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2 0 4 OPHIDIENS AGLTPHOBONTES.
placés sur une même ligne, sans intervalles marqués, sont à
peu près égaux en force et en longueur, et que jamais ils ne
sont creusés par un sillon longitudinal ; ensuite, parce que le
ventre , un peu étroit, est séparé des flancs par une ligne
saillante produisant ainsi un angle sur toute la longueur.
Cependant, avec une forme générale de Serpents arboricoles,
ils ne sont pas aussi élancés que les Dendrophides, et la rangée
médiane des écailles dorsales n'a pas les grandes dimensions
qui caractérisent ces derniers, dont les autres écailles sont
distribuées en deux séries latérales très-imbriquéès. Ici, au
contraire, l'arrangement de ces lamesécailleusesest le même
que chez la plupart des Couleuvres.
Comparés aux Spilotes et aux Gonyosomes, chez lesquels
la compression du tronc est notable, ceux-ci ne peuvent en être
rapprochés. La conformation du museau, qui est arrondi et
comme mousse, les éloigne desRhinechis, et les formes élancées
du tronc, ainsi que la longueur de la queue, les séparent,
de la manière la plus tranchée, des Calopismes, chez lesquels
cette région est courte et robuste. Ce même caractère est
aussi suffisant pour s'opposer à la confusion avec les Elaphes
et les Ablabès. Un autre caractère des Herpétodryas qui y met
encore plus d'obstacles, peut-être, c'est la grandeur proportionnelle
des yeux, dont le diamètre est moindre chez tous les
individus de ces deux derniers genres. Enfin, la position verticale
des ouvertures nasales, tout-à-fait propre au genre Trétanorhine,
comme le nom l'indique, autant que le peu de longueur
de la queue, éloigne ce dernier genre des Herpétodryas.
Plusieurs des espèces rangées par nous dans ce genre font
partie de celui que M. Schlegel a admis, mais qui comprend
dans son Essai dix-neuf espèces. Celles que nous y laissons ,
comme il l'a fait lui-même, sont les suivantes : Carinatus et
Fuscm, Boddaertii, Mstims, et les deux qu'il a malheureusement
désignées sous des noms de genres employés par luimême
, et dont il s'est ensuite servi comme dénominations spé-
ISODONTIENS. G. BEHPETODRYAS. 20 b
cifiques, Psammopliis et DendropMs. Les quinze autres espèces
de M. Schlegel ont été distribuées dans plusieurs autres
Familles, d'après la disposition des crochets dentaires que
nous avons pris pour base de notre classification naturelle.
D'ailleurs, dans l'ouvrage de M. Schlegel, les espèces réunies
dans ce genre ne sont pas très-homogènes. Outre celles
que nous venons ne nommer, nous y plaçons les suivantes :
le Coluber fusciis de Linné, admettant la distinction que ce
célèbre naturaliste a établie entre ce Serpent et celui qu'il
avait nommé Carinatus. Nous ne pensons donc pas, et ce ,
contrairement à M. Schlegel, qu'on doive admettre comme
une même espèce, des individus à écailles lisses [Col. fuscus)
et d'autres à écailles carénées [Col. carinatus).
Nous regardons aussi comme espèce distincte la Couleuvre
figurée dans l'Atlas de notre Erpétologie, sous les noms
à'Elaphre de Bernier, dénomination qui ne doit pas être
conservée. M. Schlegel. considère , mais bien à tort, cet
Ophidien comme une variété du Psammopliis moniliger. Les
échantillons du Musée de Paris qui , suivant lui, constituent
cette variété, sont j)récisément les types de notre Elaphre de
Bernier, qui devient maintenant pour nous V Herpétodryas de
Bernier.
Enfin, des individus, originaires de Madagascar, doivent
être les types d'une espèce, jusqu'ici inédite , que nous nommons
Herpétodryas quatre-lignes, en raison de son système
de coloration.
Voici comment, par l'analyse, on peut distinguer les huit
espèces que nous rapporterons à ce genre à l'aide du tableau
suivant : ,i!; :
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