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7 8 0 OPHIDIENS AGLYPÜODONTES.
qu'il en soit, ce petit Ophidien est caractérisé : 1." par une bande médiane,
brun-noirâlre, étendue depuis l'occUmt jusqu'à l'extrémité de la queue,
continue dans son premier tiers et, à partir de ce point, formée de taches
peu distantes les unes des autres; 2.° par deux bandes latérales identiques
à la précédente, mais dont les taches ne se confondent pas avec celles de
cette dernière. Le fond est un brun assez foncé, en dessus comme en dessous,
où l'on ne voit aucun dessin.
DIMESSIOSS. La largeur de la tète, au niveau de la région temporale,
dépasse à peine, en moyenne, les deux tiers de sa longueur. Les narines
étant très-rapprochées l'une de l'autre et tout-à-fait en dessus, l'espace
qui les sépare a très-peu d'étendue ; celui qui existe à la face supérieure
de la tête, entre les orbites, est le double du diamètre longitudinal de l'oeil.
Le tronc est presque aussi large que haut à sa partie moyenne.
La queue, chez la plupart de nos individus, est comprise dans la longueur
totale de trois fois et un tiers, à trois fois et demie ; chez deux seulement,
elle n'y est comprise que deux fois et demie. C'est la mensuration
habituelle, qui se rapproche le pins de celle de M. Schlegel. Les dimensions
les plus ordinaires de cette espèce varient entre 0"i,48 et 0^,60. Un
seul échantillon dépasse sensiblement la taille de ses congénères, c'est
celui dont voici les dimensions :
Téie, long. 0™,036. Tronc, Queue, 0%^G0, Longueur totale :
0»,836.
PATRIE. Un certain nombre d'individus sont d'origine inconnue ; mais
ils doivent provenir de l'Amérique méridionale, puisque tous les autres
représentants de cette espèce ont été adressés de différents points de cette
contrée et, entre autres, de la province de Venezuela par M. Bauperthuis,
de Cayenne par M. Mélinon, de la Guyanne anglaise par M.M. de Castel -
nau et Deville et du Brésil par M. Foyer. C'est ce dernier pays qui a fourni
l'échantillon d'après lequel la Variété B. a été établie. « La Couleuvre
âpre, dit Wagler, habile la province de Bahia où elle parait commune. »
Enfin, M. Plée a trouvé à la Martinique le jeune individu qui semblerait
appartenir à une variété spéciale, ainsi que nous l'avons dit plus haut,
mais dont nous ne connaîtrions pas l'état adulte.
3. HÉLICOPS DE LEPRIEUR. Helicops Leprieurii. Nobis.
A T L A S , pl. G8. Sous le nom d'Vranops Sévère.
CARACTÈRES. Tronc garni, dans toute sa longueur, d'écaillés à
carènes peu saillantes.
I.nCaANTERIENS. G. BELICOPi. o.
D E S C R I P T I O N .
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FORME. La seule particularité que cette espèce présente dans sa conformation
générale consiste en un léger élargissement du museau, d'où il
résulte que la tête, presque aussi large en avant qu'en arrière, est à peine
distincte du tronc.
ECAILLCEE. Les plaques pariétales dépassent d'an tiers environ la longueur
de la frontale, qui est plus étroite à sa partie antérieure qu'à la partie
postérieure, mais qui au-delà de cet élargissement, se termine en pointe.
Les plaques temporales sont grandes. Les écailles sont carénées dans tonte
la longueur du tronc et de la queue, leur carène est médiocrement saillante;
"celles de la queue sont un peu plus apparentes que toutes les
autres.
Un des caractères essentiellement distinctifs de cet Hélicops se tire de
l'aspect des carènes qui sont moins prononcées qne dans les autres espèces
du même genre.
Il y a 118-130 gastrostèges, 1 anale divisée, 68-85 urostèges également
divisées.
Les écailles forment 19 rangées longitudinales au tronc, 4-6 à la
queue.
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DESTS. Maxi l lai res—. Palatines, 10. Ptérygoïdiennes, 28; ces dernières
forment deux séries exactement parallèles, assez distantes l'une de
l'autre , et elless'étendentsur les os qui les supportent, à peu près jusqu'au
niveau de l'articulation du crâne avec la première vertèbre.
COLOSATIOÎ;. La teinte générale des parties supérieures est sombre : c'est
un brun tantôt rougeâtre, tantôt, au contraire, tirant un peu sur le vertbronze,
comme nous le montrent les nombreux individus que le Muséum
possède.
Sur ce fond, on distingue, mais le plus souvent avec difficulté, trois séries
de taches noires, dont les plus apparentes occupent les flancs et la
troisième, la ligne médiane. Leur forme est irrégulière, leur volume assez
peu considérable et l'espace que chacune occupe est à peu près égal à celui
qui les sépare. La série du milieu manque quelquefois, ou bien est remplacée
par deux séries de taches plus petites, parallèles et peu distantes
l'une de l'autre. Cette dernière disposition est constante cbez les jeunes
sujets où ces maculatures se confondent souvent en dehors avec celles des
flancs.
Les régions inférieures sont noirâtres et relevées par de nombreuses
tathes transversales, d'un brun jaunâtre, assez irrégulièrement dispo