'11 i
rM'A
I. •
•iliiU
• i i]
402 OPHIDIENS AGLYPIIODONTE3.
Les sous-genres réunis dans cette tribu peuvent être rapportés
à deux divisions principales, caractérisées par la forme
générale du tronc, probablement en rapport avec leur manière
de vivre. Les uns paraissent destinés à se tenir le plus
habituellement sur les branches des arbres , si l'on en juge
d'après leur forme svelte et élancée, qui n'offre cependant pas
l'extrême gracilité des véritables Dendrophiles. Cependant,
leur tronc est plus ou moins comprimé, n'ayant en travers
que la soixante-dixième ou la quatre-vingt-dixième partie de
la longueur totale dont la queue, qui est très-déliée, ne forme
guère que le quart. Leurs narines sont aussi plus ouvertes et
presque tout-à-fait latérales.
Les sous-genres qui appartiennent au second groupe,
destinés à vivre le plus ordinairement sur la terre , ou les
Géophiîes, ont le tronc à peine plus haut que large et plus
épais dans sa partie moyenne qu'aux deux extrémités. Cependant,
la coupe transversale du tronc, dans son plus grand'diamètre,
serait à peine la cinquantième portion de la longueur
totale. Généralement, la région ventrale est plus plate que
chez les précédents, formant un angle plus ou moins distinct
sur les flancs. Leur queue est conique et courte, proportionnellement
à la longeur du tronc; elle représente au plus la
sixième partie de son étendue. La tête s'arrondit sur les côtés;
mais en dessus, elle est déprimée, surtout en avant, et postérieurement,
elle est plus large que le cou. Comme le museau
est élargi en avant, sa plaque, dite rostrale, est très-dilatée
en travers, mais par son bord inférieur seulement, car en
dessus, elle s'avance en angle plus ou moins ouvert, dont le
sommet se rabat un peu sur le dessus du museau. Les narines
ouvertes au haut du museau par deux orifices de moyenne
étendue, sont dirigées obliquement vers le ciel, ainsi que
les yeux et latéralement à fleur du crâne.
I. A la première division, celle des Eugnatjiiens arboricoles
LYCOBONTIENS. ETJGNATUIENSî 403
ou dendrophiles> nous rapportons les espèces dont les écailles
à la partie supérieure du tronc, quoique plus grandes et de
forme hexagone, sont lisses ou non carénées. Nous les désignons
sous le nom du sous-genre Lamprophis établi par M.
Fitzinger, parce que les écailles qui garnissent les flancs sont
losangiques. Nous laissons à une autre division le nom de
Hétérolépis qiie lui a donné M. Smith, parce que les écailles
de la région moyenne du dos, quoique plus développées que
celles des flancs, sont également à six pans et portent chacune
deux carènes, séparées entre elles par une rainure; tandis
que les écailles qui recouvrent les flancs sont ovales et un peu
enfoncées de chaque côté d'une ligne saillante, qui en occupe
la région moyenne.
IL .Les Eugmthiens humicoles ou Géopliiles, dont nous venons
d'indiquer les caractères tirés surtout de la situation
des yeux et des narines, comparée à ce qui se voit dans les
espèces qui vivent sur les arbres, se divisent en trois sousgenres
: le premier, qui est le principal, auquel nous réservons
le nom à'Eugnathe, comprend les espèces à écailles lisses,
mais non brillantes et les narines percées entre les deux plaques
nasales, comme on les retrouve également dans les Alo~
pécions dont les flancs sont anguleux et les Lycophidions qui
sont remarquables par le poli brillant de leurs écailles et parce
que leurs narines sont percées dans la première des deux plaques
nasales.
Toutes ces espèces ont d'ailleurs leurs plaques sous-caudales,
ou les urostèges distribuées sur une double rangée.
Yoici un tableau synoptique destiné à indiquer les cinq
sous-genres qui se rapportent au genre des Eugnathes proprement
dits.
•f .•
• l\
•ill rm !;• :;i M