f>62 OPHIDIENS AGLTPnODONTES.
etifln, aux grandes plaques et surtout à l'écusson central qui garnissant
toute la portion supérieure du crane.
La t(ite n'est pas très-distincte du tronc ; le museau est épais. Les neuf
plaques sus-céphaliques ordinaires. Les narines sont grandes et percées
entre deux plaques. Il y a une pré-oculaire et quelquefois deux ; toujours
deux post-oculaires. La lèvre supérieure est protégée par sept paires de
plaques, dont la troisième et la quatrième touchentt l'oeil.
La carène des é&ailles n'est pas fort saillante. Elles sont disposées sur
19 rangées longitudinales. On compte 151 à ¡154 gastrostèges ¡J'anale est
double ; il y a 53 à 55 urostèges également divisées.
COLORATION. AU reste, tous les individus qui doivent être rapportés à
ce<te espèce de ïropidonote n'ont pas, comme nous avons dû l'indiquer
dans la diagnose, la série sinueuse cl continue de taches noires, qui rampe
sur le dos. Quelquefois, ces taches sont tout-à-fait distinctes et séparées.
Les marques noires qui sont situées, soit dans les échancrures sinueuses,
soit latéralement dans les interstices des taches, se retrouvent presque
constamment. Il y a, en outre, sur les Hancs, des taches transversales noirâtres
qui, dans quelques variétés, sont plus grises ou d'une teinte verdâtre
dans leur Centre.
Chez la plupart des individus, on remarque sur les parties latérales et
postérieures de la téte, les ligues obliques qui, partant dederrière l'orbite,
se réunissent en V sur la nuque. Cette particularité donne encore à ces
Serpents plus d'analogie avec les vipères.
Les gastrostèges sont jaunes et plus ou moins couvertes de taches d'un
noir bleuâtre, et disposées en séries plus ou moins régulières.
DIMENSIONS. Le plus grand sujet du Muséum est long de O"",©?, dont
0®,li pour la queue.
PATRIB. Le Tropidonote vipérin se trouve dans le midi de la France ,
assez souvent dans les environs de Paris, où nous l'avons rencontré plusieurs
fois. On l'a reçu de Sardaigne. d'Espagne et d'Algérie.
Nous regardons comme une espèce distincte, dont la description va
suivre, le Tropidonote chersoïde ou ocellé, que les auteurs ont ainsi désigné,
à cause de ses taches ocellées sur les flancs.
3. TROPIDONOTE CHERSOIDE. Tropidonotus chersoHes
vel ocellatus. Wagler.
{Natrioe cherseoïdes et ocellata. Wagler.)
CARAC-rtÈRBs. Corps brun verdâtre en dessus , avec deux raies
SYNCRANTEUIENS. G. TKOPJDONCEE. Z. îiGS
larges, longitudinales et parallèles, d'un jaune pâle sur le dos, séparées
entre elles par une bande noire. D'ailleurs, la plus grande
ressemblance pour les flancs et le dessous dti ventre avec 1q
ïropidonote vipérin.
SYNONYMIE. 1823. Frivaldszky. Mon. Serp. Hungarioe, p. 46.
1824. Natrix cherseoidcs et ocellata. Wagler. Serp. Brasil. p.
2 9 - 3 2 . tab. 10. fig. I ; tab. 11. fig. I.
1827. Sturm. Mikan. Faun. Rept. Coluier tessellatus, fig.
1829. Cuvier. Règne animal. Tom. II, pag. 84. La Viperine,
1830. fropidonotus cherseoides et ocellatus. Wagler. Syst.
amph., pag. 179.
1837. Schlegel. Ess. phys. Serp. II, pag. 326. Variété du
Viperinus.
DESCRIPTION.
Comme nous venons de l'indiquer à l'article précédent , et comme a eu
soin de le faire remarquer M. Schlegel, ce Serpent a la plus grande analogie
de forme et de moeurs avec la Couleuvre vipérine, dont elle ne semblerait
être qu'une simple variété de climat. Cependant, en France et dans
le nord de l'Allemagne, on ne rencontre pas des individus avec la raie
noire continue sur le dos et les deux longues raies blanches qui la bordent
ne sont pas alors indiquées.
Il paraît, ainsi que nous l'avons dit ailleurs, que le docteur Spix ayant
recueilli ce Serpent en Espagne, et l'ayant ensuite rapporté avec ceux qui
provenaient réellement du Brésil, a donné lieu aux descriptions de Wagler
et aux figures que ce zoologiste a fait dessiner sur les planches 10 et U ,
sous les noms de Natrix cherseoïdes et ocellata, variétés bivittata, ce qu'il
a reconnu plus tard dans une note 2 de la page 179 de son Systema Ampkibiorum.
COI.OBATION. Les flancs et le dessous du ventre varient tellement pour les
taches, qu'il faudrait en faire un grand nombre de variétés, comme cela se
voit, au reste, dans l'espèce dite Vipérine. Nous ne donnons donc comme
caractère spécifique que la présence des deux raies longitudinales blanches.
PATRIE. Les individus que possède notre Musée national proviennent
de l'Algérie, de l'Italie et des régions méridionales de la France.
Il est évident pour nous, comme pour M. Schlegel, que c'est ce même
Serpent trÎ'uvédans les régions les plus méridionales de l'Europe que
Laurent! a fait connaître le premier sous le nom de Coronella tessellata
et que M, Filzinger a également reconnu dans le Musée de Vienne comme
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