2 8 2 OPHIDIENS AGLYPnODONTES.
luher JEsculapii fem. Jacq. Gollectan. Tora. IV, pl. 26. ( Tropidonotus
torquatusfvarietas nigra.)
1838. Coluber flavescens. Gh. Bonaparte, Faun. ital. ; fig. 62 ,
jeune.
1840. Ch. Bonaparte; Iconog. Faun, ital., pi. 62, rar. adult.
e t j u n . , p a g . et pi. sans n»'. Exclus, synonym. Coluber girunditus
? Bory de Saint-Viucent (CorondZa girundica.) Colubro nero.
Getti. [Zamenis viridi-flavus, Variefas nigra). •
1840. Calopeltis flavescens. Gh. Bonaparte. Amph. europ. ,
pag. 47 et Meraor real. Academ. scienc. Torin. Serie I I , torn. II
pag. 431. Exclus, synonym. Coluber girundicus ? Bory de Saint-
Vincent. {Coronella girundica, nobis.)
1840. Coluber flavescens. Filippo de Filippi. Gatalog. ragion.
Serp. Mus. Pav. in Bibliot. Italian. Tom. XGIX, pag,
1841. Le Serpent d'Esculape. Guvier. Règne anim. illust.,
Tom. II, pag.
D E S C R I P T I O N .
FORMES. Le corps est allongé, peu volumineux et à peine distinct de la
téte qui, chez le plus grand nombre des individus, offre une étroitesse remarquable
au niveau de la région temporale. Le museau est peu proémineni.
EciiLiunè. La plaque rostrale, dont la largeur est presque le double de
sa hauteur, ne se rabat point sur le museau. La pré-oculaire est unique
et légèrement concave; ily adeux post-oculaires, huit sus-labiales présentant
parfois quelques irrégularités, par suite de la division, soit complète,
soit incomplète de l'une d'elles ; dans tous les cas normaux, ce sont
les quatrième et cinquième qui forment la partie inférieure du limbe da
l'orbite. On ne commence à distinguer les carènes des écailles dorsales que
dans la seconde moitié du tronc, elles y sont d'ailleurs très-peu marquées.
Il existe sur la squamme terminale de la queue un sillon qui s'observe le
plus souvent à sa face supérieure.
Ecailles : Sur 23 individus de taille différente, et;dont nous avons compté
les rangées longitudinales des écailles du tronc, nous en avons trouvé un
qui en a 25 rangées, douze qui en ont 25 , et enfin dix qui n'en ont que
21. Le nombre de ces mûmes rangées à la queue est de 6 le plus ordinairement;
nous n'en avons trouvé S que quatre fois.
Scutelles : 1-2 gulaircs, 214-227 gastrostèges, t anale divisée , 68-88
urostéges divisées.
ISODONTIENS. S.-G. ÉLAPUE. 12, 28 5
DËNTS. Elles ont été comptées sur deux têtes.
Maxillaires, - . Palat ines, 10. Ptérygoïdiennes, 12.
25
La limite postérieure de ces dernières est un peu en deçà du trou
occipital.
CoLonATioN. Il existe chez tous les individus de cette espèce une grande
uniformité dans la disposition des couleurs, qui ne subissent presque aucune
altération dans l'alcool, comme nous avons pu facilement le vérifier dans
la Ménagerie d'après l'animal vivant, et la description suivante a été faite
d'après la comparaison de plusieurs des Élaphes qui y ont vécu.
La teinte générale est un brun olivâtre uniforme en dessus, et un blanc
jaune verdâtre en dessous. Sur les flancs, plus rarement sur la région
dorsale, un certain nombre d'écaillés et, en particulier, les plus voisines
des scutelles abdominales portent, soit à leur bord supérieur , soit à leur
bord inférieur, ce qui est moins fréquent, soit enfin quelquefois à l'un et à
l'autre une petite tache blanchâtre. La réunion de ces fines mouchetures
constitue un piqueté blanc, irrégulier, peu marqué, plus apparent sur les
parties antérieures du tronc que sur les postérieures où il disparaît graduellement.
Le dessus de la tête se confond tout-à-fait avec le dos par son système
de coloration ; on n'y remarque aucune raie noire ; mais derrière la
commissure des lèvres, sur les côtés de la nuque, il existe de chaque côté
une tache d'un jaune assez vif. Les lèvres sont colorées à peu près de même,
surtout à leur partie postérieure, car plus en avant, à la supérieure surtout,
la nuance est moins vive. Une tache gris noirâtre recouvre toujours
la suture des quatrième et cinquième plaques sus-labiales ; une antre
semblable, mais plus grande, occupe un espace irrégulier derrière l'oeil.
Sur un jeune individu, nou» voyons que la teinte des régions supérieures
au lieu d'être uniformément brun verdâtre comme chez l'adulte, est d'un
brun gris ocellé de taches brunes également, mais tirant sur le vert et disposées
en séries, de façon à former sur toute la longueur du tronc un quadruple
rang de lignes que leur teinte plus foncée que le reste rend bien
apparentes. Le dessous est, en avant, d'un blanc jaunâtre irrégulièrement
tacheté de brun et devenant vers la queue d'un gris d'acier. Nous retrouvons
d'ailleurs, comme à un âge plus avancé, les taches jaunes latérales de
la nuque et les lignes noires, tant de la région postérieure à l'oeil que de
la suture des quatrième et cinquième plaques sus-labiales. M. le prince
Ch. Bonaparte indique des variétés de climat distinctes par quelques différences
de coloration. Ainsi, il dit que dans les Appenins jusqu'au Metro ,
rivière du duché de Spolette, ce Serpent est jaunâtre, et que dans la Sicile,
il offre, de chaque côté du tronc, une ligne d'un brun rouge tirant sur le
noir. Nous n'avons pas eu occasion de constater ces particularités.