2 2 OPHIDIENS AGLYPBOBONTES.
dieas Aglyphodontes qui se trouvent aujourd'hui réparfis es
douze familles, suivant que ces Serpents ont leurs dents ou
leurs crochets dentaires à peu près de même forme ou de
même longueur et régulièrement distribués, au moins sur les
08 maxillaires supérieurs, ou au contraire, quand il y a des
différences évidentes dans leurs proportions diverses ou dans
leur arrangement respectif.
A la première division, celle des Serpents dont toutes les
dents ou les crochets étant de longueur et de dimensions sem-
Wables, ont, par une sorte d'anomalie ou d'exception rare,
la surface de leur tronc revêtue de plaque: rugueuses, comme
serties sur leur pourtour dans l'épaisseur de la peau où elles
sont saillantes et comme chagrinées, ont pu être désignées
par cette particularité que leurs tégumens sont comme vérruqueux.
C'est ce qui a été d'abord indiqué pour l'un des
genres qui a servi de type à cette Famille et dont nous
avons emprunté le nom d'AcRocnoRmENs sous lequel nous la
désignons.
Chez tous les autres, ce sont de véritables lames écailleuses,
placées en recouvrement les unes sur les autres, comme des
tuiles, et qaii garnissent toute la surface du corps, principalement
sur le dos et sur les flancs ; les genres ainsi conformés,
sont rangés dans les cinq familles suivantes :
Dans l'une, celle des LEPTOGNATHIENS, ainsi que nous avons
cherché à l'exprimer par le nom, on remarque la faiblesse des
os sus-maxillaires, en raison du peu de matièie osseuse qui
entre dans leur constitution.
Chez tous les autres, la mâchoire supérieure est forte et
robuste; mais par une circonstance remarquable, on recon-
Mît que quelques espèces n'ont pas de crochets ou de dents
implantées sur la partie moyenne du palais, ce qui rend cette
partie lisse au toucher ou lorsqu'on y fait frotter quelque
corps solide; singularité qui les distingue de tousles autres
OPHIDIENS AGLYPHODONTES. 25
Serpents; ce qui nous a servi, en indiquant l'idée de palais
lisse, à les réunir sous la dénomination d'UpÉnoLissiENS.
Cependant, ces dents palatines offrent une autre particularité
dans un groupe voisin : c'est que ces crochets ptérygopalatins,
quoiqu'ils existent réellement, sont malgré cela peu
saillants, parce que leurs pointes sont dirigées obliquement
en travers, ou comme opposées les unes aux autres de droite
à gauche et réciproquement. Yoilà pourquoi nous avons
nommé cette famille les PLAGIODONTIENS, comme pour signifier
espèces de Serpents qui ont des dents en travers.
Dans tous les Ophidiens qui suivent, les pointes des dents
maxillaires et des ptérygo-palatines sont, au contraire, dirigées
dans le même sens, c'est-à-dire de devant en arrière vers
la gorge. Parmi ceux-ci les uns ont la tête si petite, qu'elle
se confond avec le tronc, et généralement le corps est réduit
à des dimensions si exigues et de même calibre sur toute sa
longueur, qu'on a comparé leur corps, pour la grosseur, à celui
d'un tuyau de plume à écrire. De là, le nom donné à un genre
et que nous avons adopté pour la famille entière, en modifiant
la désinence : les CALAMAPJENS.
Enfin, la tête est tout à fait distincte, ou plus étroite que
le cou qui la supporte chez toutes les autres espèces réunies,
et qui, avec des crochets de mêmes forme et grosseur, n'offrent
aucune des particularités caractéristiques indiquées cidessus
; elles restent donc réunies en une famille sous le nom
d'IsODONTIENS.
Dans la seconde division analytique du sous-ordre des
Aglyphodontes, nous rangeons les Serpents dont les mâchoires,
et surtout la supérieure, sont garnies de crochets
inégaux en forme et en longueur. Tantôt, cette inégalité est
surtout remarquable dans la région antérieure, tantôt, à la
partie postérieure.
Cesderhiers, dont les crochets postérieurs sont plus longs,
portent la désinence de crantériens, qui signifie les grosses