SOQ OPHIDIENS AGLYPIIODONTES.
ensuite par la présence, au-delà de cet intervalle, de trois ou
quatre dents toujours plus longues que les antérieures ; car
souvent même leur longueur est le double. Nous avons cherché
à exprimer par le terme composé de Diacrantériens ce
fait anatomique. Nous verrons, en effet, dans cette dernière
famille, que plusieurs espèces, analogues par les écailles carénées
et désignées comme des Tropidonotes ou Natrix par
les auteurs, doivent être, pour la plupart, considérées comme
des Àmphiesmes en particulier.
Quoique ce nom assez expressif de Tropidonotes ait été
donné par Kuhl pour désigner plusieurs espèces du Japon,
nous avons dii cependant séparer celles-ci , comme Boié en
avait déjà fait connaître la nécessité, parce que la carène des
écailles ne peut suffire.
M. Schlegel, s'en tenant aussi à ce seul caractère, avait
rapproché dans ce genre un assez grand nombre d'espèces
qui devaient être transportées dans d'autres familles, ainsi
que nous l'indiquons à la fm de ces considérations préliminaires
sur ce genre, car M. Schlegel n'a pu véritablement les
caractériser que par une sorte d'instinct heureux qu'il possède,
pour distinguer par la physionomie des espèces qui semblaient
lui indiquer, aupremier coup d'oeil,leur analogie réelle.
Comme ces Ophidiens sont les Couleuvres qui se rencontrent
le plus ordinairement dans nos climats, ils sont, par cela
même, le plus généralement connus.
Leur corps est allongé, cylindrique, insensiblement plus
gros vers la région moyenne. Leur tête plate est longue ,
principalement à cause des mâchoires qui permettent une forte
dilatation de la bouche et qui se trouvent donner par suite une
grande largeur à l'occiput ; aussi, le cou implanté entre les
extrémités postérieures de ces mâchoires qui dépassent le
crâne, est-il en apparence plus étroit; mais il grossit ensuite
insensiblement en arrière, il devient ainsi un peu conique et
ne tarde pas à se confondre avec le reste du tronc.
SYNCUANTIÎRIENS. G. TUOPIDOISOTK. FJ'JL
Les narines s o n t situées vers le bout d'un museau arrondi ;
e l l e s sont rapprochées l'une do l'autre et leur pertuis est
presque vertical. ^ v. a.
Les yeux sont également assez relevés au-dessus des bords
labiaux, généralement un peu saillants et courbés , ce qui
ionne à la fente de la bouche, qui est d'ailleurs très-étendue,
u u e s o r t e d'obliquité , surtout quand les branches de la mâchoire
inférieure s'écartent, en se séparant l'une do 1 autre ,
vers la symphyse du menton.
La queue, le plus sou-vent prolongée en pointe , varie pour
la longueur, Quoique plus courte chez les mâles, elleest, asa
base, à peu près du même diamètre que le tronc. Les urostègessont
constamment distribuées sur deux rangs et par
conséquent toujours doubles. _
Laplupart habitent leslieuxhumidesetlevoismagedeseaux
oil ils nagent avec facilité, le plus souvent à la surface ; aussi
quelques auteurs les ont-ils désignés sous le nom de Natnx ,
ou sous celui de Serpents d'eau. C'est même ce qui a donne
lieu à beaucoup d'erreurs ou à des fautes des classification,
comme nous aurons à le faire connaître dans la synonymie de
quelques-espèces qui, sur la simple indication de Serpents
d'eau, ont été rapportées aux genres Hydrus , Hydrophs ,
Enluidris, dont elles sont très-distinctes.
Nous avons eu occasion d'en observer nous-même dans de
petits courants d'eaux chaudes et même dans les Pyrenees au
fond des torrents provenant de la fonte des glaces. Ces Couleuvres
restaient, tantôt blotties sous les pierres, tantôt rou-^
lées et cachées en partie dans le sable ou dans la vase pour
saisir au passage les batraciens et les petits poissons qui sont
entraînés par le courant, et dont ils font le plus ordinairement
leur nourriture principale.
On trouve un assez grand nombre de Tropidonotes dans
l'Amérique du Nord, et M. Holbrook, dans sabelle et savante
Erpétologie, en décrit dix.
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