OPHIDIENS AGLYPNOBONTES.
APPENDICE.
.. -iLNous
rattachons ici au genre îlétérodon une espèce que nous
avons indiquée dans notre Prodrome sous le nom de Lycognatlms
diadema, famille des Anisodontiens, du sous-ordre des
Opisthoglyphes, mais en plaçant k la suite une note destinée
à faire connaître qu'il venait d'être constaté, par nous que ce
Serpent est un Hétérodon. C'est donc un Àglyphodonte de la
famille des Diacrantériens.
Par la forme particulière de son museau, il se rapproche
surtout des Hétérodons ; il présente cependant quelques particularités
qui motiveraient presque l'établissement d'un
genre spécial.
La plaque rostrale rappelle tout-h-fait celle des Simotès.
-Comme chez ces Syncrantériens, elle est épaisse, très-fortement
repliée sur le museau, dont elle occupe la face supérieure,
jusqu'aux frontales antérieures, en s'interposant aux
fronto-nasales. Dans le point où elle se replie, elle forme une
ligne droite et tranchante, et c'est là ce qui distingue surtout
ce Serpent des vrais Hétérodons si remarquables parla forme
en pyramide triangulaire de leur plaque rostrale.
Cette espèce est donc, parmi les Diacrantériens, le type
d'un groupe analogue à celui des Simotès de la famille des
Syncrantériens.
Nous ne la décrivons ici que d'une façon provisoire, en
quelque sorte, sous le nom de Hétérodon Diadème.
DIACRANTÉRIENS. G. HÉTÉRODON. 6. 779
6 . HÉTÉRODON DIADÈME. Hétérodon Diadema. Nobis.
CARACTÈRES. L e dessus de la tête présentant une sorte de dessin
régulier et symétrique,continu; offrant d'abord, au-devant des
y e u x , de chaque côté, deux croissants réunis en arrière sur la
ligne moyenne,qui précèdent une tache irrégulièrement arrondie,
dont le centre ovale est incolore et dont la portion postérieure
médiane se prolonge sur la nuque; plaque rostrale fortement repliée
sur le museau en formant, dans le point où elle se replie,
une ligne droite et tranchante.
DESCRIPTION.
FORMES. La tête est à peine distincte du tronc; les yeux sont petits,
presque verticaux. La bouche peu dilatable; les narines sont tout-à-fait latérales.
La queue est très-courte et conique, et si on l'observait séparée du
corps, on pourrait croire qu'elle provient d'un Scinque.
ECAILIURE. La plaque rostrale a une disposition toute particulière quo,
nous avons indiquée plus haut ; on dirait un peu , en raison de sa forme,
une langue de chien renversée sur le museau. Elle est remarquable par
son développement relatif aux fronto-nasales, qui sont petites et déjetées
sur les côtés.
Une frênaie, trois pré-oculaires, deux post-oculaires.
Il y a huit sus-labiales ; la cinquième touche à l'oeil, les quatre premières
sont très-étroites.
Les écailles sont lisses, peu allongées, disposées sur 19 rangs longitudinaux
; 163 gastrostèges ; une anale double et 34 paires d'urostèges. Les gastrostèges
sont très-larges, repliées sur les flancs, de sorte que le ventre
est plat et bordé de chaque côté d'une ligne saillante.
COIOBATION. Ce Serpent porte, dans toute la longueur du dos, des taches
transversales, régulièrement espacées qui, sur l'individu que nous observons,
sont comme rouillées, mais qui étaient peut-être noires. Cette série
de marques dorsales larges se trouvent alterner avec deux autres taches
plus petites, situées à droite et à gauche dans leur intervalle. Tout le
dessous du corps est blanc et sans taches. On voit, derrière l'oeil, une
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