244 OPHIDIENS AGLÏPnODONTES.
1 . ÉLAPHE A COTÉS PIQUETÉS. Elaphispleurostictus,
Nobis.
Cahactèrës; Une seule plaque anale, une pré-oculaire unique;
flancs piquetés de noir.
Sommet de la rostrale assez fortement rabattu sur le museau j
une pré-oculaire ; normalement deux , accidentellement trois
post-oculaires ; quatrième et cinquième sus-labiales touchant à
l'oeil. Scutelle anale non divisée. Point de lignes noires sur la têle,
ni de bandes longitudinales sur la nuque ; ni de raie s'étendant
depuis l'oeil jusqu'à l'angle de la bouche.
SYNONYMIE. Coluher pleurostictns. Musée de Berlin.
DESCRIPTION.
FonMEs. Malgré une analogie assez remarquable dans la conformation
de la tête de celte espèce et celle des Rhinechis, la forme du maseau n'est
pas tout-à-fait semblable : plus cour t , plus ramassé que chez ces derniers,
il dépasse à peine en avant le bord de la lèvre inférieure.
ECAILMJRE. Nous avons déjà mentionné la conformation de la plaque
roslrale qui , aussi haute que large, se rabat sur le museau, mais son sommet,
formé par la réunion des angles latéraux supérieurs, loin de former
u n angle aigu comme dans les espèces qui fouillent le sol, constitue au
contraire un angle obtus. Au lieu d'être saillante en avant, à sa partie
moyenne , elle forme une courbe régulière, en se relevant pour venir gagner
l'intervalle qui sépare antérieurement , sur la ligne médiane, les deux
plaques inter-nasales, dont la ligne de jonction avec les frontales antérieures
est directement transversale. La pré-oculaire est unique; il y a tantôt deux,
tantôt trois post-oculaires; c'est ce dernier nombre qui s'observe sur l'individu
de notre collection ; il en résulte que des huit plaques sus-labiales,
la quatrième seulement touche à l'oeil.
Les écailles du tronc sont ovalo-losangiques ; les dorsales plus petites
que celles desnancs, présentent à leur partie moyenne une saillie longitudinale
assez apparente , qui ne se retrouve pas sur les écailles latérales.
Il existe un sillon en dessus et en dessous de la squamme qui emboîte le
bout de la queue.
Ecailles : 29 rangées longitudinales au tronc , 8 à la queue.
Semelles :4guiaires, 219 gasîrosièges, t anale entière, 51 uroslègcs
divisées.
ISOUONTIENS. S.-G. ÉLAPIIK. 1.
DKNTS. Maxillaires Palatines, 10. Ptérygoïdicnnes, ÎS.
Ces dernières dépassent à peine l'articulation du sphénoïde avec l'os
basilairc.
PAKTicur.ARiTÉs OSTÉOLOGIQUES. Cc qu! frappc tout d'abord dans l'aspect général
de la tête osseuse de cette espèce, c'est l'analogie de conformation de
sa partie antérieure avec celle de la tête des individus appartenant aux
sous-genres Rhinechis et Pituophis. C'est surtout l'os inter-maxillaire qui
est comparable par la proéminence de sa branche montante formant,
comme dans ces derniers, une sorte de petit boutoir. Mais dans l'espfte
dont il s'agit ici, il est uniquement constitué par la base de cette apophyse
dont la partie supérieure est, au contraire, aplatie d'avant en arrière. Les
os du nez sont plus courts ; tandis que le museau des Rhinechis et Pituophis
se termine en une pointe allongée , celui de l'espèce qui nous occupe
a moins de longueur ; il a aussi ¡dus de largeur, parce que l'os inter-maxillaire
est lui-même plus large dans toutes ses parties.
Cor.oRATioN. La teinte générale est un brun fauve; snr toute la région
dorsale du tronc, on remarque des taches en parallélogrammes, presque
toutes égales entre elles, longuesde 0°',03 environ, séparées par des espace»
de 0™,0I3 d'un brun plus clair. Noires à la partie antérieure du tronc, ces
taches sont brunes dans toutle reste de son étendue; devenant plus foncées
vers la queue, elles sont tout-à-fait noires à la face supérieure de cet organe
et vont en diminuant à mesure qu'elles approchent de son extrémité terminale.
Sur les flancs, il existe en avant une double série de taches noires qui
disparaissent bientôt pour être remplacées dans presque tout le reste de la
longueur du corps par de petites mouchetures noires, isolées, régulièrement
placées sur chaque écaille, ce qui fait paraître les flancs comme piquetés de
noir, d'où la dénomination que nous empruntons au Musée de Berlin où
l'on s'en est servi pour désigner la Couleuvre que nous décrivons. Ces points
noirs se retrouvent sur les écailles qui séparent les plaques céphaliques de
la première tache du dos. La tête est brune, sans aucune ligne on bande. La
région inférieure est jaunât re, avec quelques taches irrégulières plutôt
grises que noires etquideviehnentbeaucoupplus apparentes sous la queue.
DIMENSIONS. La longueur de la tête n'est pas tout-à-fait le double de sa
largeur prise au niveau des tempes ; le museau a, au devant des narines ,
une largeur qui est égale aux deux cinquièmes de celle de là région temporale;
la largeur enfin de la région sus-inter-orbitaire est'au diamètre
longitudinal des yeux à peu près dans le rapport de 2 à I. Le tronc est, à
sa partie moyenne, une fois et un sixième aussi haut que large. Cette largeur
est, relativement à la longueur du tronc, dans le rapport de 1 â 4â
« t