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4 6 8 . OP H I D I E N S AGLYPNODONTES.
roussAtre et tout le dessous d'un blanc sale également est irrégulièrement
marqué de taches d'un brun rouge , qui sont espacées en avant ou sur la
première moitié du ventre et beaucoup plus rapprochées sur la seconde et
très-pressées sous la queue.
2.° Yariété B. De plus que chez la précédente, il y a de larges bandes
en zig-zag d'un brun rouge incoraplèlement bordées de blanc sur le dessus
du corps. Ces bandes se prolongent sur les côtés du ventre et de la
queue, qui est d'un jaune pâle piqueté de brun rubigineux.
3." Variété C. Elle diffère de la précédente, en ce que la jaspure est
grise ou noirâtre et que les bandes flexueuses sont d'un brun noir, ainsi
que les bordures des plaques labiales etfespiquetures du dessous du corps.
4.° Variété D. Cette quatrième a, pour fond de couleur, un gris uniforme
clair et le dessous blanc, faiblement lavé de jaune. Il y a, autour du tronc
et de la queue, des bandes d'un beau noir d'ébène ornées d'un feston
blanc ; elles'forment une suite de près de cinquante anneaux parmi lesquels
plusieurs sont ouverts tantôt du côté du dos, tantôt sur les flancs et
même sous le ventre. Cette jolie variété provient du Mexique.
DIMENSIONS. La téte est des deux tiers environ plus longue que large, au
moins entre les tempes, car le museau, au-devant des narines, n'a que le
tiers de cette dernière largeur. Les yeux ont également en longueur les
deux tiers de l'espace que laissent entre elles les orbites. Le tronc est deiS
à 60 fois plus long qu'il n'est large dans son milieu. La queue forme plus
du tiers delà longueur totale qui est0™,6i.7 chez le plus grand des sujets
que nous avons pu examiner. La Tête a 0™,017, Le Tronc On',480.
La Queue 0°',150.
PATRIE. Surinam était jusqu'ici le seul pays où l'on eût rencontré cette
espèce ; mais nous venons de dire qu'elle se trouve aussi au Mexique, le
très-bel individu de la Variété D ayant été recueilli dans cette contrée par
les soins de M. Ghuisbreght.
OBSEnvATioNs. L'cstomac des deux sujets quenous avons ouverts renfermait
plusieurs petites Vaginales, Gastéropodes terrestres, voisins des
Limaces.
II." GENRE. DIPSADOMORE. — DIPSADOMORUS
(1). Nobis.
CARACTÈRES ESSENTIELS. OS sus-maxillaires très-courts en
(1) De Ai^àc-âJ-cç , nom très-ancien d'un Serpent dont on a dit que
la morsure déterminait, chez lespersonnes piquées, une soif inextinguible;
et de 0%iip<J5- , qui est voisin, confinis , pour indiquer les rapports de
formes avec les vrais Dipsas.
LEPTOGNATHIENS. G. DIPSABOMORE. 46 9
l a m e s m i n c e s et horizontales, tm peu plus larges en arrière et
comme sous-coiirbés; à crochets nombreux, dont la pointe est
dirigée en dedans et en haut.
C A R A C T È R E S NATURELS. Corps allongé, étroit, comprimé, à
ventre plat ; mais plus mince que le dos , qui est saillant en
toit et couvert, sur la ligne moyenne, de grandes plaques à
six pans, plus larges que longues, formant une série longitudinale
dilatée en travers ; les écailles latérales , de forme
rhomboïdale, distribuées sur treize rangs; toutes sont lisses.
La tête est grosse et courte, à joues gonflées ; les yeux sont
très-gros. Les dents antérieures des branches sous-maxillaires
sont beaucoup plus longues que celles qui les suivent.
Une particularité que nous avons observée dans la forme
des os sus-maxillaires, d'ailleurs très- plats, comme chez les
Pétalognathes, c'est qu'ils sont d'abord sous-courbés , portant
intérieurement, ou du côté interne opposé à la joue, des
crochets dirigés en dedans du palais. Mais ces mêmes os, ainsi
très-minces et en lame, sont appelés à compléter parfaitement
en dessous le bord de l'orbite, et en outre cette lame, par son
extrémité postérieure, s'élargit en un appendice sur lequel
l'angle postérieur de l'orbite rencontre un point d'appui ou
de résistance. Ce qui nous aurait fourni l'idée de désigner ce
Serpent sous le nom de Ptérognathe ou de mâchoire prolongée
en aile, si l'ancien nom de Dipsas, donné par les auteurs , ne
nous avait fait préférer celui qui se trouve destiné à rappeler
'affinité de ce Serpent avec le véritable Dipsas, qui est un
Opisthoglyphe.
Par une circonstance fâcheuse pour la science, ce même
Serpent a été aussi désigné sous le nom de Bucéphale, qui se
trouve être celui d'un genre et qui ne peut convenir à l'espèce,
car ce mot employé comme dénominations générique et
spécifique, donnerait lieu à des méprises.
Ce Serpent ai e dessus du crâne revêtu, commec'est la disposition
la plus ordinaire, des huit plaquespaires rangées au
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