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572 OPHIDIENS AGLYPHODOKTES.
laire, plus étroite en haut qu'en bas et concave en avant. La frénale repvésente
un quadrilatère assez allongé, coupé quelquefois carrément en arrière
; mais le plus souvent d'uue manière oblique, de même qu'en avant.
La pré-oculaire représente une losange, dont l'un des angles aigus, qui
est ici l'inférieur, aurait son sommet fortement tronqué; elle se rabat par
son autre angle aigu, entre la pré-frontale et la sus-oculaire, et fort souvent
même s'avance jusqu'à la frontale.
Les deux post-oculaires offrent une surface de moitié, ou au plus du tiers,
de celle de la pré-oçulaire; l'une d'elles, la supérieure, est carrée et l'a^
tre, a quatre, cinq et même six pans inégaux.
Les tempes sont garnies de squammes carrées ou en losanges très-courtes
formant cinq rangées obliques, qui, normalement, en comprennent
chacune quatre ou .cinq, dont la première des deux rangées supérieures
touche aux plaques post-oculaires (Ij. On compte neuf plaques de chaque
côté de la lèvre supérieure. La première et la seconde représentent un tra>
pèze ; la troisième ressemblerait aux précédentes, si l'angle postérieur,
. qui s'étend jusqu'à l'oeil, était moins long et moins aigu ; la quatrième et
la cinquième, qui forment la portion inférieure du cercle squammeux de
l'orbite, sont, l'une un quadrilatère de figure très-variable , l'autre , un
pentagone inéquilatéral, dont le bord le plus petit sert d'appui aux plaques
post-oculaires. La sixième a quatre ou cinq pans inégaux, mais elle est toujours
plus étroite que la cinquième, et elle a moins ou plus de hauteur
qu'elle; dans le premier cas, elle n'arrive pas jusqu'à la post-oculaire inférieure
; dans le second, elle y touche un peu, ou bien son sommet monte
derrière cette plaque-
Enfîn, les septième, huitième et neuvième ont chacune cinq angles.
La plaque mentonnière est en triangle équilatéral. Les plaques souslabiales
de la première paire sont en losange très-allongée , tronquée à la
pointe antérieure ; elles forment une sorte de chevron, dont les branches
embrassent la mentonnière, et s'emboîtent par leur moitié postérieure dans
un chevron semblable, formé par les plaques sous-maxillaires antérieures
Celles-ci reçues à leur tour entre les sous-maxillaires postérieures, sont
moins longues que les précédentes et presque triangulaires. Il y a, derrière
cette première paire de plaques sous-labiales, huit autres paires de
plaques de formes diverses.
Voici les nombres très-variables que nous ont offerts les pièces de l'écaillure
du corps, comptées sur près de trente individus :
(1) Nous avons un individu chez lequel les plaques temporales de la première
rangée supérieure sont soudées intimemeut avec celles de la seconde
sans la moindre trace de suture.
LYCODOPÎTIENS. LYCODONIENS. S.-O. LYCODON. 1. 37 3
Ecailles du tronc: frangées longitudinales, 150 à 200 rangées transversales
, chez les mâles. 192 à 208, chez les femelles. Ecailles de la queue :
1 5 r a n g é e s longitudinales (à sa base); 50 à 80 rangées transversales chez
les m âL, 67 à 82 chez les femelles ; 175 à 200 gastrostèges chez les mâles,
180 à 207 chez les femelles ; 46 à 77 urostèges doubles chez les mâles, 60
à 80 chez les femelles.
Dents Maxillaires ; palatines 14 ; ptérygoïdiennes 24.
Les rangées de ces dernières se terminent un peu avant l'extrémité postérieure
du sphénoïde.
COLOBATION. Les nombreux sujets appartenant à cette espèce que nous
avons été à même d'observer , nous ont offert de si grandes différences relativement
à leur mode de coloration, que nous avons cru devoir, pour
plus de clarté dans nos descriptions, les rapporter à sept Variétés prmpipales,
que nous allons indiquer par des lettres alphabétiques au moyen
de l'analyse.
Ainsi, dans trois des variétés, le dessus du tronc et les ûancs sont d un
brun fauve roussâtre ou grisâtre.
Celte teinte est uniforme, ou unicolore, chez la première variété que
que nous avons décrite sous la lettre A.
Les deux variétés suivantes portent des bandes blanches en travers sur
lesquelles on remarque des taches noirâtres, ou de la couleur du fond qui
est brun. Tantôt, comme dans la variété lì, ces bandes sont plus ou moins
espacées et parfaitement distinctes les unes des autres. Tantôt, comme sur
la troisième indiquée sous la lettre G, ces bandes sont rapprochées et s'anastomosent
de manière à former une sorte de réseau.
Les quatre autres variétés ont généralement le tronc d'un brun noirâtre
ou roux, mais varié de blanc.
Alors, on peut faire la remarque que cette teinte blanche est tantôt distribuée
par larges bandes transversales, souvent ponctuées de noirâtre, qui
régnent sur toute l'étendue du dos et de la queue, niais seulement par petites
lignes sur les écailles des flancs, comme dans la variété D ; tantôt, sur la première
moitié du corps seulement, comme dans la variété suivante avec un
collier blanc, maillé de brun. Nous avons inscrit celle-ci sous la lettre E.
Chez les deux dernières variétés, le blanc est distribué irrégulièrement
et par petites taches oblongues, ou par lignes sur le bord des écailles, soit
sur la surface entière du tronc, avec un collier blanc, maillé de brun : c'est
la variété F ; soit sur la moitié antérieure du corps seulement et alors il
n'y a pas de collier : c'est ce qui distingue la dernière variété G. Nous
allons faire connaître ces modifications de couleurs dans cet ordre d'énumération.
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