i .'Ili
718 OPHIDIENS AGLYPnODONTES.
traire, est bien plus manifestement cerclée, les uroslèges ne portant aucune
maculature entre les anneaux qui sont complets.
A la région supérieure, chaque paire est bordée en arrière et en avant
d'une ligne d'un brun clair, qui fait mieux ressortir encore leur propre
nuance surla teinte générale. Cette teinte, suivant Hermann, est d'un blanc
tirant moins sur le jaunâtre que sur le rose paie : assertion vraie pour les
individus décolorés, mais inexacte pour ceux qui ne le sont point. Sur
notre beau spécimen, en effet, cette teinte est d'un brun pur et vif, plus
foncé en dessus qu'en dessous et cette môme coloration occupe le petit intervalle
qui sépare l'un de l'autre les deux anneaux géminés. Elle se retrouve
également à la tòte où l'on ne voit que deux petits prolongements
du premier anneau vers les yeux.
DIMENSIONS. La largeur de la tête, au niveau de la région temporale, dépasse
de O^OOa à 0™,003, la moitié de sa longueur; elle est un peu plus
du double de l'espace compris entre les narines ¡celui qui existe à la face
supérieure de la tête, entre les orbites, dépasse de 0^,002 le double du
diamètre longitudinal de l'oeil, qui est relativement plus petit que dans les
autres espèces du même genre. Le tronc, à sa partie moyenne, est un peu
plus haut qu'il n'est large. La queue offre à peu prés le quart de la longueur
totale.
Dimensions du plus grand de nos exemplaires. Tête, long. 0™,03.
Tronc, 0«',63. Queue, 0'°,25. En tout, Om,9l. Les deux autres sont plus
petits et se rapprochent de la taille indiquée par Hermann (Longitudo
sesquipedalis).
PATRIE. La plupart des Musées, dit M. Schlegel, en parlant de cette
espèce, en possèdent des individus, mais ils sont tous d'origine inconnue.
Nous pouvons en dire autant pour deux de nos échantillons qui sont sans
indication de pays, mais le troisième, remarquable par sa taille et par son
bel état de conservation, provient de Surinam. Comme les autres espèces
du même genre, celle-ci appartient donc à l'Amérique du Sud.
i
DIACRANTÉRIENS. G. UROMACRE. 719
VI." GENRE. UROMACRE. — UROMACER (1).
Nobis.
CARACTÈRES ESSENTIELS. Corps excessivement allongé, surtout
dans la région de la queue, recouvert de longues écailles
en losanges et tout-à-fait lisses; ne différant des Dryines que
par les dents sus-maxillaires postérieures qui ne sont pas ici
cannelées.
CARACTÈRES NATURELS. Neuf plaques sus-céphaliques ; deux
nasales plus ou moins allongées, entre lesquelles se voit l'ouverture
de la narine obliquement dirigée de haut en bas et
d'avant en arrière; deux frontales antérieures larges , renversées
à angle droit sur les côtés et se prolongeant jusqu'au
bord supérieur des plaques sus-labiales ; une frontale moyenne
à peu près de même longueur que les pariétales. Une frênaie
petite. Une pré-oculaire verticale d'abord, puis rabattue , à
angle droit, par son extrémité supérieure élargie, sur la face
horizontale de la tête, laquelle est nettement distincte des
faces latérales; deux post-oculaires, dont l'inférieure est la
plus petite. Lèvre supérieure à bord libre légèrement courbé
et plus particulièrement convexe au-dessous de l'oeil, qui est
en contact inférieurement avec la quatrième et la cinquième
des huit plaques qu'elle supporte. Sous-maxillaires postérieures
plus longues que les antérieures. Ecailles lisses. Gastrostèges
à bord postérieur convexe et représentant une série
de courbes telles que les extrémités de ces scutelles, redressées
angulairement contre contre les flancs, sont plus antérieures
(i) De f^onifo; , grande, «Jp«, queue , à cause des dimensions remarquables
de l'appendice caudal. Comme le nom de macrurus a été donné par
Bloch à un genre de poisson, nous désignons, par le même nom retourné,
les Serpents qui font le sujet de cet article.
: i
A^i