OPHIDIENS AGLYPNODONTES.
terminale de la queue, il existe un petit sillon qui se prolonge mémo entre
les deux ou trois dernières écailles caudales.
Ecailles : 27 rangées longitudinales au tronc, 6-8 à la queue.
Scutelles : 2-3 gulaires ; 216-23t ventrales ; 1 anale divisée ; 62-81 souscaudales
divisées.
DBNTS. Maxillaires,
18
Palatines, 10. Ptérygoïdiennes, 19.
Ces dernières s'arrêtent à deux millimètres en avant du trou occipital.
COLORATION. L'alcool altère les couleurs de cet Elaphe, dont les nuances
agréablement variées chez l'animal vivant forment de jolis dessins assez
exactement représentés dans la pl. 14 du 3.° vol. de l'Erpétologie de
31. Holbrook, comme nous avons pu nous en assurer sur un individu
donné par M. Harpert et qui a vécu dans notre Ménagerie et sur d'autres
individus, dont le séjour dans la liqueur conservatrice ne remonte pas à une
époque très-éloignée. La teinte générale de la face supérieure est un brun
rougeâtre. Sur toute la longueur du dos et de la queue, on voit une série
de taches irrégulièrement quadrilatères, séparées entre elles par des intervalles
d'autant moins grands qu'ils s'éloignent davantage de la tête. Les
dimensions de ces taches présentent également une diminution graduelle.
Elles sont d'un brun rouge plus vif que le fond, et qui a été, avec justesse,
comparé par M. Holbrook, à la couleur de poussière de brique pilée ; leur
pourtour est bordé de noir. Sur les flancs, il existe une autresérie de taches
rougeâlres, irrégullères, qui sont plus claires que les précédentes, et qui
le plus souvent n'ont pas de bordure comme elles et leur sont alternes.
Sur la téte, on remarque, constamment deux taches qui sont de la même
couleur que celles du dos et qui résultent d'un double prolongement en
avant de la tache dorsale la plus antérieure. Elles circonscrivent entre elles
un espace ovalo-losangique dont la teinte est pins claire, puisque c'est
celle du fond même ; elles se réunissent au niveau de la plaque frontale et
comme elles sont bordées de brun noirâtre, il en résulte que cette plaque
est toujours traversée vers sa partie moyenne par une ligne noire , dont
les extrémités se prolongent sur l'occiput. En avant de celle-ci, il s'en
trouve une autre de courbure et de longueur semblables, qui le plus souvent
passe sur la ligne de jonction des plaques frontale et pré-frontale.
Derrière l'oeil, on remarque une autre tache de la même nuance que celles
de la partie supérieure de la tête, entourée comme elles d'un filet noir et se
portant obliquement vers l'angle de la bouche. De petites maculatures
noires, irrégulières, occupent les lignes de jonction des plaques dont les
lèvres supérieure et inférieure sont garnies. Les scutelles abdominales sont
ou complètement blanches, ce qui est le plus rare, ou blanches dans une
moitié de leur longueur et noires dans l'autre. Celte disposition des cou-
ISODONTIENS. S.-G. ÉLAPIIE. 11. 277
leurs est si régulière et il en résulte une série de taches blanches et de
taches noires alternes, si exactement quadrilatères, que l'abdomen offre ,
jusqu'à un certain point, l'aspect d'un damier, mais sous la queue , les
taches noires se transforment par leur réunion en deux lignes continues ,
séparées entre elles par une ligne blanche médiane.
Nous possédons de jeunes E. tachetés dont les couleurs ont été profondément
altérées par l'alcool, mais il est probable que pendant la vie , ces
couleurs sont semblables à celles des adultes, car il n'existe aucune différence
aux divers âges dans la forme et la disposition des taches.
DIMENSIONS. La largeur de la tête, au niveau des tempes , est à peine
égale à la moitié de sa longueur, mais elle est le double du diamètre transversal
du museau au devant des narines. L'espace compris entre les deux
yeux est à peu près une fois plus considérable que ne l'est l'orbite mesuré
de son bord antérieur au postérieur. Le tronc est, à sa partie moyenne,
une fois environ plus haut qu'il n'est large. Cette épaisseur est, relativement
il la longueur du tronc, dans la proportion de 1 à .51. La queue occupe à
peu près le cinquième de la longueur du corps.
Dimensions du plus grand de nos individus:
Longueur totale, l" 086. Tête, long. 0'" Oï l . Tronc, long.O" 88. Queue,
long. 0" 175.
Mais ce ñe sont pas là les plus grandes dteensions que cet Elaphe puisse
atteindre, car M. Holbrook en a vu un qui avait près de deux mètres.
PATRIE. TOUS les échantillons de cette espèce, et nous en possédons un
assez grand nombre , proviennent de l'Amérique du Nord , et en particulier,
des Etats-Unis. C'est de New-York, de Charlestown, de Savannah
et de la Nouvelle-Orléans qu'ils nous ont été envoyés par MM. Milbert,
Noisette, Ravenelle, Harpert et Holbrook. Quant à présent, dit ce dernier,
Je ne puis indiquer que la Caroline du Nord comme la limite septentrionale
des contrées où cette Couleuvre se rencontre.
MOEURS. VEl. tacheté, au rapport de M. Holbrook , se voit très-communément
vers le bord des chemins, le matin ou vers la brune: il se cache
pendant le jour. Il est très-doux et familier ; il fréquente le voisinage des
habitations où il entre quelquefois. Il est, suivant Catesby, un grand dévastateur
des poulaillers.
OBSEUVATIONS. M. Holbrook présente sur l'histoire de cet Ophidien
quelques remarques générales utiles à enregistrer. « La Couleuvre tachetée,
dit-il, semble avoir été une pierre d'achoppement pour les Erpétologistes,
comme le montre l'étendue de sa synonymie. Elle est clairement
décrite dans la 12.« édit. du Syst. naturoe, et il n'en àvait été fait mention
dans aucune des éditions antérieures. Linné a fait sa description d'après
un spécimen fourni par Garden, et en même temps, il rapporte, avec doute.
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