680 O P H I D I E N S AGLYPGODOIS'TES.
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CotoBATioN. Le fond de la couleur est d'un gris verdâlre ou brunâtre ,
aTec des taches brunes, très-prononcées, formant trois séries longitudinales;
une dorsale ou médiane, composée de taches plus larges en travers, comme
à trois dents devant et derrière et deux latérales. Ces taches sont parcourues
par de petites lignes noires, courtes et parallèles ; de là, sans doute, le
nom qui a servi à M. Geoffroy pour désigner celte espèce.
Le ventre est blanchûtre et les gastrosièges sont très-larges. Nous ne
trouvons pas le trait noir bordant la jonction de ces plaques ventrales, dont
parle M . Isidore Geoffroy. Peut-être ont-elles été altérées par l'alcool dans
lequel ce Serpent est conservé.
DIMENSIONS. La longueur totale du plus grand des sept individus que la
Collection possède est de im,40.
PATRIE. Cette espèce est originaire d'Egypte.M. Geoffroy a déposé dans
le Musée l'exemplaire qui lui a servi de type.
M. le docteur Clot-Bey, qui a plusieurs fois enrichi notre Ménagerie des
Reptiles, nous en a adressé trois beaux sujets, qui ont vécu assez longtemps.
Il s'en est trouvé deux individus, l'un adulte, l'autre jeune, dans les envois
faits par M. Botta pendant son voyage sur les bords de la mer Rouge. Enfin,
M. Spina, consul àSfax (régencede Tunis), y arecueilliun exemplaire
do petite taille, que nous avons cité pour les anomalies de ses plaques suscépbaliques.
m.® GENRE. STÉGONOTE. — STEGONOTUS (1).
Nobis.
CARACTÈRES ESSENTIELS. Corps comprimé, à dos élevé, formant
une ligne en saillie continue ; écailles des flancs lisses,
presque aussi larges que longues ; museau arrondi.
Ce genre se distingue, au premier aspect, de tous ceux qui
ont été rangés dans la même famille, dont le caractère essentiel
est tiré des longues dents lisses terminant la rangée de l'os
sus-maxillaire, et séparées des autres par un petit espace li-
(1) De S r e y o î , un toit, tectum, et de Narov , le dos. Dorsum, terga,
dos en toit.
D I A C R A N T É R I E N S . G. STÉGONOTE. 68 1
bre. Il est remarquable par la forme particulière du tronc, qui
est comprimé, de sorte que le dos paraît faire une saillis
comme tranchante.
Il diffère encore par la largeur particulière delà tête et du
museau, ce qui semble avoir entraîné, par suite, l'écartement
des yeux et le peu de différence entre la largeur et la longueur
de la plaque frontale moyenne, enfin par le peu de
volume du cou, qui est plus mince que le reste du tronc.
Par tout l'ensemble de son organisation, cet Ophidien a des
rapports de ressemblance avec le grand genre , maintenant
démembré des Herpetodryas, tel que M. Scblegel l'a constitué.
Aussi a-t-il envoyé l'individu que nous décrivons sous
le nom (ïBerpétodryas Miilleri, qui lui avait été donné au
Musée de Leyde, mais la plupart des Herpétodryas de l'auteur
de la Physionomie des Serpents sont pour nous, comme on l'a
vu, des Isodontiens ou des Syncrantériens, et c'est parmi les
premiers que nous avons conservé ce nom de genre Herpétodrvas.
Le Serpent dont il s'agit ici doit donc devenir, parmi les
Diacrantériens, le type d'un genre distinct pour lequel il était
nécessaire de créer un nom nouveau.
Nous avons fait préparer la tête osseuse de l'espèce unique
qui nous a été adressée pour notre Musée par celui de Leyde.
Nous allons la faire connaître.
Yuen dessus, le crâne est très-large, surtout dans la région
des orbites, dont les fosses sont très-excavées, mais non
fermées en arrière. Les quatre frontaux réunis forment une
losange pointue en avant et un peu tronquée derrière. Les
frontaux antérieurs sont triangulaires et les postérieurs presque
carrés. Les sutures longitudinale et transversale qui les
joignent forment une ligne saillante en croix.
C'est derrière les orbites que se trouve la plus grande étendue
transversale du crâne, et des angles orbitaires postérieurs,
naissent deux lignes saillantes, qui viennent se joindre et se