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142 OPIIIDIEIVS AGLTPnODONTES.
ciliquième diffère des précédentes en cc que son bout termina! forme un
angle aigu, au lieu de présenter un bord -vertical.
La plaque mentonnière a trois côtés, dont l'antérieur est plus long que
chacun des deux autres.
I l existe six paires de plaques inféro-labialcs. Celles de la première
paire, qui sont plus dilatées transversalement que longitudinalement, seraient
rectangulaires, si celui de leurs cinq bords, par lequel elles tiennent
ensemble, était droit et non pas oblique. Celles des trois paires suivantes
représentent des trapèzes rectangles, dont le sommet aigu se trouve être,
ici, rinféro-antérieur pour les secondes, l'iiiféro-postérieur pour les troisièraesetles
quatrièmes. Celles de la cinquième paire sont des quadrilatères
oblongs et celles de la sixième offrent deux angles droits antérieurement et
un aigu entre deux obtus postérieurement.
Les deux plaques inter-sous-maxillaires antérieures sont grandes, oblongues
et taillées obliquement en arrière, en angle obtus en avant ; les postérieures
le sont obliquement en avant, en angle aigu en arrière.
Il n'y a qu'une seule squamme médio-gulaire, affectant la figure d'un
triangle enclavé en partie entre les plaques inter-sous-maxillaires de la
première paire. Puis immédiatement derrière elle, commence la série des
scutelles du dessous du corps. A droite et à gauche de la première de
celle-ci et de la squamme médio-gulaire est une très-grande écaille subrhomboïdale
d'une longueur triple de sa largeur.
Écailles : 17 rangées longitudinales au tronc, 15 à la queue.
Scutelles : 121-133 ventrales, I anale (entière). 41-50 sous-caudales
DESTS. Maxillaires 1 R Palatines, 19-20. Ptérygoïdiennes ?
COLORATION. Toutes les parties supérieures du corps, chez les individus
conservés dans l'alcool, sont uni formément soit grisâtres, soit d'un brun de
suie, à l'exception des carènes des écailles qui paraissent blanchâtres,
quand on les examine à la loupe; les régions inférieures offrent cette
dernière teinte.
D'après M. Holbrook, ce petit serpent, pendant la vie, est en dessus
entièrement d'un brun rougeâtre et en dessous, d'une couleur semblable
à celle de la chair du saumon.
DIMENSIONS. Cet Ophidien, l'un des plus petits que nous connaissions, a
le tronc de 25 à 28 fois aussi long qu'il est large à sa partie moyenne. Ses
yeux ont un diamètre un peu plus de la moitié du travers de la région
sus-inter-orbitairc. Sa queue entre environ pour le cinquième dans la
longueur totale du corps, laquelle nous donne 21 centimètres et 8 milhmêtres
chez celui de nos individus qui est le plus allongé, soit :
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CALAMAniENS. 0. CONOCIÎPDALE. 1. 143
Tête, long. 0"' 011. Tronc, long. 0™ 152, Queue, long. 0"' 055.
PATRIE. Le Conocéphale strié est originaire de l 'Amérique du nord ; les
sujets que nous en possédons proviennent, pour la plupart, de la Nouvelle
Orléans, d'où ils nous ont été envoyés par M. Barabino. Les autres
faisaient partie des collections zoologiques recueillies dans la Caroline par
M. Bosc.
M- Schegel a signalé la présente espèce comme habitant aussi les Antilles;
mais c'est une erreur fondée sur ce que ce savant a considéré fort à
tort comme des Conocéphales striés deux petits serpents, au contraire fort
différents de celui-ci (1), que notre Musée avait reçus de la Martinique
par les soins de MM. Droz et Plée.
MOEURS. M. Holbrook nous apprend que le Conocéphale strié se trouve
constamment sous les pierres ou bien sous l'écorce des arbres morts, et
qu'il ne se nourrit que d'insectes.
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(1) Ces deux petits serpents appartiennent à l'espèce décrite plus loin
sous le nom de Streptophore de Droz (famille des Leptognathiens).