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OPHIDIENS AGLYPHODONTES,
Au reste, la figure que nous avons donnée est fort exacte dans
tous ses détails. Les exemplaires que possèdent nos Galeries
d'Histoire naturelle proviennent de l'Ile de France, parMM. Lesson
et Garnot, et de Madagascar, par M. Ilérail et par M. Eernier.
8. HERPÉTODRYAS QUATRE-RAIES. IL Quadrilineatm.
^ Nobis.
CARACTÈRES. Corps très-allongé, d'un ton brunâtre, dont le
dessus porte quatre raies longitudinales; les deux internes et
parallèles sont larges et formées par deux écailles noires, lisses
comme les trois qu'elles limitent ; celles-ci sont rhomboïdales,
mais les deux extérieures de cette tiiple rangée médiane sont
comme coupées par les lignes noires ; quant aux raies latérales,
elles occupent chacune une seule rangée d'écaillés.
Cette espèce, qui a les plus grands rapports de conformation
avec la précédente, dite de Bernier, est beaucoup plus considérable
en étendue de longueur et de largeur. Cependant, comme
elle nous est parvenue également de Madagascar, il se pourrait
qu'avec l'âge, les couleurs aient pu changer. C'est surtout sur le
derrière de la tête que nous trouvons des marques di'stinctives.
En effet, tout l'occiput est d'un noir gris, avec deux lignes latérales
blanches, courtes et un peu courbées, qui naissent peu
après l'oeil, qu'elles ne touchent pas. Ces raies se réunissent audelà
par un gros point blanc tout-à-fait en arrière des mâchoires ;
puis commence l'une des lignes blanches latéValesqui semble avoir
été interrompue, mais se continue plus loin entourée de deux
raies noires. Tout-à-fait en arrière de l'occiput, on voit deux lignes
blanches parallèles, analogues à celle qui commence près
de l'oeil sur la tempe. Ces deux petites lignes laissent ensuite un
espace noir, et sur le milieu du dos, on voit paraître la plus
grande raie blanche.
Tout le dessous du ventre et de la queue est blanc, sans taches.
L'un des individus qui nous ont servi de types a été envoyé, en
1847, de Madagascar, par M. Clouet. D'autres ont été recueillis
dans cette même île par iVI. Bernier, et, enfin, le Muséum en a
acquis plusieurs de la même provenance.
ISODOÎÎÏiENS. Cf. G0NV030ME. 2i5
IIP GENRE. GONYOSOME. -
Wagler.
GONYOSOMA (1).
CARACTÈRES ESSENTIELS. Corps très-long, fortement comprimé,
beaucoup plus haut que large, à ligne médiane du
dos saillan te, à écailles lisses ; ventre plat, ainsi que la queue
et formant de chaque côté une ligne anguleuse, résultant du redressement
des gastrostéges et des urostèges ; queue longue ;
tête allongée, plane en dessus, à museau long, mais peu effilé.
Ces caractères ne permettent la confusion de ce genre avec
aucun deceuxde la famille desisodontiens. LesSpilotesseuls,
o n t , avecle Gonyosome, une certaine analogie plus apparente
que réelle, comme nous le démontrons dans l'article relatif au
premier de ces deux genres.
CARACTÈRES NATURELS. Il y a neuf plaques sus-céphaliques
ordinaires ; deux nasales, une frênaie allongée et basse, une
pré-oculaire, deux post-oculaires, huit à dix plaques supérolabiales,
mais leur nombre normal paraît être de neuf ; les
écailles sont en losange, moins allongées sur la ligne médianedu
dos que sur le reste du tronc; narines ouvertes entre deux
plaques; pupille ronde. Ce genre ne comprend seule espèce.
G O N Y O S O M E O X Y C É P H A L E . Gonyosoma oxycephalum.
{Coluber oxycepJialus, Reinwardt.)
CARACTÈRES. Tète allongée, plane à sa partie supérieure;
plaque rostrale à peu près aussi haute que large, oblique d'arriéré
en avant , non rabattue sur le museau , qui est à peine proéminent;
frênaie longue et étroite; pré-oculaire unique, grande, serefi)
De ycvu, angle, et de -zS^u , corps ; par allusion à la forme anguleusQ
du tronc.