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600 OPHIDIENS AGlTPnODONTES.
1 8 . TROPIDONOTE RÛBA.NNÈ. Tropidonotus vittatus.
S c h l e g e l .
[Coluler vittatus, Linnoeui.)
CAHACTÈRES. Tronc g rêle, trés-allongé, régul ièrement partagé
e n noir et en blanc, le long du dos, par trois ligùes noires et deux
b l a n c h e s , et en dessus, par des bandes transversales noires, qui
b o r d e n t le tiers postér ieur des gastrostèges blanches en diminuant
s u c c e s s i v e m e n t de largeur de dehors en dedans.
SYNONYMIE. 1726. Scheuchzer. Biblia sacra. Tab. 661, flg. 8.
1 7 3 4 . Séba. Thesaur. Tom. I I , pl. 4 5 , n." 3, et pl. 60, n.^^ 2 -3.
1 7 S 4 . Linné. Mus. Adolph. Frid. , pl. 18, fig. 2.
1 7 7 8 . Gronovius. Zoophyl. Tom. I , pag. 23, n.° 119.
1 7 8 3 . Boddaert. Nov. act. Acad, curios. T . V I I , p. 21, n.» 17.
1 7 8 4 . Daubenton. Diction. Encycl. Erpét. Le Moqtieur (1).
1 7 8 8 . Gmelin. Syst. nat. , n." 1098.
1 7 8 9 . Lacépède. Tom. I I , pag, 300.
1 8 0 1 . Kussel. Serp, Indes. Tom. I I , pl. 33.
1 8 0 2 . Shaw. Gener. Zoology. Tom. I I I , pag. Ö33.
1 8 0 2 . Latreille in-18. Rept . Tom. IV, pag. 173,
1 8 0 3 . Daudin. Rept. Tom. V I I , pag 130. Couleuvre rubaunée.
1 8 2 0 . Merrem. Syst. Amph., pag. 119, n," 183. C. Natrix
v i t t a t u s .
1 8 3 7 . Schlegel. Phys. Serp. J, pag. 168, n.» 12. Tom. ÎI,
p a g . 318.
D E S C R I P T I O N .
Par l'ensemble de ses formes, celte espèce se rapporte bien au genre
Tropidonote. La régularité de ses conleurs ne permet de la confondre avec
aucune autre.
COLORATION. Quoique ce Serpent ne porte que deux teintes, le noir et le
(1) Séba ayant dit que cette sorte de Serpent produit un sifflement comme
railleur (cavillatorium), qui semble inviter les passants à admirer sa
beauté, qui est en effet très-remarquable, Daubenton a traduit ce mot.
SYNCR ANTE RIENS. G. TROPIDONOTE. 18. 60 1
btanc, elles se trouvent si admirablement et symétriquemet distribuées
sur ïes diverses parties du corps, qu'il en résulte des dessins et des contours
des plus agréables à l 'oei l , ainsi que nous allons essayer de le faire
connaître. Avant de parler des lignes blanches distribuées sur le fond noir
qui revêt tout le dessus de la téte, et dont nous aurons à décrire particulièrement
les contours symétriques, nous dirons d'abord que toute la longueur
du dos est parcourue par des bandes noires et blanches. Celle du
milieu est étroite, comparativement aux deux latérales, qui ont le double
de sa largeur et se trouve longée par deux larges bandes blanches.
Les bandes noires latérales sont tranchées sur le blanc en ligne droite en
dedans , mais en dehors , sur le bord qui touche les plaques ventrales
ou les gastrostèges, il règne un feston blanc étroit, dans chacune de ses sinuosités,
il encadre une tache noire large ou plutôt élargie. Cette tache se
continuant elle-même comme une bordure mince le long de chaque gastrostège,
dans près des deux tiers de son étendue elle reste d'un beau
blanc. Il résulte, de cette dispositon, des bandelettes transversales régulières
, noires et blanches, du plus agréable effet.
I l survient un changement à la queue : comme les urostègas sont doubles,
chacune d'elles porte une petite marque noire triangulaire, bien distincte,
dont la base est en avant, et chacun de ces petits triangles noirs diminue
successivement, en proportion régulière, jusqu'à l'extrémité de la
queue, qui se termine insensiblement en pointe.
Chez quelques individus, les lignes noires du dos se continuent jusqu'à
la dernière extrémité de la queue. Chez d'autres, les petits triangles noirs
se Joignent entre eux sur la ligne médiane et forment ainsi une raie ondulée
noire , étroite, médiane, enveloppée de blanc ou d'une sorte de petit
feston, dont les concavités diminuent imperceptiblement jusqu'à la dernière
extrémité.
Quant aux lignes sinueuses de la tête, qui sont blanches sur un fond
noir, leur distribution n'est pas toujours la même. Nous trouvons constamment
le bord orbitaire encadré de blanc et chacune des écailles labiales
également bordée de noir. On voit, sur la région moyenne du vertex ,
deux points blancs rapprochés, mais bien distincts sur un fond noir; puis
sur la nuque, une double ligne sinueuse, symétrique, simulant, en quelque
sorte, de doubles accolades opposées, mais réunies entre elles par leur
poini moyen de jonction réciproque. Il vient ensuite une ligne courbe
blanche ou jaunâtre dans la concavité de laquelle se trouve enclose la partie
antérieure élargie de la grande tache noire de'la nuque, qui semble
produire la ligne noire médiane du dos.
I l faut observer avec soin la surface des écailles du dessus du tronc pour
y reconnaître la ligne saillante, longitudinale, ou la carène qui caractérise