Ol'UIDlEIVS AOLypHODONTES.
L E S OPHIDIENS AGLYPHODONTES,
OU SERPENTS NON VENIMEUX , AYANT SUR LES DEUX
MACHOIRES DES CROCHETS LISSES OU SANS CANNELURES.
fNoTA.) Comme les deux premières familles sont décrites dans le tome
VI. Nous avons cru ne devoir en présenter ici que l'exlrait avec les changements
devenus nécessaires.
PREMIÈRE FAMILLE. LES IIOLODONTIENS (1).
CARACTÈRES ESSENTIELS. Serpents ayant des dents lisses ou
crochets sans cannelures, de diverses force et longueur aux
deux mâchoires, au palais et particulièrement sur les os incisifs
ou intermaxillaires antérieurs f^J.
Ce sont des Serpents chez lesquels les dents se trouvent enchâssées
dans tous les os de la bouche et plus particulièrement,
ce qui ne s'observe dans aucune autre espèce, sur les
pièces antérieures du museau, c'est-à-dire dans les os qui
occupentTintervalle compris entre les bords ou les extrémités
antérieures des pièces qui sont les véritables mâchoires supérieures
, ou les sus-maxillaires.
Cette famille dont l'histoire complète est contenue dans le
tome YP depuis la page 358 à 460, ne comprenait que les
(1). Ce nom est composé des deux mots "OAOÎ complet, totus, cunctm
et de 'Oi^oi/f dent.
("2). Voir la copie des têtes osseuses que nous avons donnée dans le prodrome
cité pl. i , flg. 3 à 8, et que nous reproduisons dans l'ailas du présent
ouvrage.
HOLODONTIENS. • • 27
Pvthoniens, comme une sous-famille que nous avions cependant
désignée sous le nom de Pythonides ; mais nous y avons
apporté quelques changements que nous allons indiquer;
ainsi nous y avons réuni les Erycides ; parce que les dents
intermaxillaires sont distinctes comme dans les Pythonides.
Maintenant ces Holodontiens sont divisés en deux groupes,
suivant 1° que les espèces, et par suite les genres, offrent une
queue enroulante ou préhensile à l'aide de laquelle ils s'accrochent
aux branches et 2° suivant que cette queue ne peut
s'enrouler et que les espèces sont terrestres.
Nous jugeons inutile de présenter un tableau analytique
des genres compris dans cette famille, celui que nous avons
fait insérer à la page 577 du volume précédent pouvant servir
à la détermination, avec les légers changements ou les
additions que nous allons indiquer : d'abord , en joignant les
Tortricides aux Pythonides, quoique leurs habitudes soient
différentes, d'après les mouvements des os de la queue qui
peut s'enrouler chez les uns, mais non chez les autres ; mais
ces Serpents restent rapprochés par la présence des crochets
implantés dans les os intermaxillaires.
Nous réunissons six genres dans cette famille des Holodontiens
, dont quatre sont compris dans le groupe des Pythonides
qui ont le museau épais, tronqué en avant, la queue
préhensile, plus on moins allongée et des fossettes ou des enfoncements
sur l'une ou sur les deux lèvres, et qui offrent de
plus, sur les bords du cloaque, deux crochets ou ergots,
sorte de pointes raides, osseuses, revêtues d'un étui de corne
qui servent à ces Serpents comme.des rudiments de pattes ou
des crocs pour les aider dans l'action de grimper.
Quatre genres sont inscrits dans cette division, dont l'histoire
complète a été publiée dans le volume précédent.
G. I. MORÉUE de Gray qui n'a de plaques que sur le bout du museau.
1. M. argus de la Nouvelle-Hollande. T. VI, p. 385.
G. II. Pïtmon dont les plaques sus-craniennes s'étendent au-delà du
front.