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240 OPHIDIENS AGLTPnODO?ÎTES,
Il règne sur toute la région siiptfrieiire du fronc et da la queue une
suite de soixante taches, dont les trente dernières, à partir du tiers postérieur,
sont d'un noir profond, très-régulièrement carrées et bien nettement
séparées l'une de l'autre. Les trente premières , au contraire, sont
brunes ou d'un noir paie, adhérentes entre elles et différentes des précédentes
par leur forme qui. selon la remarque de M. de Blainville, rappelle
celle des vertèbres de poissons. On y remarque, en effet, sur leurs bords
antérieur et postérieur une profonde échancrure angulaire. Au niveau du
point où les taches deviennent régulièrement quadrilatères, des marbrures
également noires régnent le long des flancs et des côtés de la queue, dont
la moitié postérieure est couverte iuférieurement par une bande de la
même teinte. La première partie de la face sous-caudale et tout le ventre
sont d'un blanc jaunâtre.
DIMESSIONS. La tête a en longueur le double de sa largeur prise vers le
milieu des tempes , largeur qui est triple de celle que présente le museau
a u niveau des narines.
Les yeux ont leur diamètre longitudinal égal à la moitié du travers de
la région sus-inter-orbitaire.
Le tronc est environ une demi-fois plus haut et 50 fois plus long qu'il
n'est large à sa partie moyenne.
La queue prend un peu moins du septième sur la longueur totale.
Le sujet chez lequel nous trouvons ces proportions est long de 0™ 535.
Tête, long. Om,02. Tronc, long. O ^ . a . Queue, long. 0™,075,
PATRIE. L'échantillon unique de celte espèce a été recueilli en Californie
par M. Botta.
ISODONWBNS. 6. ÉlAPHE. 244
I VP GENRE. ÉLAPHE. — ELAPNIS (I).
I Caractkues. Serpents coluhrifomes à tronc le plus souvent
cylindrique, mais un peu comprimé chez les espèces qui se tiennent
habituellement sur les arbres { Compsosomes); à queue de
dimensions variables, plus longue chez ces derniers que dans les
espèces qui ne sontpas arboricoles, et qui, d'ailleurs, ne l'ontja^
mais très-courte; la tête est généralement assez peu distincte du
tronc.
Nous réunissons dans ce genre un assez grand nombre de
Couleuvres qui, sans avoir des caractères distinctifs bien saillants,
ne peuvent cependant pas être confondues avec la plupart
des autres Isodontiens. Ainsi, les Élaphes n'ont pas les
formes élancées et l'écaillure remarquable des Dendrophides.
Ils ont aussi un port plus lourd , même ceux qui peuvent
monter sur les arbres, que les fferpeiofiryas dont les yeux,
d'ailleurs, sont plus grands.
Ils sont cependant bien moins ramassés et bien moins trapus
que les Calopismes. Leur tronc n'offre pas la forme comprimée
si caractéristique des Spilotes et surtout des Gonyosomes,
et si deux espèces, dans le sous-genre Compsosome, sont moins
cylindriques que leurs congénères, elles s'éloignent cependant
beaucoup, môme sous ce rapport, des genres que nous venons
de nommer, et dont le tronc est bien plus haut que large.
Un ou deux Élaphes ont le museau conformé à peu près
comme celui des Rhinechis, m&is tous les autres ont le museau
mousse et arrondi.
Il ne reste que le genre nombreux des Ablabès avec lequel
(1) Nom par lequel Aldrovandi a désigné, d'après Nicander, l'espèce de
ce genre la plus anciennement connue : c'est VElaphis quater-radiatus
Cxesner, et par suite, Brisson, ont désigné 60US ce nom un oiseau qui est
probablement la Barge.
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