298 OPHIDIENS AGLTPHODONTES.
La comparaison des animaux conservés dans l'alcool avec des dessins
faits sur le vivant ont démontré à M. Schlegel que les teintes se rembrunissent
par l'action de ce liquide, c'est ce qu'il nous est facile de constater
par l'examen de la belle planche 29 des Abbildungen de ce savant naturaliste.
Contrairement à ce qui a lieu dans la Variété A de l'espèce précédente ,
mais comme cela se remarque dans la Variété B , il n'y a point de bande
noire transversale sur l'occiput. Une petite ligne noire partant de l'oeil se
dirige en arrière et s'arrête à une très-courte distance de son origine. Sur les
parties latérales du cou, il existe des taches noires placées les unes à la suite
des autres, laissant entre elles des intervalles d'inégale dimension; elles sont
le commencement d'une bande étroite, qui règne le long de chaque flanc et
qui présente de fréquentes interruptions moins nombreuses dans la partie
moyenne de son trajet qu'à son commencement et qu'à sa fin surtout où
les taches deviennent de moins en moins apparentes, tellement même que
ces bandes s'efTacant peu à peu, finissent par disparaître vers le milieu de
la longueur du tronc.
Sur la région dorsale, deux autres bandes parallèles entre elles et aux
précédentes, composées, dans la portion la plus voisine de la téte, de quelques
petites taches noires peu marquées, mais bientôt plus apparentes, se
continuent jusqu'au même point environ que les lignes latérales, en présentant
comme elles des interruptions d'étendue variable etcomme elles aussi se
perdant par une dégradation insensible.
Les côtés de l'abdomen enfin offrent une série de taches noires de forme
irrégulière, et dont l'ensemble avec les intervalles qui les séparent constitue
sur chaque moitié latérale du corps , une troisième raie interrompue ne
dépassant pas les bandes du dos et des flancs.
DiiiEssioss. Les résultats fournis par la mensuration des diflérents diamètres
de la téte sont trop conformes à ce que nous avons indiqué en parlant
du Compsosomerayé, pour qu'il soit nécessaire de les énumérer ici.
Le rapport de la longueur du tronc à sa largeur, au lieu d'être comme dans
l'espèce que nous venons de citer de 4-0 à 1 est de 55 à 1 et il est une fois
et un cinquième aussi haut que large, proportion à peu près semblable à
relie de l'espèce qui nous sert de terme de comparaison. Comme dans cette
dernière enfin, la queue prend environ le quart de l'étendue longitudinalo
de tout le corps.
Les dimensions de notre plus grand échantillon sont les suivantes : longueur
totale i » ,U ; Tête, long. 0n.,037. Tronc, 1-J2 ; ^uewe, 0.",283.
PATOIE. Les Compsosomes raies-rompues du Musée de Paris proviennent
de celui de Leyde auquel il en est redevable. « Parmi les découvertes
inlire.sanlcs, dit M, .^chl-'gel, dont l'c.irédition nqrîiccu 18^7 de Ratavie
ISODONTIENS. S.-O, COMPSOSOME. O. 299
pour établir une colonie hollandaise à la Nouvelle-Guinée, a enrichi la
science, grâce aux soins de MM. Macklot et Muller, il faut compter cette
belle couleuvre, qui habile l'ilede Timor où elle se trouve en abondance, v
C'est, en effet, à celle localité qu'appartiennent les trois individus trèssemblables
entre eux qui ont servi à notre description.
3. COMPSOSOME QUEUE-NOIRE. Compsosomamelanurum.
Nobis.
( Colulcr melamirus. Schlegel. )
CARACTÈRES. Frontale très-sensiblement plus étroite en arrière
qu'en avant, plus courte que les pariétales. Neuf plaques suslabiales
dont les cinquième et sixième touchent à l'oeil, ainsi que
l'angle supérieur et postérieur de la quatrième ; une seule préoculaire.
Les sous-maxillaires postérieures sont de même longueur
que les antérieures.
SYNONYMIE. 1837. Schlegel. Phys. des Serpents. Tom. II, pag.
l i l . pl. 5, fig. 11 et 12 , regarda comme de jeunes individus lo
Colui), ßavo-lineatus ; Idem Abbildungen, tab. S.
(Cette espèce ne doit pas être confondue avec le Spilotes
queue-noire précédemment décrit.)
DESCRIPTION.
FORMES. L'ensemble général de la conformation de celte espèce la rapproche
surtout du C. rayé, à cause du volume assez considérable du corps
relativement aux dimensions de la tête qui, alongée et non conique comme
dans l'espèce précédente, est à peine distincte du cou. Le tronc est
assez comprimé; la partie médiane du dos est un peu saillante et comme
légèrement carénée.
ÉcAiLLURE. Aucune différence notable avec ce que nous avons indiqué
en décrivant soigneusement la disposition des plaques de la tête dans la
première espèce, ne s'observe dans celle-ci.
Écailles : 19--21 rangées longitudinales au tronc, 6-8 à la queue.
Scutelles : 2-3 gulaires, 214-224 gastrotèges, ì anale entière, 57-102
urostèges divisées.
21
DEMIS, Maxillaires — . Palatines, 12. Plérygoïdiennes, 20,
•• 3
l'ti ;
1