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6 0 2 OP H I D I E N S AGLYPHODONTES.
les Tropidonotes sur la série des écailles blanches en particulier. On ne la
distingue bien que sur celles des écailles dont l'épiderme a pris une teinte
grise. On la voit mieux sur la longueur des écailles tout-à-fait noires.
PATRIE. Séba indique ce Serpent comme originaire de l'Amérique méridionale.
Il le désigne sous le nom de Terregone. M. Schlegel cependant
l'a reçu de Java par centaines ; il a su qu'il fourmillait dans les lieux inondés
, près des lacs et des rivières. Séba, comme cela lui est si souvent arrivé
, a donc commis ici une erreur relative à la patrie de ce Serpent. II
existe dans nos collections une très-belle variété de cette espèce de Tropidonote.
Tous viennent de Java, et nous avons reçu du Musée de Leyde
des échantillons également recueillis dans cette île.
La téte osseuse de l'un des individus de cette espèce nous a offert une
particularité bien notable dans l'arrangement des crochets qui garnissent
les os ptérygo-palatins; au lieu d'être bien distincts et séparés les uns des
autres, ils se trouvent ici entremêlés avec d'autres au nombre de trois ou
quatre, de manière à constituer une sorte de brosse, dont les pointes sont
divergentes.
OBSERVATIONS. Nous avons cherché à connaître la raison qui avait porté
Daubenton à désigner ce Serpent sous le nom de ^îoqueuv et nous Tavons
trouvée dans la note que Séba a jointe à la figure, d'ailleurs fort mal enluminée,
qu'il en a donnée et que nous traduisons ici : « Cette sorte de Serpent
produit un sifflement comme railleur {Cavillatorium), tout-à-fait
trompeur, qui semble inviter les passants à contempler sa beauts ¡s puis il
ajoute : « Parmi les Serpents, celui-ci est des plus remarquables par sa
gritce et par ses belles formes. »
19. TROPIDONOTE PEINTURÉ. Tropidonotus picturatus.
Schlegel.
CARACTÈRES. Tête et cou de couleur améthisfe ; les côtés du
eoa presque blancs, avec deux raies noires et une autre derrière
l'oeil ; le dessus du corps d'un brun schisteux noirâtre, le dessous
d'un jaune citron pâle; les gastrostèges bordées de rougeâtre
avec une tache brune vers les flancs ; quinze rangées longitudinales
d'écaillés.
SYNONYMIE. 1837. Le Tropklonote varié. Schlegel. Physion.
Serp. Tom. I,pag. 107, «.» 8 ; tom. H, pag. 314, n.» S , pl. 12 ,
iig. -8-9.
S Y N C R A N T É R I E N S . G. TROPIDONOTE. 20. 603
D E S C R I P T I O N .
Ce Serpent a été, pour la première fois, décrit par M. Schlegel, qui lui
a donné le nom spécifique indiqué par M. Müller. Le Musée de Leyde en
possédait cinq individus recueillis à la Nouvelle-Guinée près la baieLobo.
C'est d'après l'un de ces exemplaires qu'a été exécutée, sur les lieux mêmes,
une belle figure par feu Van-Oort, qui accompagnait les voyageurs hollandais.
Un exemplaire a été donné par le Musée de Leyde à celui de
Paris, mais déjà nos Collections en possédaient un individu rapporté par
MM. Quoy et Gaymard, et M. Schlegel a reconnu son identité avec le
Tr. peinturé. Nous avouons que dans l'état d'altération des couleurs , il
nous aurait été difficile de bien déterminer cet e^semplaire. Nous avons,
au reste, constaté que c'est un Syncrantérien.
Le caractère le plus important que nous fournisse ce Tropidonote est
tiré du petit nombre des rangées longitudinales d'écailles. Il est le seul
dans le genre, qui n'en ait que quinze rangs. Les carènes de ces écailles ne
sont pas fort saillantes.
Gastrostèges, 136 à 138 ; anale double, urostèges, 66 à 70, également
divisées.
On compte huit paires de plaques sus-labiales , dont la quatrième et la
cinquième touchent à l'oeil.
Les pariétales sont fort larges. Il y a deux pré-oculaires et trois postoculaires.
COLORATION. En raison du mauvais état de conservation de nos spécimens,
nous ne pouvons donner d'autres détails sur les couleurs que ceux
qui ont été indiqués par M. Schlegel. Ils sont suffisamment signalés dans
la DdIiMagEnNoSsIOe.N S. Ce Serpent est de petite taille, G",48, la queue ayant 0in,12.
PATRIE. Nouvelle-Guinée.
20. TROPIDONOTE DEMI-BANDES. Tropidonotus semicinctus,
Nobis.
CARACTÈRES. DOS brun cendré, à bandes transversales d'un noir
foncé, plus larges que le fond de la teinte , mais se touchant sur
la ligne médiane et s'arrêtant sur les flancs, pour se confondre
complètement sur la queue. Les gastrostèges très-larges occupant
plus de ia moitié de la circonférence du troue , presque sans