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chacun des bords latéraax de la frontale, courent derrière l'oeil, le long de
la suture de la pariétale avec la sus-oculaire, et viennent se terminer un
peu au devant des commissures des lèvres.
On voit, en outre, une bande de largeur et de forme un peu variables,
partir de la plaque frontale, suivre, dans toute sa longueur, la suture des
pariétales, puis, au niveau du bord postérieur de celles-ci, se bifurquer et
chacune de ses branches, après un assez court trajet oblique d'avant en arrière
et de dedans en dehors, venir rejoindre le filet noir qui borde les taches
du dos. Du bord inférieur de l'orbite, une tache, également noire,
descend directement en bas sur la lèvre supérieure et sur l'inférieure ; une
ou deux autres, parallèles à la précédente, se remarquent au devant
d'elle.
Dans le jeune âge, on trouve très-manifestement une bande blanche sur
le milieu du dos, bordée de chaque côté, par une strie brune ou rouge, en
dehors de laquelle court une raie blanche, ainsi que le montre la flg. 2 de
la planche de la Faune italienne, publiée par M. le prince Ch. Bonaparte.
— Yariété B . C'est à cette variété que convient bien le nom de Couleuvre
Léopard proposé par Fitzinger, et qui a prévalu sur celui donné par
t a l l a s , parce qu'il exprime une disposition toute spéciale des couleurs
dont les téguments sont revêtus. Ces couleurs forment, en effet, des taches
ocellées, assez analogues à celles du mammifère que ce nom rappelle : il
y a donc là une indication plus précise que celle qui est empruntée au caractère
fréquemment noté de la rayure du dos.
Quoiqu'il en soit, nous avons conservé l'épithète de Pallas, parce qu'elle
est antérieure à toutes les autres, et d'ailleurs, le système de coloration que
la dénomination du savant naturaliste Viennois représente, ne se retrouve
plus, comme nous venons de le voir, dans la variété précédente.
Ce qui frappe tout d'abord à l'examen des individus assez nombreux
que nous possédons , c'est la présence, sur la région dorsale moyenne, de
taches brunes, rouges sur le vivant, ou au moins d'un rouge brun, comme
l'indiquent et l'ont représenté les auteurs précédemment cités. Elles sont
hordées de noir. Leur forme est peu régulière : les plus antérieures représentent
plus ou moins bien une ellipse, dont le grand diamètre est transversal.
Bientôt, le diamètre antéro-postérieur diminue d'étendue, de sorte
qu'elles offrent, dans leur milieu, une séparation qui, d'abord incomplète,
ne tarde pas à se compléter ; la série des taches se dédouble donc et la ligne
médiane du dos se trouve alors occupée par une bande irrégulière,
d'un gris cendré, et qui paraît d'autant plus blanche qu'elle tranche davantage
?ur la teinte sombre des taches entj-e lesquelles elle est située. Celles^
ISODONTÎBÎÎS. S.-G. AËtAÎîÈS. 6. 325
ci, réunies quelquefois par leur bord interne se prolongent jusqu'à l'extrémité
dola queue.
Au-dessous, et sur chaque flanc , on voit une ^érie de maculatures
noires, beaucoup moins étendues que les tache? dont il vient d'être
question, et placées sur un fond plus obscur que la teinte générale, gris
brunâtre du dos, et non interrompue entre les taches : voilà donc une seconde
bande brune, et par suite, une quadruple rayure qui, sur un de nos
échantillons rapporté de Crète par M. Raulin, se voit seule, les taches
ayant complètement disparu sous la teinte brune foncée, bien qu'elle»
soient très-visibles dans les points où l'épiderme a été enlevé. Sur un autre
i n d i v i d u , bien conservé, provenant de l'expédition scientifique en Morée,les
q u a t r e raies brunes et leurs inteml les grisâtres sont très-visibles, et comme
le système général de coloration est plus clair, on distingue nettement,
dans un grand nombre de points, les taches dont est couverte la région
dorsale et qui, pendant la vie, devaient se voir mieux encore, surtout les
dorsales, puisqu'elles étaient rouges.
L'abdomen, gris jaunâtre antérieurement, est parsemé de taches d'un
l)leu noir, qui envahissent promptement toute la surface inférieure de l'animal
; elles ont, au reste, complètement perdu l'aspect métallique décrit
et représenté par M. de Nordmann.
Quant aux lignes noires de la tête, leur disposition est tout-à-fait semblable
à celle que nous avons indiquée en décrivant l'autre Variété.
tJn échantillon du Levant provenant d'Olivier, est remarquable par sa
teinte générale : il est d'un brun noir, qui ne laisse que difficilement apercevoir
les taches du dos et la rayure a presque tout-à-fait disparu.
Les jeunes ne présentent d'autre différence que la non-division des taches
de la région médiane du dos : elles restent entières jusqu'à la terminaison
de la queue ; aussi la bande claire, qui correspond a la saillie des
apophyses épineuses de la colonne vertébrale, est-elle interrompue au niveau
de chaque tache. Il en résulte, en outre, que les deux raies dorsales
ne se voient pas bien, mais les latérales sont apparentes.
D i m e s s i o n s . La longueur de la tête est un peu plus du double de sa largeur
au niveau des tempes, laquelle est de même un peu plus du double de
eelle du museau au-devant des narines. Le diamètre longitudinal des yeux,
qui est plus petit que n'aurait semblé devoir le faire supposer celui de l'orbite,
égale à peine la moitié de l'étendue transversale de l'espace sus-interorbitaire.
La hauteur du tronc dépasse à peine sa largeur et la première de
ces deux dimensions est à la longueur dans le rapport environ de 1 à 42.
La longueur totale du plus grand de nos individus est de 0'n,946, la longueur
de la tête étant dç 0^,026 , celle du tronq de 0w,750 et ceUq de la
queue ilç 0™, 170, ^^ ^
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