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7 1 2 OPHIDIENS AGLYPUÛDONTES.
sombres sous celui de Natr. Chiametla, par Wagler , et enfin par Séba ,
pl. 36, flg. 4. C'est à tort cependant que le peintre y a donné à l 'animal une
teinte bleue qui dépare un dessin d'ailleurs assez satisfaisant (1).
Voici, pour la première variété, ce que montre un» observation exacte
e t comparative :
Toutes les écailles du dos et de la région supérieure de la queue sont entourées
par une bordure brun foncé et le'plus souvent même tout-à-fait
noire, d'une largeur variable suivant les individus, et laissant, au centre
de chaque écaille, un espace dontcette largeur môme détermine l'étendue,
tantôt irrégulier, tantôt assez exactement circulaire. La nuance de ce point
central tranche plus ou moins vivement avec celle du pourtour , suivant
qu'elle est d 'un jaune verdâtre vif ou d'un vert bronze plus sombre. Entre
ces deux extrêmes, il y a des intermédiaires, mais qui ne modifient guère
l'aspect général.
Le plus ordinairement, chaque pièce de l'écaillure est complètement
entourée, si ce n'est cependant sur le rang le plus voisin des gastrostèges
et des urostèges, qui est quelquefois entièrement semblable aux parties
inférieures, puis sur le r ang qui est au-dessus, lequel est brun ou noir seulement
sur le bord contigu à la rangée qui le surmonte. La tache annulaire
est d'ailleurs sur un même sujet, également large dans tous ses points. Il
y a néanmoins quelques exceptions : ainsi, il peut arriver que sur une
rangée longitudinale et cela, dans les deux tiers postérieurs de l'animal,
toutes les écailles n'ayant qu'un petit point central non envahi par l'entourage,
il y ait l'apparence d'une ligne noire, d'autant plus distincte que
les écailles des deux rangées supérieures paraissent plus claires, les bords
contigus de ces dernières n'étant point bordés. La même anomalie se reproduit
de l'autre côté du dos et de là résultent des sortesi^é rayures disposées
avec régularité. Mais il faut bien le noter, ce qui frappe le plus habituellement,
dans l'ensemble du dessin, c'est l'aspect comme piqueté du
Serpent, dont toutes les parties supérieures sont couvertes de mouchetures
d ' u n vert variant, nous l'avons dit, du jaunâtre au bronze, et se détachant,
plus ou moins, sur le fond noirâtre ou noir.
Un de nos sujets, par la petitesse et la teinte blanchâtre des maculatures
qui ne forment qu'un pointillé très ûn, rappelle, mieux encore que les
autres, la robe de la pintade prise pour terme de comparaison par Linné
dans la description de la Couleuvre méléagre.
Le dessus de la tête est brunâtre, avec de petites lignes noires, soit au
(1) Nous nous sommes déjà expliqués sur l'incertitude où nous laisse
l'exameu attentif de la ßg. 1 de la pl. 61 représentant le serpent Chiametla.
DIACRANTÉRIENS. G. LIOPHIDE.
tnilieu, soit sur les bords des plaques. Toute la face inférieure est d'un
j a u n e facilement altérable par l'alcool, ainsi que les nuances claires du
dos. Chaque gastrostège est finement bordée de noir à son bord posterieur,
dans une étendue variable.
C'est ici le lieu de parler d'une Couleuvre qui, décrite par Wagler,
Serp bras., sous le nom de Natrix Forsteri et rapportée par lui a son
genre Liophis, (Syst. amphib.) n'est pas mentionnée par M. Schlegel.
Nous possédons plusieurs individus originaires du Brésil, et dont les caractères
conviennent tout à fait à la description de Wagler, ils sont parfaitement
reconnaissables dans la flg. 1 de la pl. i , qui y est annexée. Or,
ces caractères sont inutiles à rappeler, car ce sont ceux de 1 espece que
nous décrivons en ce moment, mais comme le système de coloration,
quoique manquant des taches spéciales à la variété miliaire, se rapproche
un peu plus de cette variété que de la suivante, nous devons, avant de
passer à celle-ci indiquer les particularités relatives aux couleurs du iNair.
Forst. que nous ne pouvons pas conserver comme espèce distincte. A oici.
au reste, la traduction du passage contenu m Serp. bras., et qui suffit
pour faire connaître ce qu'il nous importe de savoir : « Tout le corps est,
en-dessus, d'un brun-olivâtre, sans taches ; les écailles des régions antérieures
sont quelquefois bordées de blanc ; les lèvres, le dessous de la mâchoire
et la région gulaire sont, ainsi que tout le ventre et la face inférieure
de la queue, d'un brun-jaunâtre, le plus habituellement sans maculatures.
. Nous ne connaissons pas la localité précise du Brésil où ces
Ophidiens ont été recueillis, mais l'auteur que nous citons, dit que l'espèce
habite la province et près de la ville de lîahia.
Le deuxième système de coloration, dont nous ayons à nous occuper
e s t c e lui des Serpents rangés, par le Prince de NeuNvied, dans l'espèce
qu'il a nommée Coluber poecilogyrus ou C. à anneaux tachetés et dont
il a donné une très belle figure. La décoloration assez manifeste de nos
échantillons, surtout si nous les comparons au dessin, est la preuve que les
nuances délicates de ce joli animal s'altèrent par l'action de l'alcool, comme
l'a noté l'auteur. (1)
Depuis la tête, jusqu'à l'extrémité de la queue, la région supérieure est
couverte d'anneaux interrompus au bas des flancs, car tout l'abdomen et
tout le dessous de la queue sont d'un jaune-abricot uniforme. Ces anneaux
dont la longueur comprend trois, quatre ou cinq rangées transversales,
(1) Telle est la traduction française faite par le prince lui-même du mot
poecilogyrus qui, étant dérivé du grec .TOUIM^ , diversifié, yupoV, courbé
( d ' o ù l e m o t f f î / r u s t o u r , rond, circuit, cercle) signifie plutôt à anneaux
variés expression qui s'applique d'ailleurs très bien à l'aspect de l'ammal.