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On doit en rapprocher aussi
Le Mink,norek, noerz ou putois des rivières du nord. ( Mus-
tela lutreola. Pall.) Spic. Zool. XI, i. Leclie , Mém.
de Stockli., i^3g , pl.'xi. Sclireb. cxxvii.
Qui fréquente le bord des eaux, dans le nord et l’orient
de l’Europe, depuis la mer Glaciale jusqu’à la mer Noire ,
s’y nourrit de grenouilles et d’écrévisses, et a les pieds tin
peu palmés entre les bases des doigts, mais que ses dents et
sa queue ronde rapprochent des putois plus que des loutres.
Il est brun-roussâtre, et a le tour des lèvres et le
dessous de la mâchoire blancs; son odeur n’est que musquée
et sa fourrure est fort belle.
Quelques-uns le croient le même que le Putois des rivières
de VAmérique septentrionale ( Mustela vison , Gm.),
auquel on a transporté le nom de mink, et qui a aussi les
pieds demi palmés ; mais il n’a de blanc que la pointe du
menton et quelquefois une ligue étroite sous la gorge.
C’est une espèce différente.
Les pays chauds ont aussi leurs putois ou leurs belettes.
Le Putois de Java. ( P. nudipes. ) Fréd. Cuv. Manimif.
Fauve-doré; la tête et le bout de la queue blancs.
Le Putois d’Afrique. ( P. ajricanus. Desmar. )
Fauve-roux en dessus, blanc-jaunâtre eu dessous; une
bande longitudinale rousse au milieu du dessous, depuis
les jambes de devant jusqu’à celles de derrière.
La Belette rayée de Madagascar. ( P. Striatus. Cuv. )
De la taille de la belette d’Europe, d’un brun roussâtre
avec cinq lignes longitudinales blanchâtres; le dessous et
presque toute la queue blanchâtre.
Le Putois du Cap. ( Zorille de Buff. Viverra zorilla. Gm. )
Buff. XIII, X L I .
Rave irrégulièrement de blanc et de noir , que l’on a
confondu avec les mouffettes au point de lui transporter
le nom de zorillo ( renardeau), que les Espagnols ont ap-
• pliqué à ces animaux fétides d’Amérique, s’en rapproche
par ses ongles propres à fouir, mais pour tout le reste , il
est conformé comme les putois. Ils indiquent un genre de
vie souterrain qui pourrait engager à distinguer cette espèce
des autres putois.
L es Martes proprement dites. ( Mu ste la . C u v . )
Diffèrent des putois par une fausse molaire de plus en haut
et en bas et par un petit tubercule intérieur à leur carnassière
d’en bas, deux caractères qui diminuent un peu la cruauté
de leur nature.
L’Europe en a deux espèces très voisines l’une de l’autre :
La Marte commune. ( Mustela martes. L. ) Buff. VII, xx ii.
Brune avec une tache jaune sous la gorge, habite les bois.
La Fouine. ( Mustela foina. L. ) Buff. VII, xvm.
Brune avec tout le dessous de la gorge et du col blanchâtre
, fréquente les maisons. Toutes deux font beaucoup
de dégât.
La Sibérie produit
La Marte zibeline. ( Mustela zibellina. ) Pall., Spic.
Zool. XIV, ni, 2; Schreb. CXXXVI.
Si célèbre par sa riche fourrure ; elle'est brune avec
quelques taches de gris à la tête, et se distingue des
précédentes parce qu’elle a du poil jusque sous les
doigts; aussi habite-t-elle les montagnes les plus glacées.
Sa chasse au milieu de l’hiver, dans des neiges affreuses,
est l’une des plus pénibles que l’on connaisse. C’est la recherche
des zibelines qui a fait découvrir les contrées
orientales de la Sibérie.
L’Amérique septentrionale produit aussi plusieurs martes
que les voyageurs et les naturalistes ont indiquées
sous les noms mal déterminés de pékan, vison, rnink,
foutereau, etc.
Il en est une , le Vison blanc des foureurs ( Must. lu-
trocephata, Harl. ), à pieds aussi velus et à poils presque
aussi doux que la zibel.ine, mais d’une teine fauve clair,
et presque blanchâtre à fe. tête.
Celle que nou? nommerons pékan ( Mustela canaden-
sis, Gm, ), et qui vient du Canada et des Etats-Unis, a la
tête, le cou , les épaules et le dessus du dos mêlés de gris
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