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i j 9 0 OPHIDIENS AGLTPIIODONTES.
quelle de la main de l'un de ces voyageurs portant, avec un numéro d'ordre,
les lettres I. S. Leur signification est démontrée par ce fait qu'un
échantillon de la même espèce a été rapporté parDussumierdes îles Seychelles.
Cette identité d'origine a servi à M. Schlegel pour la dénomination
spécifique de ce Serpent. Depuis cette époque, la Collection s'est enrichied'un
nouveau spécimen, acquis à Londres, en 1815, par Bibron.
OBSKRVATIOXS. C'est sur l'examen de deux individus que M. Schlegel a
établi cette espèce qu'il avait rangée, d'après la physionomie, dans le genre
Psammophis ; mais nous nous sommes assurés qu'ils ont les dents postérieures
plus longues que celles qui les précèdent, sans aucun intervalle
libre, ces dents allongées n'ayant pas de rainures. Ce sont donc bien pour
nous des Syncrantériens et des Tropidonotes, comme d'ailleurs, les écailles
carénées du dos semblaient l'indiquer.
13. TROPIDONOTE A TRIANGLES. Tropidonotus tnanguHgerus.
Schlegel.
CARACTÈRES. Corps b r u n , un peu Tcrdâtre en dessus ; entièrement
jaune ou blanchâtre sous la longueur du tronc ou avec quelques
taches marbrées, plus ou moins foncées, irrégulières, quelquefois
formant de simples bordures noirâtres aux gastrostèges ;
museau long et conique ; des taches triangulaires sur les flancs.
SYNONYMIE. Tropidonote à taches en triangles. Schlegel. Essai
sur la Phys. des Serpents. Tom. I, pag. 167 et Tom. II, pag. 311,
pl. 12, fig. 1 , 2 et 3.
DESCRIPTIO?î.
Le tronc est assez long ; la tòte est distincte du tronc ; elle est plane en
dessus, et présente une certaine épaisseur. Les yeux sont grands.
Les neuf plaques sus-céphaliques ordinaires. Les narines comme chez la
plupart des Tropidonotes, sont percées entre deux plaques. L'oeil est bordé
en avant par une pré-oculaire, en arrière par trois post-oculaires et en dessous
par les quatrième, cinquième et sixième plaques de la lèvre supérieure
, qui en a neuf paires.
Les écailles du tronca carène assez saillante, sont disposées sur 19 rangées
longitudinales. M. Schlegel, qui donne aussi ce nombre comme étani
le plus habituel, indique çependaot les nombres exceptionnels 17 et 33,
SYNCRANTÉRIENS. 0. TROPIDONOTE. 15. 59 1
Les gastrostèges, peu étendues d'avant en arrière, remontent sur les
flancs. On en compte 141, l'anale est divisée et il y a 88 urostègei doubles.
COLORATION. Les individus qui appartiennent évidemment à cette espèce
sont tellement décolorés par leur long séjour dans la liqueur, que
nous sommes obligés de nous en rapporter à M. Schlegel, qui a eu sous les
yeux de très-bonnes figures faites sur le vivant et qui lui ont été fournies
par MM. Reinwardt et Boié.
Voici commentii indique cette coloration, dont nous retrouvons cependant
des traces bien évidentes sur un sujet donné à notre Musée par celui
de Leyde. « Ce Tropidonote inédit est remarquable par les larges taches en
triangle et d'un rouge vermillon qui ornent ses flancs. Elles sont le plus
souvent séparées par quelques plaques noires et s'évanouissent à mesure
qu'elles approchent des parties postérieures. Le dessus est d'un vert olivâtre
foncé ; le dessous d'un jaune d'ocre avec des bandes abdominales
quelquefois marbrées ou bordées de brun ; quelques individus offrent cependant
des taches très-obsolètes, et j'en ai vu sur lesquels on pouvait à
peine découvrir les traces de ce dessin. »
« Les couleurs s'effaçent en grande partie après la mort: le roqge se
ternit, le vert devient gris noir et le jaune passe au brunâtre. »
« Les petits ressemblent à leurs parents sous le rapport des teintes. »
Enfin , ajoute, M. Schlegel, ce Serpent est particulièrement reconnaissable
à deux raies noires, qui bordent les plaques au-dessous de l'oeil.
DniENsioNS. Le savant naturaliste hollandais qui a fondé cette espèce et
qui nous sert ici de guide donne les chiffres suivants 0™,84 plus 0"',51.
Notre plus grand spécimen est long de O^jQO seulement, le tronc et la
tête ayant O-sGl, ella queue, 0°',29.
PATRIE. Reinwardt et Boié ont trouvé ce Serpent à Java, où il habite
les ruisseaux et les champs inondés dans le voisinage de Buitenzorg.
Il se nourrit de grenouilles.
Outre le sujet donné par le Musée de Leyde, nous en possédons an rapporté
de Java par Diard, et un troisième par M. Kunhardt, de Lima-
Poulou (Sumatra).
Sur la tête osseuse du spécimen recueilli par Diard , nous avons constaté
les véritables caractères d'un Aglyphodonte Syncrantérien , c'est-à-dire
que les os maxillaires supérieurs portent en arrière des crochets, qui sont
plus longs que les autres, quoique rangés sur la même ligne.
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