106 OPHIDIENS AGLYPNODONTES.
milieu des tempes, largeur qui est le triple de celle que présente le museau
au niveau des narines.
Les yeui ont en diamètre le cinquième du traders de la région sus-interorbitaire.
Le tronc est d'un tiers plus haut et de SI à 36 fois aussi long qu'il est
large à sa partie moyenne.
La queue prend au plus le onzième, au moins le dix-huitième de la
longueur totale qui n'est que de 2i l millimètres chez le moins court des
trois individus d'après lesquels vient d'être faite cette description.
Tête , long. 0" 8. Tronc, long. 0™ 215. Queue, long. 0™ 15.
PATRIE. Ces petits Ophidiens, don.t deux appartiennent à notre Musée et
l'antre à celui de Leyde ont été rapportés de l'Ile de Java.
6. LE RABDOSOME A LONGUE QUEUE, RaMosoma longicaudatum.
Nobis.
CARACTÈRES. Queue longue, effilée. Dessus du corps offrant
des taches brunes sur un fond plus clair; le dessous divisé par
carrés, les uns noirs , les autres blancs , comme la table d'un damier.
Plaque rostrale assez grande ; frontale réellement hexagone,
mais affectant une figure triangulaire ; sus-oculaires courtes ;
première nasale ne descendant pas pins bas que la seconde ; une
pré-oculaire située au-dessus de l'extrémité postérieure de la frênaie,
celle-ci touchant à l'oeil (1) ; deux post-oculaires; sept supéro
labiales, dont la 3" et la 4® bordent l'oeil; une seule paire
d'inter-sous-maxillaires.
D E S C R I P T I O N .
FORMES. Cette espèce au lieu d'avoir comme toutes les précédentes le
tronc plus ou moins fort et la queue plus ou moins courte , a au contraire
celle-ci proportionnellement assez longue et celui-là d'une certaine gracilité
: aussi offre-t-elle un ensemble de formes svelle, élancé, qui lui donne
plutôt la physionomie d'une petite couleuvre que d'un Babdosome.
ECAILLCRE. La plaque rostrale présente sept pans inégaux , savoir : un
grand semi-circulairement échancré, lequel est le basilaire; deux beaucoup
moins longs, soudés aux nasales antérieures ; quatre aussi courts ou
un peu plus courts que ces derniers, dont deux tiennent aux supéro-la-
(1) Lorsque cette pré-oculaire n'est pas distincte, ainsi que cela arrive
quelquefois, c'est qu'elle se trouve confondue avec la pré-frontale, sans la
moindre trace de suture.
C/yLAMARIKNS. a. BABDOSOME 6. 10 7
bialcs de la première paire, et les deux autres, réunis sous un angle ouvert,
aux iiitcr-nasales.
Les Inter nasales sont pentagones et d'un tiers moins développées que
les préfrontales ; les deux bords par lesquels elles touchent aux nasales forment
un angle excessivement obtus.
Les pré-frontales ont sept côtés, dont trois également longs, un trésdistinctement
moins étendu que ceux-ci et trois encore plus courts : les
trois plus grands sont celui par lequel elles se conjoignent et les deux qui
les fixent à la frontale et aux inter-nasales ; les trois plus petits se trouvent
respectivement en rapport avec la sus-ocslaire, la pré-oculaire et la nasale
postérieure ; celui qui n'est ni aussi grand que les uns, ni aussi petit que
les autres, s'appuie sur la frênaie.
La frontale a deux pans latéraux très courts, droits et presque parallèles,
deux antérieurs un peu moins courts que ceux-ci et ïréunis sous un angle
très-ouvert, deux postérieurs plus longs que leurs opposés, et réunis sous
un angle aigu ou sub-aigu.
Les sus-oculaires sont courtes , inéqui-sexangulaires, et beaucoup plus
larges en arrière qu'en avant : ici elles offrent un angle obtus tenant à la
pré-oculaire et à la préfrontale, là un bord trés-oblique soudé à la pariétale
; latéralement et en dehors elles ont deux pans , un petit que soutient
la post-oculaire supérieure , un moins petit dont l'inflexion correspond à la
courbure du globe de l'oeil : enfin leur sixième bord est celui qui s'articule
avec la frontale.
Les pariétales sont allongées et assez fortement rétrécies à leur extrémité
postérieure, où elles présentent un angle aigu formé par un petit bord
terminal et leur bord temporal, qui est brisé sous un angle extrêmement
ouvert : leur pan antérieur tient à la sus-oculaire et à la post-oculaire
supérieure.
La plaque nasale antérieure et la postérieure sont de même grandeur et
situées ni plus haut, ni plus bas l'une que l'autre ; la première est à peu
près carrée et la seconde hexagonale.
La frênaie représente un losange qui aurait le sommet de chacun de ses
angles aigus plus ou moins fortement tronqué.
La pré-oculaire est très-petite et quadrangulaire équilatérale (I).
(1) Chez l'un des quatre Rabdosomes à longue queue que nous avons
présentement sous les yeux, cette plaque préo-culaire n'est pas distincte ,
attendu qu'elle se trouve complètement confondue avec la pré-frontale ;
chez le même individu, le bord supérieur de la frênaie est rectiligne et non
brisé sous un angle obtus.
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