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^ KEPTILES OPHIDIEKS.
valions, j'ai cru devoir, dans ces derniers temps, prendre
date de mes études, en communiquant à l'Institut quelques
extraits de mes travaux par une sorte d'analyse ou de prodrome;
une première partie est imprimée dans le tome XXIII
des mémoires de l'Académie des Sciences et une autre a commencé
à être publiée dans le vingt-unième cahier des
comptes-rendus de ses séances pour le mois de mai 1853.
La classification que je propose est établie sur une série de
considérations liées entre elles et suivies dans leurs conséquences
les plus importantes. Elle est tout-à-fait différente
des arrangements systématiques qui avaient dirigé jusqu'ici
les Ophiologist€s qui nous ont précédé.
Nous avions à écrire l'histoire complète, autant que possible,
de plusieurs centaines d'espèces, dont un grand nombre
étaient encore inconnues, et qu'il a fallu d'abord distinguer
entre plus de trois mille individus j dont les exemplaires se
trouvaient souvent réunis et confondus pêle-mêle dans des
bocaux divers. Tous ces Reptiles sont aujourd'hui rapprochés
d après leur conformation et désignés sous des noms qui permettent
de les distinguer et de les faire reconnaître dans
l'immense collection que renferment les galeries du Musée
de Paris.
Parmi les caractères généraux propres à fournir aux Naturalistes
un moyen d'arrangement facile, en môme temps méthodique
et naturel, dans l'ordre des Serpents, nous n'en
avons pu trouver de meilleur que celui qui nous était fourni
par l'examen de leurs dents toujours très apparentes au
dehors et qui ne manquent jamais. Quoique ces organes ne
soient que des crochets destinés à piquer, à retenir ou à arrêter
seulement la proie saisie, laquelle ne peig être et n'est
jamais mâchée, leurs variations en nombre, en^formes, et surtout
le mode de leur distribution sur les os des mâchoires
sont tellement diversifiées, que l'observateur a pu en extraire
de très-boDs caractères d'après leur examen. Déjà nous nous
CLASSIFICATION DES SERPENTS. S
étions servis des formes variables et de la disposition de ces
différents crochets, pour indiquer surtout les moeurs et les
habitudes de certains groupes parmi ces Reptiles; mais en
. ; étudiant avec plus de soin encore la structure apparente, la
^^ distribution de ces organes, la composition et le jeu mécanique
des mâchoires, nous avons constaté que les nombreuses
modifications observées étaient assez constamment en rapport
avec le genre de vie des individus et qu'elles pouvaient être
employées avec avantage pour caractériser les races d'une
manière certaine, même en se bornant d'abord au simple examen
extérieur.
Ainsi, c'est tantôt la manière dont ces crochets sont implantés
sur les divers os qui composent les mâchoires; tantôt
la conformation extérieure de ces dents et leur structure,
leur longueur relative et proportionnelle, ou leur arrangement
réciproque qui nous ont procuré les moyens commodes
de classer ces Serpents et de subordonner les détails de leur
histoire en cinq grands groupes d'une manière utile pour leur
étude. Aussi ces observations nous ont-elles suggéré la pensée
de remplacer les dénominations que nous avions proposées
d'abord pour désigner ces grands sous-ordres, par des
termes nouveaux, propres à exprimer matériellement, et par
un seul mot, les caractères essentiels qui dénotent chacun
d'eux.
L'examen des dents des Ophidiens devient donc la clef de
la méthode suivant laquelle les Serpents se trouvent divisés
et rapportés à cinq sous-ordres principaux, et ceux-ci partagés
en un assez grand nombre de Familles qui Réunissent les
genres sous des noms distincts, propres à indiquer quelque
particularité notable, commune à ces réunions d'espèces.
Nous rappelerons, comme nous l'avons exposé dans le
sixième volume de cette Erpétologie, que les deux premiers
sous-ordres réunissent les seuls Serpents dont les morsures
ne peuvent être dangereuses, parce que leurs crochets,
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