^ ^ OPHIDIENS ACILTPHODOKTKS.
peu près h celui où l'oa voit en haut, sur l'os sus-raaxillairc
deux ou trois petits crochets. '
Ce sont surtout les éininences rachidiennes ou les apophyses
sous-épineuses des vertèbres antérieures de l'échine qui Mé
sentent un véritable intérêt par la destination évidente et
bien particulière que la nature leur a donnée, comme nous
l'avons dit plus haut.
Les trois ou quatre premières vertèbres, celles qui suivent
la tete, ne portent pas de côtes; mais ensuite ces côtes devenant
très-longues et correspondant à chaque vertèbre on
peut en compter seize sur le corps ou la partie centrale épaisse
au devant de la quelle ces apophyses sous-épineuses sont peu
saillantes, mais comme tranchantes et forment une série continue.
A compter de la quatorzième ou de la quinzième, ces apophyses
deviennent de plus en plus larges et se couvrent d'émail
sur une surface convexe et ovalaire. Il y en a sept qui
ont cette forme ; mais ensuite ces mêmes apophyses sous-épineuses,
encore revêtues d'émail, s'avancent en pointes dirigées
en avant ou du côté de la tête, par conséquent en sens inverse
de la direction que les oeufs doivent suivre lorsqu'ils parcourent
l'oesophage. Nous avons compté sept de ces épines émaillees
qui percent et pénètrent l'oesophage pour agir directement
sur les coquilles.
Ce genre si remarquable, comme nous venons de l'indiquer
d'une part, à cause de la faiblesse des os maxillaires et le petit
nombre des crochets dont ils sont armés, et en outre, par
les dents réelles, qui ont été observées à la partie inférieure
du corps d'un assez grand nombre des vertèbres, a été connu
au moms dans l'une des espèces, par la plupart des naturalistes
qui ont écrit d'après Linné.
L'espèce principale avait été regardée comme une Couleuvre
du genre Coluber; elle fut ensuite désignée par Wagler
et par M. Fitzinger sous le nom générique de Dasypeltis,
LEPTOGNÀTHIENS. 6. IIACHIODON. 49 i
comme pour indiquer le grand nombre de plaques ventrales
ou de gastrostèges qui se trouvaient ainsi plus rapprochées ou
condensées. Cette particularité n'existe réellement pas.
Cependant, voulant distinguer ce genre, comme nous venons
de le dire, en raison de cette particularité remarquable
de la faiblesse des mâchoires et des organes supplémentaires
que la nature lui a concédés, nous avons adopté le nom de
. RacJiiodon proposé d'abord par M. Jourdan, quoique M. Owen
ait cru devoir le désigner aussi sous celui de Deirodon, ce qui
signifie dents au cou.
Les trois espèces qui se trouvent décrites ici sont faciles à
distinguer comme il suit.
TABLE SYNOPTIQUE DES ESPÈCES DE RAGHIODON.
I roux .1. R. RDDE.
Corps
à taches noires sur fond..
jaune 2. R. D'ABYSSINIE.
sans taches, brun, à ventre blanc. 3. R. SANS TACHES.
1. RAGHIODON RUDE. Rachiodon Scaler. Jourdan.
(Coluber scaber. Linné.y
(ATLAS. Pl. 81, flg. 3, pour les apophyses dentaires de la colonne vertébrale.)
CARACTÈRES. Dessus et côtés du corps tachetés de noir sur un
fond brun roussâtre.
SYNONYMIE. 17S4. Coluber s&aber. Linnoei mus. Adolph. Frider.
pag. 36. tab. 10, fig. 1. (Originale.)
17S8. Coluber scaber. Linné. Syst. nat. Edit. 10, torn. I,
pag. 223.
1766. Coluber scaler. Linné. Syst, nat. Edit. 12, torn. I,
pag, 384.
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