n i
520 OPUIDIENS AGLYPHODONTES.
laires. Huit sus-Iabiales, dont la quatrième et la cinquième touchent
àl'oeil. Les sous-maxillaires postérieures aussi courtes que les antérieures
et écartées en A- Ecailles lisses, sans carènes, ni la moindre ligne saillante;
plus étroites sur le dos que sur les flancs. Scutelles abdominales se
redressant fortement contre ceux-ci ; l'anale et les sous-caudales divisées ;
squamme emboîtant le bout de la queue en forme de dé conique avec un
sillon en dessous. Côtés du ventre anguleux. Narine sub-circulaire ouverte
entre les deux plaques nasales. Pupille ronde.
I l n'y a dans la configuration et les rapports mutuels des plaques de h
téte aucune particularité notable. Nous avons déjà dit que la pré-oculaire
est concave ; rappelons, en outre , qu'elle ne se reploie pas sur la partie
supérieure de la téte. Les écaiiles, complètement lisses partout, sont un peu
plus petites à la région dorsale moyenne que sur les côtés. Les gastrostèges
se relèvent à leurs extrémités vers les flancs, mais par cela même que
l'abdomen offre une légère convexité, l'angle résultant de ce redressement
est peu saillant.
Ecailles : 25-2Trangées longitudinales au tronc , 8 à la queue.
Scutelles : 2 gulai res , 222-244 gastrosièges , 1 anale divisée ; 75-86 aroïtèges
également divisées.
DENTS. Maxillaires Palatines 12. Ptérygoïdiennes 15. '
PARTICULARITÉS OSTEOLOGIQUES. Les dimensions relatives des orbites
sont assez considérables, et il en résulte cette briéveté de la partie antérieure
de la tête déjà mentionnée.
CoioBàTioN. Il y a deux variétés, dont les caractères différentiels, nettement
indiqués par M. de Nordmann, dans les planches 8 et 9 du voyage
dans la Russie méridionale et dans la Crimée, exécuté sous la direction de
M. Demidoff, se retrouvent sur nos échantillons, quoique l'alcool en ait
beaucoup altéré les nuances.
- VARIÉTÉ A . Pallas, à qui l'on doit la première description de cette
couleuvre , l'a désignée {Zool. lto,s. asiat.,pL 3, pag. 40), sous le nom
de Coluber quadrilimatus ; et il lui donne pour caractères de coloration
les mdications suivantes, mieux applicables à la seconde variété •
« Sur un fond gris cendré , on voit quatre lignes brunes , dont deux sur lè
dos rapprochées l'une de l'autre. » Les caractères décrits'par M. de Nordmann
sont un peu plus explicites : « Coloralion cendrée en dessus, avec
des stries longitudinales rouges, bordées de b run et placées sur les côtés
d'une ligne dorsale médiane blanche. » I l signale donc et figure les taches
comme ayant une coloration rouge que n ' a point vue Pal las, qui les dit
brunes. Peut-être cet aspect sombre n'est-il que momentané, avant la mue
par exemple, ou pendant la saison froide ; mais ce qui confirme bien la des-
ISODONTIENS. S.-G. ABLABÈS. 6. 52 Î
cription de M. do Nordniann, c'est le dessin de M; Steven et surtout l'êpithète
à'ensanglantée qu'il a cru devoir substituer à celle dont Pàllas
s'était servi pour désigner cette espèce. Notons enfin -, relativement à la
teinte sans doute variable de ces maculatures, et pour n'avoir plus à y revenir,
que M . le prince Ch. Bonaparte, qui a fait figurer un individu appartenant
à notre seconde variété, les a représentées d'un brun légèrement
rougeâtre.
Sur le seul individu de la variété A que nous possédions et dont l'origine
nous est inconnue, nous trouvons à la région supérieure, une teinte générale
gris cendré. Sur la ligne moyenne du doSj une bande blanche part de
l'occiput, et se prolonge jusqu'à l'extrémité de la queue, en offrant, de distance
en distance, tantôt d'un côté, tantôt de l'autre, des rétrécissements
dûs à ce que les stries latérales empiètent un peu sur elle. Celles-ci, présentant
des irrégularités analogues, courent le long de chacun de ses bords
et sont limitées, du côté de la bande médiane et en dehors, par un liseré
noir, qui tranche sur leur nuance brunâtre.
Sur les flancs, on voit une série de petites bandes obliques, noires, dirigées
d'avant en arrière, mais le fond sur lequel elles apparaissent offre
cette différence que, contre la raie bordée de noir dont il vient d'être question,
il est blanchâtre, tandis qu'au-dessous, à une petite distance, il reprend
un aspect gris cendré un peu plus foncé et qui constitue la teinte
générale : de là, résulte l'apparence d'une seconde ligne latérale justifiant
la dénomination de quadrilineatus de Pallas, beaucoup plus vraie pour la
variété suivante. Comme cependant cette dernière ligne n'est pas très-visible,
ce qui peut tenir, au reste, à la décoloration de notre spécimen , on
comprend aussi que L. Metaxa ait pu changer cette qualification eii celle de
trilineatus. a Le dos, dit-il, est d'un rouge brun, avec trois lignes parallèles
blanches tirant sur le bleu et, des deux côtés de la médiane, il existe
une série de taches irrégulières d'une nuance brun rouge. » Ce zoologiste
comptait donc seulement la ligne moyenne et les deux qui la limitent latéralement.
La face inférieure tire sur le blanc ; elle est semée de taches brunes et
bleues, qui ne se voient qu'en avant, les gastrostèges acquérant non loin de
Ja tête, une teinte gris brun foncé. Peu de temps après que ce Serpent s'est
dépouillé, ces taches brillent, dit M. de Nordmann, des plus belles coiileurs
métalliques bleues et violettes, avec une nuance de rose.
La tête est ornée de lignes noires. La plus apparente, semi-lunaire, à
concavité postérieure, se porte d'un oeil à l'autre en couvrant plus où
moins les plaques frontales antérieures et en passant immédiatement au
devant du bord antérieur de la frontale et des sus-oculaires. Deux autres
lignes, obliques d'avant en arrière, commencent à la partie supérieure dg
REPTILES , TOME-VU, 21 ,
1 ' ' 'I
i i i'
iii:|||in|j
m
'' Wi
f 'IVil
I ï n i