un brun foncé; ces lignes étant jaunâtres,
ou comme l'ont observé les auteurs qui ont parlé des individus qu'ils
avaient observés vivants, d'une teinte verdâtre claire, ainsi que M. Schlegel
le dit lui-même ( Tome II, pag. 321). Ce zoologiste croit que le Serpent
décrit par les naturalistes américains sous le nom de Etitainia
Faireyi, est une variété do la présente cspèce. Ilelativement à l'identité du
Coluber proximus de Say, il est d'accord avec M. Ilolbrook.
12. TROPIDONOTE DES SEYCHELLES. Tropidonotus
Scychellcnsis. Nobis.
{Psammophis Seycheilensis. Schlegel. )
CARACTÈRES. Dessus du corps d'un brun foncé avec des taches
alternativement blanches et brunes; une bande blanchâtre, bordée
de noir, naissant de la commissure de la bouche ets'étendant
le long du cou. Museau un peu tronqué à l'extrémité d'une tête
plate, longue et conique, un peu excavée sur la ligne médiane;
pas de plaque frênaie; corps grêle ; queue longue.
SYNONYMIE. 1837, Schlegel. Psammophis Seycheilensis. Phys,
Serp. Tom. I, pag.LSO, N.M; tom. II, pag. 212,
DESCRIPTION.
La forme assez élancée de ce Serpent et la longueur proportionnelle de
sa queue le rapprochent de l'espèce précédente, et ainsi que nous l'avons
dit à propos de ce dernier , on aurait pu placer on téle du genre Tropidonote,
\e Saurite elle Trop, des Seychelles, comme établissant une
sorte de transition des Serpents arboricoles a m Serpents qui fréquentent
îes eaux et leur voisinage.
SYNCRANTÉniENS, G, TIIOPIDONOTE. 12. tî 8 9
La téte a cela de particulier que le museau est un peu tronqué cl semble
en quelque sorte coupé car rément , par suite d e l à direction peu oblique
de la plaque rostrale et surtout parce qu'elle ne se rabat nullement sur le
museau.
L'oeil est petit.
La particularité la plus intéressante fournie par l'étude des plaques de
la tête est l'absence de la frênaie. Ce Serpent est le seul, parmi les Tropidonotcs
, chez lequel cette plaque manque. Aussi, avons-nous pu nous
servir avec avantage de ce caractère dans la construction du tableau synoptique
, comme nous en avons déjà fait usage pour la distinction des
Leptophides, qui ont tous cette plaque, à l'exception âu Leptophide
queue-lisse, que par cela même, il est toujours facile de distinguer de ses
congénères.
Il y a une pré-oculaire, trois post-oculaires ; neuf paires de plaques
sus-labiales, dont les quatrième, cinquième et sixième touchent à l'oeil.
Toutes les écailles du tronc portent une faible carène, qui est très-pea
apparente sur celles de la queue. Elles sont disposées sur 17 rangées longitudinales.
Gastrostèges , 187-198; anale double; urostèges, lOi, également
divisées.
COLORATION. L'échantillon donné par Dussumier est malheureusement
le seul dont les teintes ne soient pas complètement altérées.
On remarque, sur le dos, comme l'a noté M. Schlegel, de petites maculatures
blanches et d'autres presque noires se détachant sur un fond d'un
brun foncé, mais ces points noirs et blancs ne nous paraissent pas aussi
nombreux que le dit ce zoologiste. Les régions inférieures, qui sont jaunâtres
, sont abondamment marbrées de brun-noirâtre.
Nous trouvons très-apparentes, sur l'exemplaire en bon état de conservation,
deux raies noires séparées par une bande blanche fine et un peu
ondulée; elles commencent à l'extrémité du museau, occupent le bord supérieur
des plaques sus-labiales, passent sous l'oeil et vont se perdre sur
les côtés du cou.
DIMENSIONS. Les spécimens du Musée de Paris, mesurés par M. Schlegel,
ont l'un 0°',73 pour la tête et le tronc et 0™,51 pour la queue, et l'autre
0",49, plus 0",18. Ce sont des proportions analogues que nous trouvons
sur le nouvel échantillon plus grand que les autres. Sa longueur totale est
de 1™,H ainsi répartis :
Tête ei Tronc, 0"',79. Queue, 0™,32.
PATRIE.Les sujets rapportés par Péron et Lesueur sont tout-â-fait décolorés
par leur long séjour dans l'alcool et peut-être par leur exposition à
l'effet d e l à lumière. Sur l'un des bocaux, nous trouvons une ancienne éti