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^ ^ ^ OPHIDIENS AGLlPHODOiNTÊS.
téte porte des lignes noires qui , sur le sommet, occnpent surtout le pourtour
des plaques et en rendent ainsi les sutures plus apparentes. »
« Dans la variété de la Cumanie que nous désignons comme une Vanete
B ou sans bandes blanches, on remarque sur la téle une (ache rondefoncee,
bordée de noir, et en avant des yeux, un espace allongé et linéaire
brun. Deux taches longitudinales, bordées de brun, descendent do la nuque.
Xes stries longitudinales sont pâles et les taches placées entre elles sont
presque annulaires et interrompues par ces stries. »
! Voici maintenant ce que M. Eich>Yald dit de la coloration : « Le fond
de la teinte générale est couleur de chair, mais à la partie supérieure , il
est plutôt gris-olivâtre. De la réunion de taches noires unies entreelles par
leurs bords latéraux, il résulte des bandes transversales. Deux taches olivâtres,
allongées, descendent de Tocciput; d'autres olivâtres , maculées de
noir, semblables aux précédentes, mais plus petites, partent des yeux et
se portent vers l'angle de la bouche, comme le montre la planche 28 de
la Faune. Sur chaque flanc, il règne une bande longitudinale, d'un blanc
olivâtre, et une troisième, qui lenrest pareille, suit toutela lignemédiane du
dos. L'abdomen est plus nettement couleur de chair ; sur chaque scutelle
on voit des taches noires au nombre de quatre ou plus nombreuses , assez
régulièrement disposées. La queue, à sa partie supérieure, porte des bandes
noires transversales, et a sa partie inférieure, qui est couleur de chair, elle
est pointillée de noir. »
M. Eichwald admet aussi la variété que Pallas désigne sous le nom de
Variété de la Cumanie. Il l'avait d'abord décrite sous le nom de Col. eremita
, mais il la rapporte à la C. Dione, quoiqu'elle en diffère un peu par
son systeme de coloration. Les stries longitudinales, danscetle espèce, sont
en effet si peu apparentes, dit-il, qu'elles semblent manquer tout-à-fait
mais cependant, en raison de l'espace linéaire brun qui existe au devant
desyeuï et des deux taches longitudinales descendant de la nuque et qui
sont si constantes, il est impossible de méconnaître une variété de la
C. Dione.
Pourcomplétercesujetauquelnousne pouvons presque rien ajouter
par nous-mêmes, faute d'animaux de cette espèce, nous croyons devoir
consigner les réflexions et observations suivantes de M. Lichtenstein contenues
dans les additions d'histoire naturelle qu'il a faites au voyape de
Meyendorf, qui a exploré tout le pays compris entre Orenbourg et^Boukhara.
« Ce Serpent, dit-il, offre plus de variétés que ne le pense l'illustre
Pallas. Les trois raies blanches du dos , ne paraissent être propres qu'aux
individus les plus vieux; sur les plus petits, elles sont à peine visibles à
cause d'un grand nombre de dessins réliculaires, noirs, disposés en travers
OU bien elles ne s e font apercevoir que sur la partie antérieure du tronc. »
tSODONTIENS. S,-8. ÉLAPHE. 3. 23 5
Cette remarque est parfaitement contirmée par l'aspect général de notre
jeune individu privé de lignes blanches et dont le tronc et la queue présentent
dans toute leur étendue des bandes transversales noires, réticulées, se
détachant sur un fond gris cendré. Son examen nous donne aussi la preuve
de l'exactitude parfaite de ce qui suit : « Outre le nombre assez constant
des plaques du ventre et de la queue, il me semble qu'une tache brune,
double, qui se trouve sur la nuque, aux deux côtés de la raie du milieu du
dos, est le signe le plus caractéristique de l'espèce ; car je trouve ce signe
sur chacun de nos six individus, qui d'ailleurs diffèrent beaucoup entre eus
en couleurs et en dessins. »
C'est surtout d'après ce caractère et quelques autres détails donnés par
M. Schlegel, et surtout aussi d'après l'égalité de nombre dans les rangées
longitudinales des écailles du tronc, que Bibron, qui avait vu les individus
de la collection de Leyde désignés sous la dénomination de G. à rubans
( C. trabalîs ) et en avait même reçu en communication un exempl9ire
rendu par lui à ce Musée, a pu reconnaître l'erreur dans laquelle Boïé
était tombé en désignant sous ce nom l'animal dont il s'agit, La véritable
Coul. à rubans de Pallas est, comme nous en donnerons la preuve par la
snite, un Aglyphodonte diacrantérien voisin du Coluber viridiflavus. Il
faut donc voir dans les phrases suivantes de M, Schlegel des caractères
propres à l'E. Dione, bien qu'elles se trouvent dans la description de l'espèce
qu'il nomme, d'après Boïé, C. trabalîs. « On jvoit sur les flancs deux
larges raies plus foncées que la teinte générale et dont les moyennes se
prolongent sur Vocciput en forme de massue bordée de noir ; on voit
une autre flgure, de forme indéterminée, sur le sommet de la téte ; una
large raie noirâtre s"étend depuis Voeil jusqu'à l'angle de la bouche,'
il y a%a rangées d'écaillés, n
DIMENSIONS. En étudiant un exemplaire appartenant au Musée de Leyde,
Bibron a pris les notes suivantes : la téte a, en longueur, le double de la
largeur qu'elle offre vers le milieu des tempes, largeur qui est le triple de
celle que présente le museau en avant des narines. Les yeux ont leur dia«
mètre longitudinal égal à un peu moins de la moitiédu travers de la région
sus-inter-orbitaire. Le tronc est d'un quart ou d'un tiers plus haut et de
48 à 50 fois aussi long qu'il est large à sa partie moyenne. Notre individu
n'est long que de ir,39, tandis que cette espèce atteint jusqu'à 0"'.83 ou
0"',85, au rapport de Pallas et de M. Eichwald ; mais nous constatons ,
comme ces deux zoologistes, que la queue n'occupe que le sixième de h
longueur du corps, car sur notre exemplaire, cette partie de l'animal est
longue seulement de 0"',0G. Sur l'E. Dione de la collection hollandaise,
Bibron a constaté que la queue entre pour un peu plus ou pour un peu'
moins du ciDciuIgme de la longueur totale du corps,
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