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7 i O OPHIDIENS AGLYPHODONTES.
vation préliminaire, sans anticiper cependant sur ce que nous aurons à
dire plus loin. Elle porte sur l'appui que les différences dans le nombre
des gastrostèges et des rangées longitudinales des écailles du tronc sembleraient
prêter à la distinction établie par plusieurs naturalistes, et d'abord
par le prince de Neuwied. Ils ont, en effet, admis des espèces différentes
là où nous ne trouvons, avec M. Schlcgel, que des variétés. On
compte constamment, il est vrai, 163-177 gastrostèges et 19 rangées d'écailles
chez les individus appartenant à l'espèce nommée par le prince,
Coluber poecilogyrus, et seulement 138-16/i.des premières et 17 rangées
dans la variété dont il a fait la Couleuvre de Merrem ; ce sont les mêmes
nombres chez celle qui porte, dans Wagler, la dénomination de iV. Forsteri.
Or, nos remarques ultérieures montreront que , malgré son importance,
ce caractère ne suffit pas pour établir plus d'une espèce.
Ecailles : "Variétés dites C. Merremii, N. Forsteri. 17 rangées longitudinales
au tronc ; 4- 6 à la queue ; 138-164 gastrostèges ; 1 anale divisée ;
46-63 urostèges également divisées ; un seul individu n'en porte que 58.
Variété dite C. poecilogyrus. 19 rangées longitudinales au tronc ; 4-6 à
la queue; 163-177 gastrostèges ; 1 anale divisée ; 57-63 urostèges également
divisées.
DENTS. Maxillaires , Pa l a t ine s , 10, Ptérygoïdienes, 21, s'étendant
jusqu'au niveau de l'articulation de la première vertèbre avec la
suivante.
PARTicutARiTÈs osTÉolOGiQUES. Sur l'une des deux têtes qui servent à
notre étude, nous remarquons, ce qui n'existe pas chez l'autre, que le point
de jonction des lames transverse et montante de l'os inter-maxillaire présente
un léger renflement , qui donne un peu de saillie à l'extrémité antérieure
du museau. Nous notons, d'après M. Schlegel, que les vertèbres de
la queue ont des apophyses transverses très-larges et une double série d'apophyses
épineuses inférieures.
COLORATION. Les différences offertes par le système de coloration des
nombreux échantillons de cette espèce rassemblés dans le Musée de Paris,
sont tellement tranchées, qu'on s'explique , jusqu' à un certain point , la
confusion établie par les auteurs qui ont fait, en quelque sorte, autant d'espèces
qu'il y a de variétés dans les couleurs, ainsi que l'a démontré M.
Schlegel. Cet habile zoologiste, retrouvant la même physionomie dans les
animaux dont les noms sont empruntés aux teintes et aux dessins dutronc,
a établi que c'est seulement à des sujets d'âges différents et non à des ani.
maux spécifiquement distincts que s'appliquent les dénominations de
Col. doliatus, poecilogyrus fpulhis etadultus), collariset Merremii du.
prince de Neuwied. Il approuve d'ailleurs le renvoi fait par Wagler lui-
PIACRANTMIENS. G. LIOtfHIÔE. 5. 71 1
même de l'espèce décri t e par lui et figurée in Serp. Bras, sous le nom de
T CMametla, à celle dont il est ici question et à laquelle ce dern.er
l i t aussi rapporté la Coul. de Merrem. Ce qui prouve l'exact.tude de
c e t t " " n y l . c'est la conformité des caractères de tous les md..dus
disséminés dans ces divers groupes.
Quant à l'hypothèse émise par l'auteur de VEssai, sur la caus qu produirait
ces différences curieuses, on ne peut nier que plus.eurs fa.ts r^d tent
en-sa faveur. Ainsi, ce sont, en général, les animaux les plus volummeux,
ceux, par conséquent, qui doivent étreles plus âgés, dont l a -présentation
trôu've dans la flg-1, pU 1, de la 8.« livr. des f ^^ ^ ^
de Coi. Merremii ; la flg. 5 de la même pl. (Col. doUatus), -nd ^
une grande exactitude, l'apparence des échantillons les
bien enfin généralementaux sujets,dont les dimensionssontmtermédiaires
Ï T s des précédents, que convient la pl . 4 consacrée au s e r p e n t nommé
psîievÙRce, Col. poecilogyrus.
Tous les individus passent-ils cependant par cette sène de métamorphosesî
C'est cedont ilest permis dedouter , quand on vo^ dessujets de
taillesdiverses e tmêmedes individus certainement jeunes offrir p a r fo.s les
mêmes teintes que les plus volumineux. Ces faits portera.ent donc a adm
e t t r e des variétés individuelles non dépendantes de 1 age.
Quoiqu'il en soit, comme les plus grands se rapportent tous au type de
la Coul. de Merrem, et le plus grand nombre des plus petits a celui de la
Coul. cerclée, on peut regarder le système de coloration de la premiere
comme plus spécialement propre à l'adulte , et la disposition des couleurs
de la seconde comme une livrée du jeune âge. Il est permi s de supposer ,
d'après les différences des dimensions, qu'il survient, pendant Taccroissement,
les modifitations décrites et figurées parle prince de Neuvvied comme
propres à l'espèce à anneaux variés (C. poëcylogyrus) qu'il a représentée
à deux âges différents.
I l faut, au reste, reconnaî tre avec M . Schlcgel, qu'il y a des variétés qm
établissent assez incomplètement , il est vrai, le passage entre les syst^emes
decoloration si différents que nous allons indiquer , en rapportant chacun
d'eux à l'espèce, sous le nom de laquelle il a été décrit par les auteurs.
E n définitive, nous restons dans le doute, on le voit, sur l'influence que
l'âge exercerait constamment, selon M . Schlegel, sur les couleurs dece
Serpent.
S i donc, nous guidant en partie d'après cette donnée, nous commençons
pari-examen des individus que leur volume doit faire regarder corame
étant parvenus à leur entier développement, nous trouvons le type bien
caractérisé de la Couleuvre représentée d'une façon très-exacte par le
prince de Neuwied sous le nom de C, Merrmii, puis avec des teintes plus
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