^ ^ KEPTILES OPHIDIENS,
leuvres, lesquelles ne passent pas pour être dangereuses, nous
les avions nommés les AphohéropUdes et nous les avons plasemh.
l' ' Aglyphodontes auxquels ils
semblent former une transition naturelle.
Nousdivisons ce groupe desOpisthoglyphes ensix familles,
d après la longueur proportionnelle et l'ordre relatif que
onservent entre elles les autres dents toujours lisses et s i
tuées en avant, sur le bord libre de la mâchoire supérieure.
Tantôt ces crochets lisses sont inégaux pour la longueur, ou
res .rreguhers pour la grosseur et l'implantation; tantôt, au
contraire, tous ces crochets sont semblables entre eux ; mais
a physionomie comparée de ces Ophidiens permet de les distinguer
ini premier aperçu, à cause des dimensions et de la
lorme différentes de la tête pour son étendue en longueur et
en argeur. Dans l'une des familles, par exemple, le devant
delà tete est prolongé et la face rétrécie en pointe vers lé
museau comme une sorte de groin , ou bi^n cette tête reste
étroite et ne diminue pas sensiblement en largeur sur le devant,
quoique son étendue soit à peu près lamême en travers
Dans trois autres familles, qui peuvent être rapprochées par
cette observation que toutes les dents ou les crochets lisses et
canneles sont à peu près tous égaux en courbure et en longueur,
l'une de ces familles réunit les espèces qui ont la tête
tres-large en arrière avec un museau tronqué en avant, comme
déprimé et aplati. Dans les deux autres familles, le museau
est bien arrondi en avant, mais ces espèces ont une sorte d'analogie
avec deux types de Serpents depuis très-longtemps
désignés sous des noms que nous n'avons cru devoir changer
que par leur désinence. Ce sont les Scytales et les Dipsas Au
reste, les caractères plus détaillés de ces six familles des
Opisthoglyphes se trouveront mieux énoncés dans la suite de
ce travail dont nous ne donnons ici que l'analyse succincte
pour indiquer les légers changements apportés aux divisions
CLASSIFICATION DES SEUPENTS. 11
que nous avions proposées en 1841, quand nous avons publié
le volume précédent.
Le quatrième sous-ordre comprend les Serpents beaucoup
plus venimeux, ceux dont les dents cannelées ou les crochets,
marqués d'un simple sillon, sont constamment placés en avant
de l'os sus-maxillaire, à l'inverse de ce qui a lieu dans les
Opisthoglyphes, dont les crochets sillonnés sont toujours situés
en arrière de la rangée des dents lisses qui les précède. Le
plus ordinairement, après ces crochets cannelés, il existe un
espace libre entre ces dents antérieures à sillon, et celles qui
suivent et qui sont lisses. Par cette position en avant des crochets
venimeux, ce sous-ordre se lie au suivant chez lequel, au
; reste, onn'observe jamais de dents sus-maxillaires lisses ; c'ept
ce que nous avons cherché à rappeler par le nom de PROTÉROGLYPHES,
sous lequel nous réunissons en un sous-ordre les
genres et par conséquent les espèces ainsi conformées. Cette
dénomination empruntée à la disposition anatomique évidente
qu'elle exprime, nous a paru devoir être préférée à celle que
nous avions d'abord employée pour désigner ce groupe, car
l'expression à'Apistophides , que nous abandonnons maintenant
, ne faisait qu'indiquer rationnellement les dangers
auxquels pouvait exposer la morsure de ces Serpents, malgré
leur apparence trompeuse.
Deux familles partagent ce sous-ordre; dans chacune
d'elles, les moeurs et la manière de vivre sont, pour ainsi dire,
comme écrites et dénoncées d'avance par la forme de la queue,
car les espèces qui vivent habituellement sur la terre* ou à
l'air libre, sur les arbres, ont cette région postérieure de leur
corps ronde et conique; tandis que chez les autres, qui sont
des espèces aquatiques, la queue est comprimée, aplatie de
droite à gauche et plus haute dans le sens vertical que sur sa
largeur.
Enfin le cinquième sous-ordre des Ophidiens, par lequel
nous terminons l'histoire de ces Reptiles, réunit tous les Ser