-F I
i i : - :
' ! !
iM
770 OPUIDIENS AGlYPnODONTES.
e n dessous. La queue est médiocrement longue, mince et pointue à son
extrémité.
EcAiLiunE. Les plaques du vertex sont courtes et ramassées et particulièrement
les pariétales, qui sont presque circulaires. C'est surtout la plaque
rostrale qui est remarquable par sa conformation. Elle représente asse^
exactement une pyramide triangulaire, dont le sommet pointu est dirigé
en avant et un peu en haut. La plus grande de ses trois faces est inférieure;
les deux autres, qui regardent en haut et en dehors, sont séparées de la
face inférieure par une ligne anguleuse et elles sont également séparées
l'une de l'autre par une ligne médiane, longitudinale et saillante. Le bord
postérieur de chacune des faces de cette pyramide, qui est emboitée sur
l'extrémité du museau, est échancré. A la face inférieure, cette échancrure
rend plus facile la sortie de la langue et celle des faces supérieures leur
permet de mieux s'accomoder à la convexité du museau sur laquelle elles
sont appliquées.
Comme dans l'espèce précédente, il y a une plaque médiane, impaire,
située derrière la rostrale, dont elle continue la saillie par la petite carène
qui la surmonte ; elle est au devant de la frontale moyenne et entre les
frontales antérieures et les fronto-nasales. De même aussi, les sus-labiales
sont surmontées par des squammes qui, avec la sus-orbitaire, les pré-oculaires
et les post-oculaires complètent le cadre squammeux placé autour de
l'oeil. Toutes ces petites plaques sont, de chaque côté, au nombre de douze.
Il y a huit plaques sus-labiales toutes quadrilatères, augmentant de volume
jusqu'à la septième qui est la plus développée.
Les écailles du tronc sont plus grandes que celles du cou ; elles portent
toutes une carène qui, comme M. Holbrook le fait remarquer avec raison,
est un peu moins apparente que chez VHétérodon large-nez. Elles sont
disposées sur 25 rangées longitudinales.
Gastrostèges 130-136; plaque anale double; urostèges : 42-50.
CoioBATioN. La disposition des teintes est tellement simple que nous
n'avons rien à ajouter à ce que nous en avons dit dans la diagnose.
DIMENSIONS. La longueur ce ce Serpent ne paraît pas aller au-delà de
0",60 à 0»,70.
PATRIE. C'est dans l'Amérique du nord que l'on trouve cet Hétérodon,
comme celui que nous avons décrit dans l'article précédent. Nous en
avons reçu un de la Louisiane par les soins de M. Teinturier, deux de
New-York par ceux de Milbert, et M. Harpert nous en a adressé un de
Savannah.
Yoici, au reste, ce que M. Holbrook dit relativement à la distribution
géographique de VHétérodon noir.
a On le trouve rarement au nord au-delà de la Pensylvanie, mais c'est
[
DIACÎLANTÉRIENS. G. HÉTÉRODON. 2 . 77 i
un des Serpents les plus communs au sud de la Caroline et de la Géorgie.
Je l'ai également reçu de l'Alabama et de la Louisiane et l'on peut penser
qu'il se rencontre aussi dans les comtés de l'Ouest, d'après le témoignage
du professeur Troost, qui l'a recueilli dans îe Tenessee. i L'auteur que
nous citons s'appuie sur cette délimitation de la zòne d'habitation de celte
Couleuvre, pour la considérer comme type d'une espèce distincte en y
joignant il est vrai d'autres caractères, dont le plus important, au reste,
est tiré du système de coloration. Il ne généralise pas complètement cette
remarque et l'applique à ce qui s'observe dans certains Etats de l'Union.
Ainsi, dans la Caroline, VHétérodon large-nez est commun dans les
districts du nord tandis qu'il n'a jamais été dit qu'on y ait trouvé Vllétérodonnoir,
mais l'opposé est vrai pour leseóles atlantiques où ce dernier
est commun , l'autre , au contraire , y étant rare.
MoeoRS. Bien que le genre de vie de l Uétérodon noir ait de l'analogie
avec celui du Serpent auquel nous le comparons, il ne recherche cependant
pas, comme ce dernier, les localités pierreuses, humides et ombragées,
il préfère, au contraire, les terrains secs, stériles et où croissent les pins.
De môme que VHétér. large-nez, il peut élargir la tête et le cou, en faisant
entendre, comne Catesby l'a dit et comme M. Holbrook le repète après
lui, un horrible sifflement, en même temps qu'il prend une attitude menaçante.
Sa couleur sombre, son aspect sinistre et farouche ont donné lieu à
cette croyance vulgaire qu'il est venimeux. Catesby le représente même
comme ayant des armes aussi redoutables que celles du Serpent à sonnettes.
C'est cependant un animal dont la piqûre n'offre aucun danger et qui ne
se nourrit que de petits reptiles ou d'insectes.
OBSERVATIONS. Nous ne sommes pas parfaitement convaincus, môme
après l'examen attentif des descriptions si complètes données par M. Holbrook
dans les articles consacrés aux Ueterodon Simus, Platyrhinos et
niger, que ce dernier ne soit pas simplement une variété noire de I'JB".
platyrhinos dont nous n'avons pas osé détacher \H. simus, comme on l'a
vu dans l'article précédent.
Toutefois, en terminant l'histoire de ces Hétérodons de l'Amérique du
nord, et afin de montrer que nous ne repoussons pas systématiquement
la distinction des trois espèces, qui nous paraissent avoir entre elles de
grandes analogies, il nous semble utile de rappeler les particularités qui
ont engagé M. Holbrook à les considérer comme différentes les unes des
autres.
Ainsi: 1.° il trouve dans le genre de vie des dissemblances que nous
venons de mentionner plus haut.
2.° Les latitudes sous lesquelles ces espèces vivent ne sont pas absolument
les mêmes, quoique toutes habitent les Etatg de l'Union. 49.*